Minute de vérité : le roi est nu. Le roi, c'est-à-dire le Système gangrené par une loi du fric qui s’impose dans tous les domaines, y compris bien sur dans le monde politicien. Explosifs : le tsunami Cahuzac mais aussi, à Marseille, le scandale des frères Guérini, accusés de collusion mafieuse avec le grand banditisme. Un ministre du budget et un sénateur, président de conseil général, pris la main dans le sac : c’est beaucoup pour une gauche qui jouait les parangons de vertu.

Hollande avait déclaré, avec un superbe mouvement de menton, que son ennemi était la finance et que sa république serait exemplaire. Mais la finance règne en maitre dans les allées du pouvoir. Ce pouvoir dont Hollande est censé être le patron. Et qui n’est plus qu’un théâtre de marionnettes que les Français, à juste titre, méprisent.

Les hiérarques socialistes qui s’étaient autoproclamés professeurs de morale, donnant des leçons à tout le monde, sont soudain moins bavards. Et pour cause : l’affaire Cahuzac révèle l’étendue des dégâts qui ruinent l’édifice gouvernemental. Car de deux choses l’une : ou Hollande et Ayrault étaient au courant des turpitudes de Cahuzac et alors ils en sont complices ; ou ils n’étaient pas au courant et alors ce sont des incapables car un appareil d’Etat normalement constitué dispose de tous les moyens nécessaires pour être informé des faits et gestes de gens exerçant de hautes responsabilités. Encore faut-il le vouloir et maitriser les rouages de l’Etat.

A l’évidence nous sommes entrés dans une phase d’implosion du Système, la droite ayant elle aussi ses cadavres dans le placard (est-il nécessaire de rappeler que nous mettons droite et gauche dans le même sac ?). Depuis longtemps nous dénonçons la pourriture du Système et on nous a souvent dit : « Vous exagérez ». Les censeurs se taisent aujourd’hui.

 

Pierre VIal

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