POUR QUI SONNE LE GLAS ?

 

Une analyse rapide – sans doute trop rapide – des récentes élec-tions municipales et cantonales pourrait conduire à une conclu-sion quelque peu désespérante : il n’y a, décidément, plus rien à attendre des Gaulois en ce qui concerne une réaction de survie face aux envahisseurs. La présence de représentants de la "diver-sité" (euphémisme officiel pour désigner les communautés ethniques non euro-péennes) sur les listes de droite et de gauche, qui se sentent désormais obligées de pratiquer la "discrimination positive" chère à Sarkozy, n’a pas semblé perturber outre mesure les “citoyens” qui sont allés urner.

 

Mais, au-delà de ce constat, il y a sans doute un signal positif qui a été donné lors de ces élections : c’est le nombre important d’abstentions, qui atteint des chiffres record. Dans la deuxième ville du département du Rhône, Villeurbanne, réputée, à juste titre, pour être une ville "populaire", 53,3 % des électeurs se sont abstenus. A Roubaix, ce furent 59,82 %, à Saint-Denis (la ville des rois et de Jacques Doriot !) 58,09 %. Ce qui signifie, en clair, que plus d’un électeur sur deux ne s’est pas senti concerné par l’enjeu (ou le cirque) électoral, ne s’est reconnu dans aucun des candidats en piste et, donc, a préféré aller se promener plutôt que de perdre son temps à mettre dans l’urne un bulletin inutile. Choix révélateur, même si on tient compte du pourcentage de "Français de papiers" pour qui la France n’a pas d’autre intérêt que de leur fournir, à coups de prestations "sociales" tous azimuts, les moyens de vivre aux crochets de ces crétins de Gaulois.

 

Le désintérêt pour "la chose publique" (c’est-à-dire la République, puisque ce mot vient du latin Res publica, qui signifie littéralement "la chose publique") peut tenir, au moins en partie, du fait que nombre de Gaulois ne se reconnaissent plus dans une République multicolore, où les plus hautes autorités politiques, morales, spirituelles expliquent à longueur de journées que le fin du fin de la civilisation, donc de l’intelligence, est le métissage. On pourrait croire que ces gens-là n’ont ni sens des réalités ni un minimum d’esprit de charité car ils devraient savoir qu’il n’y a rien de pire, pour un être humain, que d’être écartelé, irrémédiablement, entre deux communautés, sans espoir d’être accepté réelle-ment, sincèrement, ni de l’une ni de l’autre. En fait, ils savent fort bien tout cela mais ils sont tellement formatés par leurs dogmes idéologiques qu’ils refusent d’accepter la loi du réel et s’enferment, depuis l’Ere des Lumières, dans un univers mental aussi utopique que mortifère. Si les réalités contredisent la déesse Raison, il faut nier les réalités et faire comme si elles n’existaient pas. Le problème c’est que, niées ou non, les réalités sont et seront toujours là. Et rappelleront leur loi aux impu-dents qui croient pouvoir les mépriser.

 

On peut donc se dire qu’on arrive à un tournant de l’Histoire. Les braves gens de nos terroirs, dupés depuis des générations par des menteurs, des escrocs, des charlatans n’ont plus aucune illusion sur cette marchandise avariée baptisée démocratie et refusent désormais d’en consommer. Est-ce que cela suffira à ruiner les mercantis et parasites que sont les politiciens et les nuisibles qui tournent autour, attirés par l’odeur du fromage avarié ? Hélas non. Il en faudra plus. Beaucoup plus.

 
Quoi donc ? Eh bien, peut-être, le moment où les braves gens auront faim –vraiment faim –, auront froid – vraiment froid –, auront peur – vraiment peur. Les esprits raisonnables me disent que ce n’est pas pour demain. Qui sait ? Un certain nombre de paramètres, si l’on observe attentivement l’évolution du monde, devraient inciter les plus sages à se préparer à l’essentiel. C’est à dire survivre.

 

Pierre VIAL

 

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