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Dans le détail, le discours de Valérie Pécresse a nettement évolué au fil du temps, comme le montre notre montage vidéo. Sur sa mesure de hausse des salaires, d’abord réservée aux salariés touchant jusqu’à 2,5 Smic, Valérie Pécresse a ensuite limité sa mesure aux bulletins de salaire ne dépassant pas 2,2 Smic. « Cela veut dire que quelqu’un qui gagne le Smic aura 10% de plus à la fin de l’année », expliquait-elle en novembre au micro de Jean-Jacques Bourdin, laissant ainsi entendre une hausse de 10% des salaires modestes pleinement effective d’ici la fin de l’année 2022. Or dans d’autres interventions médiatiques, Valérie Pécresse propose en réalité d’«augmenter de 10% les salaires nets sur le quinquennat », autrement dit d’ici 2027.

Pour financer ces baisses de cotisations salariales estimées à 25 milliards d’euros chaque année, Valérie Pécresse compte notamment sur la lutte contre la fraude sociale et fiscale, qu’elle évalue à 15 milliards d’euros par an, pour abonder les caisses de l’État. Mais en 2014, lorsque le gouvernement dirigé alors par Manuel Valls annonçait une baisse durable des impôts financée par les « résultats obtenus en matière de lutte contre la fraude fiscale », Valérie Pécresse contestait la méthode de calcul du Premier ministre. « Depuis quand finance-t-on une dépense pérenne avec une recette exceptionnelle ? », s’interrogeait-elle face à Ruth Elkrief. « On est en train de nous vendre du vent », tranchait la députée des Yvelines en rappelant que « les recettes de la fraude fiscale, c’est les recettes d’une année ». Un manque de visibilité budgétaire dont Valérie Pécresse ne semble plus tenir compte.

 

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