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Le collectif « Les Gueux » appelle à une mobilisation nationale le 27 septembre pour enterrer définitivement les ZFE. Les Zones à faibles émissions (ZFE) vacillent, mais elles ne sont pas encore mortes. Le 17 juin 2025, à l’Assemblée nationale, les députés ont adopté de justesse le projet de loi sur la simplification de la vie économique, qui intègre plusieurs amendements marquant la suppression des ZFE. Un vote salué comme une victoire par le collectif « Les Gueux », mais aussi une étape seulement dans un combat qui reste à mener jusqu’à son terme.

 

Une victoire arrachée contre l’avis du gouvernement

Le texte a été adopté par 275 voix contre 252. Fait notable : Emmanuel Macron lui-même avait tenté, en coulisses, de faire capoter le vote en raison des amendements anti-ZFE introduits contre son avis. En vain. Les députés ont décidé de suivre la voie du bon sens, face à une fronde citoyenne grandissante.

Le collectif « Les Gueux », emmené par l’écrivain Alexandre Jardin et soutenu par une alliance inédite de la Ligue de Défense des Conducteurs, de la Fédération Française des Motards en Colère, de la FACAP (Fédération des Associations de Commerçants et Artisans de Paris) et de l’Union Intersyndicale des Entreprises Foraines, a salué ce vote comme une « décision très attendue par une majorité de Français ».

Pour rappel, les ZFE visaient à interdire l’accès des métropoles à des millions d’automobilistes, au nom d’une prétendue urgence écologique, sans tenir compte des réalités sociales, économiques et territoriales. Une mesure perçue comme profondément inégalitaire, frappant d’abord les plus modestes.

 

Une menace toujours présente

Mais la prudence s’impose. Le parcours législatif n’est pas encore achevé. Le texte doit encore passer en commission mixte paritaire, réunissant députés et sénateurs, puis potentiellement devant le Conseil constitutionnel. Rien n’est donc totalement acquis, et le spectre des ZFE pourrait ressurgir à la faveur d’un autre texte à la rentrée.

C’est pourquoi le collectif appelle à rester mobilisé : « Pas question de mollir tant que la menace n’aura pas complètement disparu », clament-ils. Une nouvelle journée de mobilisation nationale est d’ores et déjà prévue pour le samedi 27 septembre. Elle pourrait prendre la forme d’un rassemblement festif si les ZFE sont définitivement abandonnées, ou d’une nouvelle démonstration de force populaire si elles refont surface.

 

Une mobilisation populaire qui porte ses fruits

Deux manifestations organisées au printemps avaient déjà rassemblé des milliers de Français excédés par cette politique technocratique. Le collectif souligne que cette mobilisation exceptionnelle a pesé dans la balance. Elle a mis la pression sur les élus, visiblement plus attentifs aux réalités de leurs territoires qu’aux injonctions de la haute administration ou de l’Élysée.

Car derrière le vernis environnementaliste, les ZFE cristallisent une fracture entre France périphérique et France métropolitaine, entre automobilistes contraints et idéologues hors-sol. Elles incarnent une vision punitive de l’écologie, où le citoyen ordinaire est systématiquement suspecté, sanctionné, puis exclu de l’espace public.

La bataille contre les ZFE illustre un tournant : celui d’un sursaut citoyen face à une écologie coercitive. Elle montre aussi que la pression populaire, lorsqu’elle est organisée, déterminée et enracinée dans le réel, peut encore infléchir le cours des décisions politiques. Reste à savoir si, en septembre, les Français fêteront une victoire définitive… ou relanceront la contre-offensive.

Crédit photo : DR
Source : Breizh-info.com - 22/06/2025

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