midsommar

 

En Suède, on mélange sans problème les fêtes chrétiennes et païennes. La christianisation de la Suède commence en 829 par le voyage de Ansgar, moine bénédictin originaire d’Amiens.

Le premier évêque est nommé en 1015 à Skara puis à Lund (à l’époque danois) au début de 1100, et enfin à Uppsala (près de Stockholm) en 1164.

Le premier archevêque suédois à Uppsala est un moine sistercien, Stefan, consacré à Sens.

L’Église et les rites païens font bon ménage au cours des 800-900 ans.

On fête Pâques et l’Ascension et on fait des feux de la Saint-Jean en mai qu’on appelle ici Valborg, les feux pour chasser les sorcières.

Cette semaine, vendredi 24 juin, le 25 et 26, nous célébrons le solstice d’été. Le jour le plus long ou la nuit la plus courte.

Dans le sud, la nuit est 3 à 4 heures selon le temps et dans le nord pas de nuit du tout.

À part le repas qui consiste en hareng (matjessill) à la crème avec ciboulette et aneth, pommes de terre nouvelles et fraises, les familles dansent et chantent autour du mât de cocagne.

Le mât en forme de croix, avec un anneau sur chaque branche de la croix, est habillé de fleurs et verdure cueillies le jour même dans les champs.

Les femmes et les jeunes filles portent des couronnes de fleurs sur la tête.

J’allais oublier d’écrire que la bière et l’aquavit coulent à flot.

C’est une tradition païenne habilement récupérée par l’Église, et soi-disant en mémoire de la naissance de saint Jean- Baptiste.

Dans des temps plus anciens, comme au Danemark, Norvège et Finlande, les festivités comportaient des brasiers.

L’origine profonde de Midsommar (solstice d’été) est la nuit de la trinité avec Oden, Tyr et Frigg : le mois de mai « Freja » et le mois de juin « Friggs » et les « sources de la trinité ». Je ne rentrerai pas dans les détails de la mythologie nordique.

L’Église a récupéré la fête en mélangeant habilement Oden avec saint Jacob. Peu de Suédois connaissent l’origine mythologique et païenne de la fête ; l’essentiel c’est de faire les mêmes gestes et de chanter les mêmes chansons faits par des générations avant eux.

Dans les familles suédoises, les traditions (en suédois « sed ») continuent et se perpétuent par les femmes qui transmettent aux enfants.

Les hommes suivent volontiers parce que les traditions sont sources d’harmonie et d’homogénéité sociale.

On retrouve ici le matriarcat équilibré des Vikings.

Jean-Claude Jourdan

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