La technologie de reconnaissance faciale est présentée au public britannique comme un miracle dans la lutte contre la criminalité, mais la réalité est bien plus sombre. La ministre de la Police, Sarah Jones, se vante que la reconnaissance faciale a permis des arrestations « qui n'auraient pas eu lieu autrement », mais omet de mentionner le nombre croissant de citoyens innocents pris au piège de son réseau numérique. La police métropolitaine affirme que les données biométriques des personnes non concordantes sont « immédiatement et définitivement supprimées », mais sans surveillance indépendante, comment le public peut-il se fier à ces assurances ?
L'histoire a montré que les outils de surveillance, une fois mis en place, sont rarement abandonnés, mais au contraire étendus. Prenons l'exemple du Patriot Act post 11-Septembre, présenté comme une mesure temporaire de lutte contre le terrorisme, mais utilisé pendant des décennies pour justifier l'espionnage sans mandat de simples citoyens. Ou, autre exemple, le système de crédit social chinois, où la reconnaissance faciale impose le respect des règles par des sanctions. Le Royaume-Uni suit la même stratégie : d'abord, les déployer sous couvert de lutte contre la criminalité violente, puis les élargir discrètement jusqu'à ce que chaque citoyen soit suivi.
Le calvaire de Shaun Thompson devrait donner des frissons à tout citoyen épris de liberté. Après avoir consacré sa soirée à patrouiller dans les rues de Londres avec les Street Fathers — un groupe qui encadre les jeunes en difficulté et retire les couteaux de la circulation — il a été brutalement interpellé par des policiers qui ont insisté sur le fait qu'il était « recherché ». Malgré la présentation de plusieurs pièces d'identité — et malgré le fait que la police savait que son système avait fait défaut — Thompson a été retenu pendant 30 minutes, menacé d'arrestation et contraint de se soumettre à un relevé d'empreintes digitales.
« Ils me disaient que j'étais recherché… même si je savais, et qu’ils savaient que l'ordinateur s'était trompé », a raconté Thompson. Son affaire, soutenue par Big Brother Watch, constituera la première contestation judiciaire majeure de l'expansion incontrôlée de la surveillance de proximité par la police métropolitaine. Si les tribunaux ne parviennent pas à endiguer cette frénésie de surveillance, combien d'autres innocents seront harcelés, humiliés, ou pire, emprisonnés à tort ?
Contrairement à d'autres « démocraties » (?), le Royaume-Uni ne dispose d'aucune législation spécifique régissant la reconnaissance faciale. Les forces de police fonctionnent selon des politiques internes, sans aucune transparence quant aux personnes inscrites sur les listes de surveillance, ni aux raisons de leur inscription. Étonnamment, ces listes ne se limitent pas aux criminels. Des manifestants pacifiques, des victimes d'actes criminels et même des personnes sans casier judiciaire ont été signalés. Une fois intégré, ce système sera utilisé bien au-delà des « délinquants violents ».
Le parallèle avec la surveillance de masse chinoise est indéniable. Les mêmes élites mondialistes qui prônent l'identification numérique, les CBDC et le contrôle social basé sur l'IA normalisent désormais le suivi biométrique sous l'euphémisme de « police intelligente ». Mais comme le prouve le cas de Thompson, cette technologie est loin d'être infaillible, et les conséquences d'une erreur sont catastrophiques.
Le Royaume-Uni se trouve à la croisée des chemins : deviendra-t-il une société où les citoyens seront présumés coupables jusqu’à preuve du contraire, scannés comme du bétail dans l’espace public ? Ou bien la population réagira-t-elle avant qu’il ne soit trop tard ?
Lance D Johnson (Newstarget, Reclaim The Net)
Source : RéinfoMag – 5 octobre 2025