cxdsdssssxx02163325

 

Le terme semble être apparu en Grèce antique à la jonction des 6e et 5e siècles avant J.-C., pour définir les fondements mêmes de la citoyenneté.

La notion de « Démocratie », qui est d’ordre politique, donc juridique, n’est nullement corrélée, au moins à l’origine, à celle d’économie – soit la gestion des activités productives et des biens d’un ménage, d’une entreprise ou d’un État. 

Elle repose sur un petit nombre de principes (ou, pour faire « modern style », de « fondamentaux ») :

  • L’égalité de tous les citoyens (électeurs et élus) face à la Loi, soit une égalité de droits et de devoirs & une égalité de châtiment en cas de culpabilité, même si l’on reconnaît dans certains cas des circonstances atténuantes et, dans d’autres, des circonstances aggravantes.
  • La méritocratie, soit l’accès aux postes de responsabilité ou aux postes administratifs (et au traitement afférent) en fonction du seul mérite personnel, déterminé par un concours ouvert entre tous les citoyens, où les candidats sont jugés de façon anonyme sur leurs travaux ou projets, sans l’interférence de recommandations, privées ou partisanes.
  • La consultation du seul souverain légitime – le collège des citoyens – pour les questions importantes : guerre et paix, alliances avec d’autres État, imposition – de nos jours, les problèmes de l’immigration-invasion ont remplacé l’antique problème des conditions d’accès d’un « métèque » à la citoyenneté. Le soi-disant « droit à l’avortement » aurait passé, il y a 25 siècles, pour l’expression de la folie pure, mâtinée de trahison envers la Nation.
  • L’élection pour une durée précise des administrateurs a seul provoqué la viciation du système, quand on a accepté les notions de candidature volontaire et de rééligibilité. On introduisait la « réclame », donc l’argent (car toute propagande a un coût) et le sponsoring (qui est moins un parrainage qu’une aide financière). Le pouvoir économique faisait ainsi irruption dans le pouvoir politique, avec tout ce que cela implique de corruption, passe-droits, favoritisme de toutes sortes (familial, ethnique, sectaire ou religieux)

Et de façon très superficielle, on en est venu à confondre démocratie et ploutocratie. De fait, depuis Périclès – le premier filou politique connu, ce qui ne signifie pas qu’il n’ait pas eu de prédécesseurs mal connus -, les riches influencent le vote des pauvres vénaux ou dépourvus de personnalité au point d’être asservis aux arguments de propagande. De fait, la célébrité n’est rien d’autre qu’un nom mille ou dix-millions de fois répété.

Faire l’équivalence Démocratie = souveraineté de la richesse est chose aisée – puisqu’on a observé ce phénomène un peu partout et bien avant la Révolution française de 1789. Le système électoral britannique était pourri depuis la Glorious Revolution de 1688-89 et la corruption politique Yankee a suivi l’exemple des ex-maîtres so british, uniquement reniés parce qu’ils étaient trop gourmands en matière d’imposition. Mais cette équivalence, très tentante puisque si souvent évidente, est une erreur de perspective. On considère comme fondamentale la viciation d’excellents principes, au lieu de tenter de trouver une parade aux défauts « trop humains » (comme écrivait Nietzsche).

De même que la pourriture de certains clergés n’altère pas un message éthique de grande qualité, la profonde indignité d’une majorité d’élus « démocrates » (sans référence à quelque parti que ce soit, car ils sont presque tous gangrenés) n’implique nullement qu’il faille condamner les principes. Il est sot de jeter le bébé avec l’eau du bain.      

Bernard PLOUVIER - 6 août 2025 - METAINFOS

FaLang translation system by Faboba
 e
 
 
3 fonctions