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Cette semaine, l’Europe intensifie sa pression sur la Russie, avec Macron dans le rôle de meneur. Cela dans le contexte d’exercices militaires à grande échelle de l’OTAN. Un premier dans le grand nord européen :

« Dans les neiges de Finlande, des soldats suédois et finlandais participent au plus grand exercice de l’OTAN depuis la fin de la guerre froide, destiné à tester la capacité de l’alliance militaire à renforcer des endroits comme l’extrême nord nordique.

Les forces suédoises et finlandaises s’entraînent ensemble depuis des années, mais l’adhésion de la Finlande à l’OTAN et l’adhésion imminente de la Suède après l’invasion de l’Ukraine par la Russie ajoutent une nouvelle dimension à mesure qu’elles s’intègrent plus profondément dans l’alliance. »

Un autre dans l’est de l’Europe, dans les pays entourant l’Ukraine :

« Les soldats en Europe ont lancé cette semaine un exercice à grande échelle d’un mois avec 6 500 participants, axé sur la préparation d’une brigade multinationale pour défendre l’OTAN.

L’exercice Allied Spirit est dirigé par le commandement d’entraînement de la 7e armée en collaboration avec les alliés et partenaires de l’OTAN dans les zones d’entraînement de Hohenfels et Grafenwöhr, en Allemagne, selon un communiqué du Commandement européen des États-Unis.

L’exercice a débuté le 26 février et se terminera le 27 mars.

La force opérationnelle soutient le renforcement du V Corps de l’armée sur le flanc oriental de l’OTAN et fournit une assistance aux forces de sécurité des alliés de l’OTAN de Roumanie, de Bulgarie, de Hongrie et de Slovaquie.

L’exercice Allied Spirit est passé d’un exercice d’interopérabilité de deux semaines impliquant environ 2 500 participants et huit nations à sa version actuelle, qui dure quatre semaines et comprend 6 500 soldats et 15 nations. »

Encore un autre en Pologne :

« À une centaine de kilomètres de la frontière polonaise avec l’enclave russe de Kaliningrad, sur la mer Baltique, les forces de neuf pays membres de l’OTAN étaient en train d’installer le dernier de leur équipement amphibie.

Ils font partie d’un vaste exercice d’opérations multi-domaines qui implique une traversée de rivière notoirement délicate dans la campagne isolée du nord de la Pologne, alors que les responsables européens s’inquiètent de la possibilité d’une attaque russe, en fonction de l’issue de la guerre en Ukraine. »

Tous ces entrainements militaires réunis dans le cadre de l’opération « Steadfast Defender 24 », clairement dirigée contre la Russie :

« L’OTAN a entamé cette semaine ses plus grands exercices militaires depuis la guerre froide, avec des dizaines de milliers de soldats prêts à se déplacer à travers l’Europe dans une démonstration de force destinée à servir d’avertissement à la Russie, après son invasion à grande échelle de l’Ukraine.

L’opération Steadfast Defender 24 verra quelque 90 000 militaires de l’OTAN participer à une série d’exercices à travers l’Europe dans les mois à venir. Cinquante navires militaires, 80 avions et plus de 1 000 véhicules de combat sont impliqués.

Les exercices « montreront que l’OTAN peut mener et soutenir des opérations multi-domaines complexes sur plusieurs mois, sur des milliers de kilomètres, du grand nord à l’Europe centrale et orientale, et dans toutes les conditions », a déclaré l’alliance de 31 pays.

« Nous faisons tout cela pour montrer que nous sommes prêts, préparés et dotés des forces nécessaires pour éliminer toute possibilité d’erreur de calcul ou de malentendu à Moscou quant à notre volonté de protéger chaque centimètre carré du territoire de l’OTAN. Et tant que nous le ferons, il n’y aura pas d’attaque contre le territoire de l’OTAN », a déclaré mardi le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, aux journalistes à Bruxelles. »

Tout cela sans que la presse grand public n’en informe vraiment le public européen.

Dans ce contexte guerrier, Macron qui, on l’a vu pendant le Covid, aime se voir « en guerre », prend le rôle de meneur de la meute :

« Dans son discours à la communauté française, Emmanuel Macron a donné le ton : « Nous abordons à coup sûr un moment de notre Europe où il conviendra de ne pas être lâches. On ne veut jamais voir les drames qui viennent. On ne veut jamais voir ce qu’il se joue. Et il nous faudra être à la hauteur de l’Histoire, et du courage qu’elle implique. »

La guerre en Ukraine s’est finalement imposée comme le thème central de ce déplacement, au point d’éclipser la signature d’un contrat de plusieurs milliards de dollars avec EDF, avec à la clé l’installation de quatre réacteurs nucléaires par l’entreprise française.

Plus tard dans la journée, lors d’une conférence de presse avec son homologue tchèque Petr Pavel, Emmanuel Macron est revenu sur ses propos décriés, sur l’envoi de troupes en Ukraine, semblant les assumer : « C’est un sursaut stratégique auquel j’ai appelé et que j’assume pleinement. Il nous faut être lucides sur la réalité de la situation qui se joue en Europe. » »

Puis, après sa visite en Tchéquie, Macron recevait la présidente moldave à Paris :

« Une semaine après l’appel des séparatistes de Transnistrie à la « protection » de Moscou, qui maintient 1 500 militaires dans cette région frontalière de l’Ukraine, Emmanuel Macron et son homologue Maia Sandu ont appelé, dans un communiqué commun, la Russie à « retirer ses forces illégalement stationnées sur le territoire moldave ». Paris s’est dit prêt à « apporter sa contribution, le moment venu, à un règlement durable et pacifique de ce conflit », gelé depuis 1992, à l’époque de la dislocation de l’Union soviétique.

L’invasion de l’Ukraine par la Russie a ravivé les tensions dans cette bande de terre d’un peu plus de 4 000 km2, de même qu’en Moldavie, « confrontée à une intensification des attaques hybrides » selon le communiqué. Chisinau craint notamment une poussée de désinformation à l’approche du scrutin présidentiel et du référendum sur l’adhésion à l’Union européenne, prévus à l’automne.

Voisine de l’Ukraine, la Moldavie ne dispose que d’un petit budget de défense. Elle entretient depuis longtemps des relations tendues avec la Russie, qui se sont fortement accrues depuis février 2022. Le gouvernement de Chisinau soutient fermement Kiev alors que les séparatistes pro-russes de Transnistrie, une étroite bande de terre située le long de la frontière ukrainienne, ont demandé le soutien de Moscou. « Si on n’arrête pas l’agresseur, il poursuivra son agression et la ligne de front continuera à se rapprocher. À se rapprocher de nous. À se rapprocher de vous », a déclaré Maia Sandu, au côté d’Emmanuel Macron. « L’Europe doit par conséquent présenter un front uni. L’agression doit être repoussée avec force », a ajouté la présidente moldave.

L’accord signé dans la foulée par les ministres de la Défense des deux États prévoit en particulier « l’ouverture dans les prochains mois d’une mission de défense permanente à Chisinau », a-t-il précisé, ajoutant qu’« il ne s’agit là que d’une première étape ». Dans le domaine économique, les deux pays ont également paraphé « une feuille de route bilatérale identifiant des projets d’avenir à développer ensemble ». »

Enfin, pendant sa réunion avec l’opposition parlementaire française au sujet de l’Ukraine :

« Le président français Emmanuel Macron aurait déclaré jeudi qu’il ne reconnaissait aucune limite ni « ligne rouge » russe lorsqu’il s’agissait de soutenir Kiev, suscitant les critiques de Moscou et de l’opposition nationale.

Macron a convoqué les dirigeants de l’opposition à l’Elysée pour discuter du soutien de la France à l’Ukraine, a rapporté jeudi BFMTV. Après plus de trois heures de discussion, aucun consensus n’a été atteint.

Selon le média, le président a déclaré qu’il ne respecterait « aucune limite » à l’aide à Kiev et ne considère pas qu’il s’agisse d’une escalade, mais d’une « réponse proportionnée » de Paris aux actions de Moscou. »

Il semble que Macron ait récemment développé une dent contre la Russie. Serait-ce à cause du camouflet qu’il a pris en Afrique ?

Car de nombreux autres dirigeants européens ne cautionnent pas l’attitude guerrière de Macron :

« Varsovie n’enverra pas de troupes en Ukraine, mais elle continuera à aider Kiev par d’autres moyens, a déclaré le ministre polonais de la Défense, Wladysław Kosiniak-Kamysz.

Le ministre a été interrogé jeudi sur la chaîne TVN24 sur la probabilité que l’OTAN déploie des troupes en Ukraine. Même si Kosiniak-Kamysz a évité de parler au nom de l’ensemble du bloc dirigé par les États-Unis, il a déclaré que « l’armée polonaise ne sera pas en Ukraine ».

« Nous allons aider, nous continuerons le soutien. Nous faisons de nouveaux dons de matériel. Il y a beaucoup de choses à faire », a déclaré le ministre. »

« Pistorius était en Finlande pour rendre visite aux troupes allemandes participant aux jeux de guerre nordique de l’OTAN dans le cercle polaire arctique. Sur place, il a tenu une conférence de presse conjointe avec son homologue finlandais Antti Hakkanen.

« Personne ne veut vraiment avoir des troupes sur le terrain en Ukraine », a déclaré Pistorius, répondant à une question sur les récentes remarques du président français Emmanuel Macron suggérant que l’affaire était ouverte. Les discussions à ce sujet « devraient cesser », a-t-il ajouté.

« Personne ne soutient l’intervention sur le terrain pour l’instant », a reconnu Hakkanen. »

Mais d’autres dirigeants européens rejoignent l’attitude guerrière de Macron, montrant ainsi que l’UE est loin de s’être accordée sur le sujet :

« Les temps de paix en Europe sont révolus depuis longtemps, a déclaré le Premier ministre polonais Donald Tusk, dressant un sombre tableau de l’avenir du continent en pleine période de tensions avec la Russie.

« Les temps de paix sont révolus. L’ère d’après-guerre est révolue », a déclaré Tusk jeudi lors d’une réunion du Parti populaire européen (PPE) à Bucarest, en Roumanie. « Nous vivons une époque nouvelle : l’ère d’avant-guerre. »

« La lutte contre les tendances totalitaires, la corruption et les mensonges se déroule sur plusieurs fronts. L’illustration la plus dramatique en est, bien entendu, ce qui se passe dans la guerre en Ukraine », a poursuivi le Premier ministre.

« Nous sommes confrontés à un choix simple : soit nous luttons pour protéger nos frontières, notre territoire et nos valeurs, et défendre nos citoyens et les générations futures, soit [accepter] l’alternative qui est la défaite. »

On remarquera au passage que les arguments de Tusk, « lutte contre l’autoritarisme, la corruption et les mensonges » pour déclencher une guerre qui pourrait, une fois de plus, détruire l’Europe font plus penser à de la technique de propagande qu’à des arguments factuels.

Bien sûr, la presse aussi pousse à la guerre :

« Alors que l’adhésion de la Suède à l’OTAN a franchi une étape décisive vers sa concrétisation, la Russie a reçu un sévère avertissement.

“Si la Russie ose défier l’OTAN, Kaliningrad sera ‘neutralisée’ en premier”, a déclaré Linas Linkevicius, ancien ministre lituanien des Affaires étrangères, sur X en février.

Maria Zakharova, porte-parole du ministère russe des Affaires étrangères, a ignoré ce commentaire, le qualifiant de « guerre de l’information ».

Mais la menace ne devrait pas être écartée si rapidement. La Suède étant désormais officiellement acceptée comme membre de l’alliance, les principales villes et ressources militaires russes se trouvent encore plus à portée des attaques de l’OTAN. »

Même les diplomates européens sont unanimes quand il s’agit d’adopter une attitude hostile face à Moscou.

« Le ministre des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov a expliqué qu’il avait invité les ambassadeurs des États de l’UE à une réunion concernant la prochaine élection présidentielle en Russie. Moscou avait accumulé divers documents sur les activités des missions, notamment sur « la création de certains projets de soutien à l’opposition non systémique », c’est-à-dire le groupe soutenant Navalny, et souhaitait mettre en garde les ambassadeurs contre toute ingérence électorale, a déclaré Lavrov. Les ambassadeurs ont alors refusé de se présenter à la réunion peu avant le début de celle-ci, a-t-il déclaré.

Les ambassadeurs des États membres de l’UE en Russie se sont « complètement discrédités » et ont laissé tomber leurs propres citoyens, a déclaré la porte-parole du ministère des Affaires étrangères Maria Zakharova, les accusant de refuser de rencontrer le plus haut diplomate de Moscou, Sergueï Lavrov.

Zakharova a abordé la question dans une interview avec TASS mardi, déclarant que le public russe se demande désormais pourquoi les missions des États membres du bloc sont nécessaires, étant donné leur réticence à remplir réellement leurs fonctions.

« Je pense que des conclusions seront tirées et je n’ai aucun doute sur le fait que [les ambassadeurs] se sont complètement discrédités dans notre pays et à l’étranger », a déclaré Zakharova. »

Mais partir en guerre/se défendre face à la Russie demanderait déjà d’être prêt sur le plan matériel. Alors l’UE se tourne vers une « économie de guerre » :

« La Commission européenne proposera mardi des moyens permettant à l’Union européenne de renforcer son industrie d’armement afin qu’elle puisse passer au « mode économie de guerre » en réponse à l’invasion de l’Ukraine par la Russie.

Thierry Breton, le commissaire européen à l’industrie, présentera des propositions visant à encourager les pays de l’UE à acheter ensemble davantage d’armes auprès d’entreprises européennes et à aider ces entreprises à accroître leur capacité de production, selon des responsables européens.

“Nous devons changer de paradigme et passer en mode économie de guerre. Cela signifie également que l’industrie européenne de défense doit prendre davantage de risques, avec notre soutien”, a déclaré Breton en présentant le paquet. »

Sans oublier le « nerf de la guerre » :

« Le pouvoir exécutif de l’Union européenne a proposé un plan de 1,5 milliard d’euros (1,6 milliard de dollars) pour stimuler la production de défense en favorisant les achats militaires conjoints entre les États membres.

La Commission européenne a présenté mardi son programme européen d’industrie de défense visant à soutenir un secteur qui a eu du mal à augmenter sa production face à l’invasion à grande échelle de l’Ukraine par la Russie, qui a débuté en février 2022.

“La guerre est à nos frontières”, a déclaré mardi Josep Borrell, haut représentant de l’UE pour les affaires étrangères et la politique de sécurité, lors d’une conférence de presse à Bruxelles. « La guerre d’agression de la Russie a suscité un grand sentiment d’urgence pour renforcer nos capacités industrielles de défense. » »

Voilà le programme :

« Pour la Commission, les Européens doivent être en mesure d’acquérir la moitié des armements nécessaires auprès de leur propre industrie d’ici 2030, avec un programme industriel complet à long terme.

En 2022, les États-Unis dépensaient 250 milliards d’euros de manière centralisée, alors que pour les États européens, le montant s’élevait à 58 milliards d’euros de manière fragmentée, puisque seuls 18% des investissements de défense sont faits en commun. L’objectif est d’arriver à 35% de marchés publics d’armement effectués en commun dans dix ans.

« Le programme que nous proposons aujourd’hui est doté déjà de 1,5 milliard d’euros, mobilisables pour le soutien aux industries de défense. Les capacités à utiliser les revenus générés par les actifs gelés russes en Europe nous semblent une très bonne idée pour pouvoir en utiliser un montant qui nous permettrait d’augmenter cette enveloppe. Aujourd’hui, l’augmentation de notre base industrielle de défense, c’est un objectif existentiel », explique Thierry Breton, commissaire européen chargé de l’Industrie de défense. »

Mais, le temps presse :

« STERNBERK, République tchèque, 6 mars (Reuters) – Des centaines de Tchèques et une poignée d’Ukrainiens travaillent 24 heures sur 24 dans l’est de la République tchèque pour transformer un ensemble de bâtiments datant de la Seconde Guerre mondiale en une plaque tournante de l’approvisionnement en armes et munitions pour l’Ukraine.

Cette initiative fait partie des efforts de l’Europe visant à fournir à Kiev des armes pour repousser les forces russes après le blocage de l’aide militaire américaine, qui constituait l’épine dorsale du soutien international.

En visite à Sternberg, propriété du fabricant d’armes privé tchèque Excalibur Army, le général Onno Eichelsheim, chef de l’armée néerlandaise, a décrit l’urgence de la situation alors que les pertes de Kiev augmentent dans l’est et le sud de l’Ukraine.

“Nous devons accélérer les choses. Nous devons faire plus et nous devons le faire plus vite”, a-t-il déclaré à Reuters lors d’un récent voyage pour inspecter des obusiers automoteurs et un char russe rénové destiné à être envoyé au combat.

L’Union européenne, qui, avec d’autres alliés occidentaux, veut contenir les avancées russes et repousser un rival de plus en plus affirmé, a lancé en mars 2023 une initiative visant à livrer 1 million d’obus d’artillerie à l’Ukraine dans un délai de 12 mois.

Un an plus tard, elle n’en avait livré qu’un peu plus de la moitié, ont indiqué les responsables, en raison d’une capacité de production insuffisante et d’un manque de commandes à long terme. »

Car les européens refusent encore d’admettre la défaite de l’Ukraine :

« Plusieurs initiatives distinctes et parallèles – un accord d’armement avec l’Union européenne, un achat en gros de munitions mené par la République tchèque et un portefeuille d’accords bilatéraux entre l’Ukraine et certains pays alliés – devraient permettre d’expédier au moins 700 000 obus au cours des prochains mois.

Mais les Ukrainiens pourraient recevoir, via l’Europe, plus d’un million d’obus ce printemps. Et si les Républicains favorables à la Russie au Congrès américain mettent enfin fin au blocus de l’aide américaine à l’Ukraine d’ici un mois environ, comme cela semble probable, les batteries ukrainiennes pourraient bénéficier d’une aubaine de bien plus d’un million d’obus alors que le printemps ferra place à l’été.

Cela ne suffira pas à égaler l’approvisionnement de la Russie en munitions provenant de ses propres usines et, plus important encore, de la Corée du Nord. Mais c’est suffisamment de munitions pour que les forces armées ukrainiennes puissent au moins tenir la ligne contre les forces armées russes, beaucoup plus nombreuses. Et peut-être commencer à planifier une nouvelle offensive. »

Et oui, malgré le retentissant échec de la précédente offensive, son manque criant d’hommes jeunes et valides, sans parler de son économie délabrée, l’Ukraine prétend encore pouvoir vaincre la Russie :

« L’Ukraine envisage de réorganiser ses troupes et de lancer une nouvelle contre-offensive cette année, a déclaré le commandant des forces terrestres.

S’adressant à ICTV mercredi, le lieutenant-général Alexandre Pavlyuk a déclaré que l’objectif le plus urgent était d’arrêter l’avancée russe et de regrouper les unités ukrainiennes, afin que les forces épuisées puissent être retirées de la ligne de front et reconstituées. Cela permettrait alors à Kiev de « créer un groupe de frappe et de mener des actions de contre-attaque ».

“Je pense que nous allons bientôt stabiliser la situation”, a déclaré Pavlyuk, ajoutant que le commandement essayait de “faire tout son possible pour préparer les troupes à des actions plus actives et prendre l’initiative”. »

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Cette semaine s’est déroulé le fameux « super Tuesday », des primaires démocrates et républicaines dans de nombreux Etats importants aux Etats-Unis. Comme cela pouvait être facilement anticipé, Joe Biden les a gagnés car il n’avait personne en face de lui et Trump les a gagnés car il n’avait plus que Haley en face de lui, qu’il a largement devancé :

« Le tableau de la course à la présidentielle était facilement anticipable depuis un certain temps, même si la plupart des électeurs déclarent ne pas vouloir l’anticiper.

Lors d’un super mardi pas si super, il y a eu peu de surprises. Il est devenu de plus en plus clair que le président Joe Biden était sur la voie de l’investiture démocrate et que seule une sorte de catastrophe personnelle pourrait changer cela.

Son prédécesseur à la Maison Blanche, Donald Trump, se dirige vers une troisième nomination républicaine et une revanche contre Biden – si Trump parvient à faire face aux 91 accusations criminelles portées contre lui et à éviter toute autre calamité. Nikki Haley, la dernière grande challenger républicaine de Trump, a suspendu sa campagne mercredi après avoir été largement battue dans tout le pays lors du Super Tuesday.

L’enthousiasme pour Biden n’a pas été le sujet des primaires de mardi, certains Démocrates ayant même voté « blanc » plutôt que pour le président sortant. Pour Trump, il y a aussi des signes d’avertissement, malgré sa série de victoires. »

On remarquera que Haley n’a fait que suspendre sa campagne, pas l’arrêter. Comme si elle anticipait qu’au moins l’un des « 91 procès » qui ont été lancés contre Trump puisse le bloquer dans sa course à la présidentielle.

Il n’y a pas que l’âge du capitaine qui joue contre Biden mais aussi son inconditionnel soutien à Israël, alors que les populations étasuniennes non blanches ont habituellement tendance à voter Démocrates :

« Mardi 27 février, ville de Dearborn, centre du Michigan, aux États-Unis. Un parfum de victoire flotte dans la ville, où près de 6 300 électeurs ont coché la case « non engagé/blanc » – ou « uncommitted » – sur le bulletin de vote de la primaire démocrate du Michigan. Devant l’écran qui annonce les résultats, les soutiens du vote blanc dansent la dabkeh sur des airs de musiques palestiniennes traditionnelles et entonnent en cœur « Cessez-le-feu ! ».

Dans l’État du Michigan où vit une forte communauté arabo-américaine, plus de 100 000 électeurs ont eu recours à ce vote sanction comme moyen de protestation contre la politique pro-israélienne de la Maison Blanche. Au total, environ 13% des bulletins glissés dans les urnes portent la mention « uncommitted ». Pour le groupe « Listen to Michigan », qui milite depuis plusieurs semaines en ce sens, il s’agit d’une « victoire » visant à avertir le candidat démocrate. « Ne comptez pas sur nous pour financer la guerre et le génocide à Gaza », écrit le mouvement sur X, ex-Twitter.

S’il n’a pas suffi à faire échouer le président dans l’État du Michigan ou à infléchir – pour l’instant – son soutien inconditionnel à Israël, le résultat a « massivement dépassé nos attentes », a salué le groupe ce mardi 27 février. « Listen to Michigan » avait pour objectif d’atteindre 10 000 votes blancs, l’équivalent de la marge par laquelle Donald Trump avait battu d’un souffle Hillary Clinton dans cet État en 2016. De quoi inquiéter le locataire de la Maison Blanche, qui l’avait remporté en 2020 avec seulement 154 000 voix d’avance face au président sortant. « Dans cet État, quelques voix peuvent faire la différence », pointe Nicole Bacharan, politologue et historienne, spécialiste des États-Unis. »

Pourtant, du côté Républicain, le soutien inconditionnel à Israël et au moins aussi fort, si ce n’est plus :

« POUR COMPRENDRE l’état actuel de la politique américaine en ce qui concerne Gaza, Israël et la Palestine, il suffit de regarder les manières très différentes dont la Chambre des représentants a traité les cas de la représentante Rashida Tlaib, une Démocrate du Michigan, et du représentant Brian Mast, un Républicain de Floride.

Tlaib a été punie pour ses opinions sur Israël et la guerre à Gaza. Mast ne l’a pas été.

Il n’est pas difficile de comprendre pourquoi.

Tlaib, la seule Américaine palestinienne au Congrès, a été censurée par la Chambre contrôlée par les Républicains en novembre après avoir publié une vidéo de manifestants dans le Michigan scandant « du fleuve à la mer, la Palestine sera libre ». Les partisans d’Israël prétendent que ce chant est un code montrant le désir de rayer l’État juif de la carte, mais Tlaib a répondu qu’il s’agissait simplement « d’un appel ambitieux à la liberté, aux droits de l’homme et à la coexistence pacifique, et non à la mort, à la destruction ou à la haine ».

La censure de Tlaib était un acte symbolique qui n’a eu aucun impact substantiel sur sa capacité à fonctionner au Congrès, mais là n’était pas la question. Les Républicains de la Chambre voulaient simplement la mettre dans l’embarras et marginaliser politiquement tout soutien du Congrès au peuple palestinien. Les Démocrates de la Chambre ont brièvement cherché à censurer Mast pour avoir comparé les Palestiniens aux centaines de milliers de civils allemands bombardés par les Alliés dans l’Allemagne nazie pendant la Seconde Guerre mondiale. Son explication est que les Palestiniens méritent d’être anéantis pour les crimes du Hamas, tout comme les civils allemands ont été anéantis pour les crimes d’Hitler et du Troisième Reich. « J’encouragerais l’autre partie à ne pas lancer à la légère l’idée de civils palestiniens innocents », a-t-il déclaré. « Je ne pense pas que nous utiliserions à la légère le terme « civils nazis innocents » pendant la Seconde Guerre mondiale. »…

Trump ne ferait jamais face à une telle pression pro-palestinienne venant du Parti républicain. Lui et son culte MAGA de nationalistes chrétiens ne forceront jamais Israël à accepter un cessez-le-feu – ou un État palestinien. Mast a sévèrement attaqué Biden pour avoir continué à soutenir une solution à deux États, rejetant l’idée en affirmant qu’« un État palestinien serait dirigé par des terroristes ».

Il y a des limites au soutien de Biden à Netanyahu. Trump et le Parti républicain n’en ont pas. »

Alors, puisque la bataille des présidentielles commence, Biden a utilisé le fameux « discours sur l’Etat de l’Union » pour lui donner un air de campagne électoral :

« Le président Joe Biden a prononcé un troisième discours enflammé sur l’état de l’Union, qui pourrait être l’un des discours les plus importants qu’il prononcera au cours de sa présidence alors qu’il se tourne vers la réélection.

Sa liste d’objectifs était longue : vanter ses réalisations au pouvoir, anticiper son deuxième mandat, apaiser les inquiétudes concernant son âge et sa forme physique et créer un contraste avec les républicains, y compris son rival Donald Trump.

Le résultat fut un discours enflammé qui ne ressemblait guère aux précédents États de l’Union. Déterminé à afficher son énergie et désireux de dialoguer avec les républicains, Biden a prononcé un discours résolument politique qui, espèrent ses collaborateurs, pourra apaiser la nervosité des Démocrates quant à ses perspectives politiques. »

Pour tenter d’amadouer les électeurs qui lui reprochent son aide inconditionnel à Israël, Biden a profité de ce discours pour annoncer son projet :

« Lors de son discours sur l’état de l’Union jeudi soir, le président Joe Biden a annoncé une mission militaire « d’urgence » visant à construire un port dans la mer Méditerranée, sur la côte de Gaza, pour acheminer l’aide humanitaire.

“Je donne l’ordre à l’armée américaine de mener une mission d’urgence pour établir un quai temporaire en Méditerranée, sur la côte de Gaza, pouvant recevoir de grands navires transportant de la nourriture, de l’eau, des médicaments et des abris temporaires”, a déclaré Biden dans son discours au Congrès. Capitole des États-Unis

“Aucune équipe américaine ne sera sur le terrain”, a-t-il déclaré. “Cette jetée temporaire permettrait d’augmenter massivement la quantité d’aide humanitaire arrivant chaque jour à Gaza. Mais Israël doit aussi faire sa part.”

« Israël doit autoriser davantage d’aide à Gaza », a poursuivi Biden, « et veiller à ce que les travailleurs humanitaires ne soient pas pris entre deux feux ». »

Cela ressemble vraiment à une promesse électorale. Mieux que rien pour ceux qui souffrent de la faim à Gaza mais cautère sur une jambe de bois qui n’empêchera pas Netanyahou de continuer son carnage. Seul un abandon total du soutien étasunien, suivi par les européens, pourrait peut-être stopper la crise de folie israélienne. Nous verrons bien l’attitude d’Israël si/quand ce port sera en construction.

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Une attitude déjà visible car pendant que Biden se débat entre son inconditionnel soutien à Israël et le carnage des Gazaouis qui lui coute des voix, le gouvernement Netanyahou continue sa politique extrémiste. D’abord :

« Les forces israéliennes ont attaqué pendant la nuit la capitale administrative palestinienne de Ramallah, en Cisjordanie occupée, tuant un jeune de 16 ans dans un camp de réfugiés lors de leur plus grande opération de ce type dans la ville depuis des années, ont indiqué lundi des sources palestiniennes.

L’armée israélienne a déclaré que les forces de sécurité avaient mené une opération antiterroriste dans le camp au cours de laquelle une émeute a éclaté, avec des pierres et des cocktails Molotov lancés sur les soldats, qui ont répondu par des tirs à balles réelles.

Lors d’un autre raid en Cisjordanie, les forces israéliennes ont tué un garçon de 10 ans dans le village de Burin, au sud de Naplouse, a rapporté l’agence de presse palestinienne WAFA. Citant des sources médicales, elle a indiqué que le garçon avait reçu une balle dans la tête par des soldats israéliens.

La violence a augmenté en Cisjordanie parallèlement à la guerre à Gaza, avec au moins 400 Palestiniens tués dans des affrontements avec des soldats et des colons israéliens, et Israël effectuant régulièrement des raids sur les zones palestiniennes à travers le territoire qu’il a occupé en 1967. »

Puis :

« Le gouvernement israélien a avancé des plans pour plus de 3 400 nouveaux logements dans les colonies de Cisjordanie occupée.

Environ 70 % des maisons seront construites à Maale Adumim, à l’est de Jérusalem, le reste étant à proximité de Kedar et Efrat, au sud de Bethléem.

Un ministre a déclaré que la construction était une réponse à une attaque palestinienne meurtrière près de Maale Adumim il y a deux semaines. »

Et encore :

« Des négociations ont repris le 3 mars en Égypte, en vue d’obtenir une trêve entre Israël et le Hamas. Elles sont compliquées, menées avec la médiation du Qatar et des États-Unis. Attendue, la délégation israélienne ne s’est finalement pas rendue au Caire. Le Premier ministre israélien a exigé du Hamas de lui fournir une liste des otages israéliens toujours en vie. Benyamin Netanyahu en fait une condition préalable pour la poursuite du dialogue. Selon un sondage paru en Israël, 45% des personnes interrogées pensent que le Premier ministre retarde délibérément l’accord de trêve pour des raisons politiques. »

Enfin :

« Israël poursuivra son offensive contre le Hamas, y compris dans la ville de Rafah, au sud de Gaza, malgré la pression internationale croissante pour y mettre un terme, a déclaré jeudi le Premier ministre Benjamin Netanyahu.

“Il y a une pression internationale et elle augmente, mais particulièrement lorsque la pression internationale augmente, nous devons serrer les rangs, nous devons nous unir contre les tentatives visant à arrêter la guerre”, a-t-il déclaré.

S’adressant à une cérémonie de remise des diplômes dans une école de formation pour officiers de l’armée israélienne, Netanyahu a également déclaré qu’Israël devait repousser une “tentative calculée” de lui imputer les crimes du Hamas.

Il a ajouté qu’Israël opérerait dans tout Gaza, “y compris à Rafah, le dernier bastion du Hamas”.

“Quiconque nous dit de ne pas agir à Rafah nous dit de perdre la guerre et cela n’arrivera pas”, a déclaré Netanyahu. »

Et quand les Nations-Unis osent dire qu’Israël torture :

« L’agence des Nations Unies pour les réfugiés palestiniens a accusé lundi Israël d’avoir détenu et torturé certains de ses employés, les contraignant à faire de fausses confessions sur les liens de l’agence avec le Hamas.

« Certains membres de notre personnel ont fait savoir aux équipes de l’UNRWA qu’ils avaient été forcés de faire des aveux sous la torture et les mauvais traitements. Ces faux aveux faisaient suite à des interrogations sur les relations entre l’UNRWA et le Hamas et sur l’implication dans l’attaque du 7 octobre contre Israël », a déclaré la porte-parole de l’UNRWA, Juliette Touma, dans un communiqué.

Touma a déclaré que de faux aveux obtenus « sous la torture » étaient utilisés « pour diffuser davantage de fausses informations sur l’Agence dans le cadre des tentatives de démanteler l’UNRWA », mais n’a pas lié ces aveux aux allégations contre les 12 membres du personnel accusés d’avoir participé aux événements du 7 octobre. »

La réponse d’Israël est encore extrémiste :

« Israël a annoncé ce lundi le rappel de son ambassadeur auprès de l’ONU pour consultations, accusant les Nations unies de passivité face au Hamas juste avant la publication d’un rapport sur les violences sexuelles commises par le mouvement islamiste palestinien le 7 octobre. « J’ai ordonné à notre ambassadeur auprès de l’ONU, Gilad Erdan, de retourner en Israël pour des consultations immédiates suite à la tentative de passer sous silence le rapport sérieux de l’ONU sur les viols massifs commis par le Hamas et ses alliés le 7 octobre », a déclaré le ministre des Affaires étrangères Israël Katz dans un message publié sur X. »

Un rapport « sérieux » basé sur des témoignages « peu sérieux » publiés par le New York Times :

« L’article [du New York Times] du 28 décembre, « Des cris sans paroles », s’ouvrait sur l’histoire de Gal Abdush, décrite par le Times comme « la femme en robe noire ». La vidéo de son corps calciné semblait la montrer sans sous-vêtement. « Les responsables de la police israélienne ont déclaré qu’ils pensaient que Mme Abdush avait été violée », a rapporté le Times. L’article qualifie Abdush de « symbole des horreurs infligées aux femmes et aux filles israéliennes lors des attaques du 7 octobre ». Le rapport du Times mentionne les messages WhatsApp d’Abdush et de son mari à leur famille, mais ne mentionne pas que certains membres de la famille pensent que ces messages cruciaux rendent invraisemblables les affirmations des responsables israéliens. Comme Mondoweiss l’a rapporté plus tard, Abdush a envoyé un texto à la famille à 6 h 51, disant qu’ils avaient des problèmes à la frontière. À 7 heures du matin, son mari lui a envoyé un message pour l’informer qu’elle avait été tuée. Sa famille a déclaré que la carbonisation provenait d’une grenade.

« Cela n’a aucun sens », a déclaré la sœur d’Abdush, qu’en peu de temps « ils l’aient violée, massacrée et brûlée ? » Parlant de l’allégation de viol, son beau-frère a déclaré : « Les médias l’ont inventé. »

Un autre proche a suggéré que la famille avait subi des pressions, sous de faux prétextes, pour qu’elle parle aux journalistes. La sœur d’Abdush a écrit sur Instagram que les journalistes du Times « ont mentionné qu’ils voulaient écrire un rapport à la mémoire de Gal, et c’est tout. Si nous savions que le titre parlerait de viol et de boucherie, nous n’aurions jamais accepté cela ». Dans son article de suivi, le Times a cherché à discréditer son commentaire initial, citant la sœur d’Abdush disant qu’elle « avait été « confuse à propos de ce qui s’était passé » et essayait de « protéger ma sœur ».

La femme qui a filmé Abdush le 7 octobre a déclaré au site israélien YNet que Schwartz et Sella avaient fait pression sur elle pour qu’elle donne au journal accès à ses photos et vidéos dans le but de servir la propagande israélienne. « Ils m’ont appelé encore et encore et m’ont expliqué à quel point c’était important pour la hasbara israélienne », se souvient-elle, utilisant le terme de diplomatie publique, qui fait en pratique référence aux efforts de propagande israélienne destinés au public international.

À chaque instant, lorsque les journalistes du New York Times se heurtaient à des obstacles pour confirmer leurs informations, ils se tournaient vers des responsables israéliens anonymes ou des témoins qui avaient déjà été interviewés à plusieurs reprises dans la presse. Quelques mois après avoir commencé leur mission, les journalistes se sont retrouvés exactement là où ils avaient commencé, s’appuyant massivement sur les paroles des responsables israéliens, des soldats et des travailleurs de Zaka pour étayer leur affirmation selon laquelle plus de 30 corps de femmes et de filles avaient été découverts avec des signes d’abus sexuel. Sur le podcast de Channel 12, Schwartz a déclaré que le dernier élément dont elle avait besoin pour son histoire était un chiffre solide des autorités israéliennes sur d’éventuelles survivantes de violences sexuelles. « Nous en avons quatre et nous pouvons soutenir ce chiffre », a-t-elle déclaré, selon le ministère du Bien-être et des Affaires sociales. Aucun détail n’a été fourni. L’article du Times a finalement rapporté « qu’au moins trois femmes et un homme avaient été agressés sexuellement et avaient survécu ». »

Pour deux de ces trois femmes, des témoins proches ont démenti tout viol :

« DEUX DES trois victimes spécifiquement pointées du doigt par le New York Times dans un article remarqué publié en décembre, qui affirmait que le Hamas avait délibérément utilisé la violence sexuelle comme une arme lors des attentats du 7 octobre, n’étaient pas en fait victimes d’agression sexuelle, selon le porte-parole du kibboutz Be’eri, que le Times a identifié comme le lieu de l’attaque.

Le rejet du reportage du Times dans le kibboutz par le porte-parole de Be’eri, Michal Paikin, mine encore davantage la crédibilité de l’article controversé du journal « Des cris sans paroles » : Comment le Hamas a transformé la violence sexuelle en arme le 7 octobre ».

L’article du Times décrivait trois victimes présumées d’agression sexuelle pour lesquelles il rapportait des informations biographiques spécifiques. L’une d’elles, connue sous le nom de « femme à la robe noire », s’appelait Gal Abdush. Certains membres de sa famille ont contesté les affirmations du Times. Les deux autres victimes présumées étaient des sœurs adolescentes anonymes du kibboutz Beeri dont l’âge précis était indiqué dans le New York Times, permettant de les identifier.

Selon les données de la liste publique du gouvernement israélien des victimes décédées au kibboutz lors des attaques du 7 octobre, ainsi que d’une page commémorative établie par la communauté elle-même, les victimes du kibboutz Be’eri correspondent à la description du New York Times. L’article concernait les sœurs Y. et N. Sharabi, âgées de 13 et 16 ans. (The Intercept a identifié les filles mais n’imprime pas leurs prénoms.)

Interrogé sur les affirmations du New York Times, Paikin a indépendamment cité son nom. « Vous parlez des filles Sharabi ? dit-elle. « Non, c’est juste qu’elles ont été abattues. Je dis « juste », pour dire qu’elles ont été abattues et n’ont pas été victimes d’abus sexuels. Paikin a également contesté les affirmations graphiques et très détaillées de l’ambulancier des forces spéciales israéliennes qui a servi de source à l’allégation, qui a été publiée dans le New York Times, le Washington Post, CNN et d’autres médias. « Ce n’est pas vrai », a-t-elle déclaré à The Intercept, faisant référence aux affirmations du secouriste concernant les filles. “Elles n’ont pas été abusés sexuellement.”

“Nous restons fidèles à cette histoire et continuons à rendre compte de la question des violences sexuelles le 7 octobre”, a déclaré la porte-parole du Times, Danielle Rhoades Ha, à The Intercept. »

Les mensonges de propagande du gouvernement israélien et la tendance des médias grand public occidentaux a les propager sans les mettre en question deviennent de plus en plus évidents. On voit même, pour le cas de cet article du New York Times, un refus net par ce journal de remettre en question la propagande israélienne.

Alors, pour éviter que ce genre de témoins gênants viennent rapporter les mensonges et massacres du gouvernement Netanyahou :

« Israël ne délivre plus de visas pour les travailleurs humanitaires en Cisjordanie et à Gaza

Depuis le 7 octobre, le gouvernement israélien a cessé de délivrer des visas pour le personnel étranger des ONG qui travaillent en Cisjordanie occupée. En presque cinq mois, deux tiers des travailleurs humanitaires étrangers n’ont déjà plus de visas et pour les autres, leurs visas sont sur le point d’expirer. Une situation extrêmement compliquée au moment où le soutien humanitaire est plus que jamais nécessaire dans la région avec la guerre. »

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Cette semaine s’est tenu la grande réunion des comités populaires chinois, l’occasion pour des représentant de la société civile chinoise d’exprimer leurs souhaits, propositions et griefs au gouvernement :

« La deuxième session de la 14e Assemblée populaire nationale (APN) et la deuxième session du 14e Comité national de la Conférence consultative politique du peuple chinois (CCPPC) s’ouvriront respectivement les 5 et 4 mars. 2024 est une année extraordinaire, brillante de multiples auréoles commémoratives, marquant le 75e anniversaire de la fondation de la nouvelle Chine, ainsi que d’étapes importantes pour les 70e et 75e anniversaires de l’APN et de la CCPPC. En outre, les deux sessions de cette année sont particulièrement remarquables dans la mesure où le nouveau gouvernement soumettra pour la première fois son rapport d’activité gouvernementale à la session annuelle de l’APN pour délibération et sera pleinement présenté sous les projecteurs des médias mondiaux. C’est pourquoi les deux sessions de cette année ont attiré une attention particulière de la part de tous les secteurs de la société.

La sagesse collective et les efforts concertés des deux sessions sont une manifestation de l’esprit d’unité et de lutte du peuple chinois, ainsi que le portrait le plus vivant du processus de démocratie populaire le plus large, le plus authentique et le plus efficace. Au cours des deux sessions de l’année dernière, les députés avaient avancé 271 propositions et 8 314 suggestions ; à la fin de 2023, les propositions avaient été examinées par neuf comités spéciaux, et les suggestions avaient été traitées et répondues par 204 organisations. Au cours de l’année écoulée, la CCPPC a organisé 94 consultations ; à la fin de 2023, il y avait eu 350 instructions de responsables concernés des organes centraux et de l’État sur 139 avis consultatifs, et 68 rapports de retour d’information de divers départements et régions sur 59 avis consultatifs. Ces chiffres démontrent clairement la vitalité et la solide exécution de la politique démocratique chinoise qui évolue avec son temps. »

Une description donnée par France 24 :

« L’extravagance politique annuelle de la Chine a atteint sa vitesse de croisière. Le congrès « Deux Sessions » de deux des instances politiques les plus importantes du pays a déjà abordé la reprise économique, la modernisation de l’armée, les relations extérieures et la question de Taiwan.

Lors de cet événement, près de 3 000 membres de l’Assemblée populaire nationale (APN) – le parlement chinois – se réunissent pour fixer le programme législatif de l’année à venir. La session de 2023 a fixé la feuille de route pour plus de 2 000 mesures qui ont été adoptées, selon l’agence de presse officielle Xinhua.

Parallèlement à la réunion de l’APN, le congrès accueille également la Conférence consultative politique du peuple chinois, un organe censé donner son avis sur les priorités politiques de l’année. Quelque 2 000 membres du PCC et de la société civile débattent sous l’œil vigilant de Pékin. [qui est donc ce « Pékin » à l’œil vigilant?]

Les deux sessions sont présentées par les médias chinois comme le meilleur moyen pour un observateur étranger de comprendre comment fonctionne la « démocratie chinoise ». Ils peuvent ainsi offrir une bonne lecture du climat politique en Chine – à condition de comprendre le langage utilisé par le PCC. »

Une nouvelle occasion pour les médias occidentaux de taper à bras raccourcis sur la Chine :

« La tête dans le sable » : pourquoi le Congrès chinois de 2024 devrait inquiéter tout le monde

La vérité derrière la croissance de façade chinoise

La fausse croissance économique de la Chine

La Chine poursuit une croissance agressive pour éviter un ralentissement dévastateur

Les dirigeants chinois se sont engagés à améliorer l’économie. Pourquoi les investisseurs sont-ils si sceptiques ?

Et ainsi de suite…

Evidemment, la Chine n’est pas aveugle et voit très bien cette propagande occidentale. Un article du Global Times la dénonce :

« Pourquoi les gens ne devraient pas faire confiance aux rapports du Wall Street Journal (WSJ) sur l’économie chinoise ? Car s’ils le font, ils risquent alors de tomber dans un piège cognitif qui conduit souvent à des jugements erronés, manquant ainsi l’opportunité de bénéficier des dividendes de la croissance chinoise.

Ce n’est un secret pour personne que les médias occidentaux ont largement perdu la capacité d’évaluer objectivement les performances économiques de la Chine. Le WSJ est un cas typique d’utilisation de titres sensationnels pour hésiter entre la théorie de « l’effondrement de la Chine » et la théorie de la « menace chinoise ».

Entre août 2023 et début 2024, le WSJ a publié plus de 160 articles, la plupart dénigrant l’économie chinoise, notamment « Le monde va subir un autre choc chinois », « Les 40 ans de boom de la Chine sont terminés. « Comment la Chine fait disparaître la crise du chômage des jeunes », « La situation économique de la Chine est-elle aussi mauvaise que celle du Japon ? Elle pourrait être pire » et « L’économie chinoise est coincée dans un cercle vicieux ».

Mais l’économie chinoise est-elle vraiment aussi troublée que le prétend le WSJ ? Ceux qui examinent plus en profondeur ces rapports découvriront que ces arguments manquent clairement de vision et se concentrent uniquement sur les facteurs négatifs, fermant les yeux sur le fait que le taux de croissance économique de la Chine dépasse encore celui de nombreuses autres grandes économies, tout en poursuivant sa transition économique vers un développement de haute qualité.

Selon les estimations de la Banque mondiale sur les taux de croissance des principales économies en 2023, la croissance économique de la Chine était environ 1,5 fois supérieure à celle des États-Unis et environ 16,5 fois celle de la zone euro. »

Mais peut-être qu’un des facteurs poussant à cette manipulation est de cacher le taux faramineux d’endettement des Etats-Unis. :

« Le fardeau de la dette des États-Unis a augmenté à un rythme plus rapide ces derniers mois, augmentant d’environ 1 000 milliards de dollars presque tous les 100 jours.

La dette du pays a définitivement dépassé 34 000 milliards de dollars le 4 janvier, après avoir brièvement franchi la barre le 29 décembre, selon les données du département américain du Trésor. Elle avait atteint 33 000 milliards de dollars le 15 septembre 2023 et 32 000 milliards de dollars le 15 juin 2023, accélérant le rythme. Avant cela, il avait fallu environ huit mois pour passer de 31 000 milliards de dollars à 32. »

Une dette irremboursable qui ne pourra se finir qu’en banqueroute financière. La seule vraie question est quand.

Une réponse certaine à cette question : avant que cela soit le cas de la Chine.

Par Wayan – le 11 mars 2024 – Le Saker Francophone

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