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« Il n'y a pas de bonne petite femme si pauvre qu'elle ne réchauffe point sa poêle le jour de la Chandeleur ».

 

Il existe de nombreuses hypothèses sur l'origine de la Chandeleur et la tradition de la cuisson des crêpes. Dans nos régions, le 2 février était autrefois l'un des deux jours où la population rurale pouvait changer d'emploi ou de ferme. On le célébrait le soir avec une sorte de gâteau de foyer, qui s'est ensuite transformé en crêpes. 

On dit aussi que les crêpes, de par leur forme ronde et leur couleur dorée, rappellent le disque du soleil, évoquant ainsi le retour du printemps, ce qui expliquerait pourquoi on fait des crêpes à la Chandeleur, période de l'année où les jours ne cessent de rallonger. C'est également à cette époque que les semailles d'hiver ont commencé. Les restes de farine de la récolte précédente étaient donc utilisés pour fabriquer ces crêpes, symbole de prospérité pour l'année à venir. Selon la tradition, quiconque mange des crêpes à la Chandeleur aura une année prospère. Il est certain que cette coutume trouve ses racines dans des traditions connues dans toute l'Europe.  

L'Empire romain célébrait la fête des Lupercales, une fête de purification qui se tenait dans la Rome antique du 13 au 15 février, c'est-à-dire à la fin de l'année romaine, qui commençait le 1er mars. En 494, les « bougies » ont été associées à la Chandeleur par le pape Gélase Ier, qui a été le premier à organiser des processions aux flambeaux le 2 février. Dans les églises, les torches ont ensuite été remplacées par des bougies bénites dont la lueur devait éloigner le mal et rappeler que le Christ est « la lumière du monde ». D'où le nom de « Messe de lumière », Lichtmis. La « Fête de la Chandeleur » française et le « Candlemas Day » anglais font référence aux bougies. 

Les Celtes célébraient Imbolc le 1er février. Ce rite en l'honneur de la déesse Brigit (dans l'église, Sainte Brigitta !) célébrait la purification et la fertilité de l'hiver à venir. Les agriculteurs portaient des torches et marchaient en procession dans les champs, suppliant la déesse de purifier la terre avant de semer. 

Dans de nombreux pays, la tradition veut que l'on conduise une charrue attelée dans les champs au printemps pour demander une bonne année ou une bonne récolte. Autrefois, il s'agissait d'une procession aux flambeaux, mais au Luxembourg, la tradition actuelle du Liichtmëssdag est une fête à laquelle les enfants peuvent participer. Par petits groupes, ils parcourent les rues l'après-midi ou le soir du 2 février, avec un bâton enflammé ou une lanterne artisanale à la main, pour chanter une chanson traditionnelle (de préférence « Léiwer Härgottsblieschen ») dans chaque maison ou magasin. ... Ils espèrent recevoir en retour une récompense sous forme de bonbons ou de monnaie (auparavant bacon, petits pois, biscuits).

La fête de la Lichtmis annonce également le printemps. La lumière du jour est déjà plus longue d'une heure et un dicton dit : « Le soleil à Lichtmis nous apporte le printemps plein de fleurs et de joie ». Ce jour est également important pour les apiculteurs car, selon le calendrier populaire, un ciel clair à la Chandeleur prédit une année favorable pour les abeilles.

Dirk Dox

Source: Nieuwsbrief nr 1 - Louwmaand 2022 - Traditie - Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.

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