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On a vu que, sur l’Ukraine, la position du RN était tout bonnement celle de Macron (pendant la pandémie aussi, ils ont tout gobé, masque et vaccin compris) ; on ne voit donc pas ce qui peut les séparer de l'eurocratie bruxelloise ou du Grand Reset de Schwab qui, à court terme maintenant, fera de notre quotidien un rituel zombi. Philippot et Asselineau, qui se réclament souvent d’un gaullisme imaginé (rappelons que la décennie gaulliste fut synonyme d'américanisation, de construction européenne, de défiguration du pays et d'une société de gauchisme culturel et surtout de consommation), et ne représentent qu’1%  des voix (comme Michel Debré en son temps – 1981), poussent des cris d’orfraie. « Fausse opposition » crient-ils, comme tous ceux qui se croient malins, comme si une vraie opposition était possible dans cette société néo-totalitaire qui a nom démocratie-marché (Serge Halimi).

Je laisse de côté tout le mal que Georges Sorel (avec un « e ») ou Roberto Michels ont pu dire des partis politiques et des aristocraties démocratiques (voyez mes textes) ; je rappellerai Debord qui écrit dans ses inépuisables Commentaires :

« C’est la première fois, dans l’Europe contemporaine, qu’aucun parti ou fragment de parti n’essaie plus de seulement prétendre qu’il tenterait de changer quelque chose d’important. »

On comprend dès pourquoi la couarde et grotesque Meloni ou les autres ligueurs lombards en Italie achèvent de se ridiculiser. C’est Debord aussi qui disait que le monsieur (ou la demoiselle en tout) météo à la télé devrait plutôt réussir comme amuseur : il en est de même des hommes et des flemmes (si j’ose dire) politiques.

Mais voyons le fond du problème : sur à peu près tous les sujets la Régane (ou Goneril) du FN a trahi le message du père – du roi Lear donc. Il y a quelques années, j’ai interviewé pour mes amis russes de Pravda.ru Jean-Marie Le Pen (une vieille connaissance – cf. Lucky Luke pour les distraits qui me font ici ou là des remarques : « je naviguais sur le Mississipi que tu volais encore aux étalages ! ») : il fut magnifique. Rêvant d’un arc boréal, il voyait lui l’Europe de Brest à Vladivostok. Le rêve, comme toujours ou presque, accouche d’une souris et le cauchemar mondialiste et bureaucratique d’Ursula a bouffé le rêve européen de Nietzsche et d’autres.

C’est comme ça. La masse n’a rien trouvé à y redire.

Puis avec Tetyana (découvrez son recueil sur le patriotisme ukrainien pour comprendre pourquoi ils résistent – et pourquoi leur patriotisme n’est pas une invention des services secrets austro-hongrois…) nous avons interviewé (par internet, ne vivant pas en France) Marion Le Pen; elle aussi était parfaite et comprenait les enjeux du moment. Comme on sait, elle a dû quitter le parti et, comme on sait aussi, la ligne molle (ce sont toujours les lignes molles qui s’imposent, surtout en France lisez Tocqueville – ses Souvenirs qui expliquent mieux que la Démocratie en Amérique la France moderne) a gagné.

Nicolas Bonnal

Sources:

L'interview de Marion Maréchal-Le Pen:

https://english.pravda.ru/opinion/125235-marion_le_pen_in...

L'interview de J. M. Le Pen:

https://english.pravda.ru/world/122938-le_pen_interview_p...

Un article de N. Bonnal sur la décennie gaullienne:

http://euro-synergies.hautetfort.com/archive/2023/02/04/d...

 

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