LA BRETAGNE OU LE VILLAGE PLANÉTAIRE

 

Chargé d'être la conscience et la voix des Provençaux dans le quotidien Var Matin - où il publie une fois par semaine le fruit de ses cogitations - Georges-Marc Benamou s'inquiète et s'indigne, dans le numéro du 23 avril, au sujet de la mort accidentelle, en Bretagne, d'une employée de MacDo, victime imprévue d'une action qui se voulait symbolique mais qui a débouché sur un drame. Benamou a compris qu'il y a, au-delà de la mort d'une malheureuse, victime d'enjeux qui la dépassent, un terrible avertissement pour le camp mondialiste auquel il appartient et dont il est un zélé serviteur.

 

Explication : en s'attaquant à MacDo - ou "à cet autre symbole de la mondialisation qu'est le FMI" - le "nouveau terrorisme", en Bretagne, à Seattle ou ailleurs, est - selon Benamou - "le symptôme inquiétant d'un dérèglement planétaire". En effet, il y voit "une rupture avec l'idéal universaliste". Et Benamou tire la sonnette d'alarme car "aujourd'hui, les acteurs, les aspirations et les niveaux identitaires se sont multipliés". Angoisse, donc : "Comment le particularisme et l'universalisme, le terroir et le "village planétaire" pourront-ils s'accorder demain ?" La réponse est évidente : ils ne s'accorderont pas, ils ne peuvent s'accorder puisqu'ils sont incompatibles. Le terroir - c'est-à-dire l'enracinement - est l'antithèse du "village planétaire" c'est-à-dire le déracinement. Il faut choisir son camp. Nous avons choisi le nôtre. Ce n'est pas celui de Benamou.

 

C'est pourquoi il nous a paru normal et nécessaire d'ouvrir un débat sur l'identité bretonne, au moment où une vaste entreprise de désinformation et d'intoxication est conduite pour présenter comme des fous dangereux les Bretons attachés à leur identité. Rien de nouveau sous le soleil : déjà, il y a soixante ans, les militants bretons étaient accusés d'être une cinquième colonne au service de l'Allemagne... alors que les Allemands, pour complaire à Vichy, ne voulaient pas entendre parler d'une Bretagne autonome.

 

Le combat identitaire dérange. D'abord parce qu'il ne joue pas le jeu du Système, puisqu'il jette par-dessus bord le vieux clivage politicien droite-gauche, si commode car si anesthésiant, qui sépare au nom d'étiquettes électorales, les hommes d'un même peuple. Ensuite parce qu'il pose les bonnes questions - celles qui dérangent - en disant que l’identité d'un peuple se définit par les origines ethniques, la culture et l'histoire - donc la terre -mais aussi la volonté d'un dessein, donc d'un destin, commun.

 

A Terre et Peuple, qui est une communauté de combat, le seul critère qui nous importe est celui de l’appartenance aux patries charnelles. Nous ne dévierons jamais d'un pouce de cette ligne d'action que nous nous sommes tracée. Une ligne qui nous conduit, dans ce numéro, en Bretagne. Avant de nous emmener, dans les mois qui viennent, aux quatre horizons de notre grande patrie européenne.

 

P.S. L'hystérie des inquisiteurs continue de plus belle contre l’Autriche. Alors, faites comme moi : allez donc passer vos vacances dans ce beau pays.

Pierre VIAL

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