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 « Ce jour le plus court est aussi celui où commence la remontée. Le soleil entre dans sa course annuelle. Nous avons survécu à la nuit d’hiver et espérons un temps nouveau, un temps de bonheur. Nous faisons des cadeaux aux enfants, à nos proches : c’est ainsi que le grand Astre nous a, une fois encore, fait don de la lumière. »

Ernst Jünger
Graffiti/Frontalières, 1960, trad. Henri Plard, Christian Bourgois éditeur, 1977

 

« Il remarqua que le soleil se couchait loin dans le nord. Il lui revint à l’esprit qu’on approchait du solstice et, voyez comme vont les choses, il pensa tout à coup aux feux de la Saint Jean qu’il aurait aimé sauter en tenant Eve par la main. »

Henri Vincenot
Le pape des escargots, éditions Denoël, 1972

 

 « La tradition est un choix, un murmure des temps anciens et du futur. Elle me dit qui je suis.
Elle me dit que je suis de quelque part.
Je suis du pays de l’arbre et de la forêt, du chêne et du sanglier, de la vigne et des toits pentus, des chansons de geste et des contes de fées, du solstice d’hiver et de la Saint-Jean d’été, des enfants blonds et des regards clairs, de l’action opiniâtre et des rêves fous, des conquêtes et de la sagesse. Je suis du pays où l’on fait ce que l’on doit parce qu’on se doit d’abord à soi-même.
Voilà pourquoi je suis un cœur rebelle. Rebelle par fidélité. »

Dominique Venner
Le cœur rebelle, Les Belles Lettres, 1994, réédition Pierre-Guillaume de Roux, 2014

 

 « La Flamme. Ce feu résume une vivante tradition. Non pas une image inconsistante, mais une réalité. Une réalité aussi tangible que la dureté de cette pierre ou ce souffle de vent. Le symbole du solstice est que la vie ne peut pas mourir. Nos ancêtres croyaient que le soleil n’abandonne pas les hommes et qu’il revient chaque année au rendez-vous du printemps.
Nous croyons avec eux, que la vie ne meurt pas et que par-delà la mort des individus, la vie collective continue.
Qu’importe ce que sera demain. C’est en nous dressant aujourd’hui, en affirmant que nous voulons rester ce que nous sommes, que demain pourra venir.
Nous portons en nous la flamme. La flamme pure de ce feu de foi. Non pas un feu de souvenir. Non pas un feu de piété filiale. Mais un feu de joie et de gravité qu’il convient d’allumer sur notre terre. Là nous voulons vivre et remplir notre devoir d’hommes sans renier aucune des particularités de notre sang, notre histoire, notre foi entremêlés dans nos souvenirs et dans nos veines…
Ce n’est pas la résurrection d’un rite aboli. C’est la continuation d’une grande tradition. D’une tradition qui plonge ses racines au plus profond des âges et ne veut pas disparaître. Une tradition dont chaque modification ne doit que renforcer le sens symbolique. Une tradition qui peu à peu revit. »

Jean Mabire (et Pierre Vial)
Les Solstices, Histoire et actualité, éditions Le Flambeau, 1991

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