Terre & Peuple est une association qui combat pour la défense de l’identité biologique, culturelle et spirituelle de notre continent européen.
Terre & Peuple ne donne jamais de consigne de vote à ses adhérents et sympathisants, estimant qu’ils sont capables de faire leur choix eux-mêmes.
Aussi les textes et vidéos concernant tel ou tel candidat à l’élection présidentielle d’avril 2022 présentés dans la revue Terre & Peuple Magazine et sur le site internet de T & P, expriment, dans l’esprit de la tribune libre, les opinons de leurs seuls auteurs et non de Terre & Peuple.
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« Décidément, je n’aime pas les déserteurs », titrait l’ami Sanders jeudi dernier à propos des élus RN passés chez Zemmour. J’applaudis, mais en ajoutant : « Je n’aime pas non plus les saboteurs. »
Marine Le Pen avait déjà désorienté ses électeurs en qualifiant de « phantasme » le Grand Remplacement pourtant visible à l’œil nu au plus profond de nos provinces, elle a récemment renoncé à l’abrogation de la loi Gayssot puis à celle de la binationalité. Et elle vient de sacrifier au politiquement correct, en condamnant le 4 février – dans Le Figaro qui plus est, et à la veille de sa grande convention de Reims – la « série de chapelles qui, dans l’histoire du FN, sont venues puis reparties remplies de personnages sulfureux. Il y a les catholiques traditionnalistes, les païens et quelques nazis » (engeance incluant sans doute les révisionnistes, qui n’ont rien à voir avec les nazis) dans une sémantique et un amalgame dignes de Libération. Au risque de saboter et sa campagne et – ce qui est plus grave – son parti.
Depuis sa création, le Front (devenu sous sa houlette Rassemblement) national s’était voulu le gardien et le garant des traditions, majoritairement catholiques mais aussi païennes (que l’Eglise du haut Moyen Age avait eu l’intelligence de récupérer en partie, édifiant ses sanctuaires sur des temples celtiques ou reprenant à son compte certaines célébrations), qui ont fait la grandeur et l’unicité de la France, et que respectent d’ailleurs nombre d’agnostiques, qui savent ce que doit notre civilisation aux hommes de foi.
On conçoit en tout cas l’émotion et le désarroi régnant du coup dans les fédérations où les militants sont souvent des « cathos tradis ». On les voit mal s’escrimant après cela à obtenir des parrainages, d’autant que la plupart des maires « sans étiquette » pressentis pour donner leur signature à Mme Le Pen se trouvent être eux aussi des « sulfureux », appréciant peu d’être ainsi ostracisés.
La candidate aurait voulu se tirer une balle dans le pied et favoriser ainsi son rival qu’elle ne s’y serait pas prise autrement.
Camille Galic – Présent, Mardi 8 février 2022