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Donnant du grain à moudre aux amateurs de théories plus ou moins loufoques, les zones d’ombre portant sur les contrats d’acquisition de vaccins contre le Covid-19 par la Commission européenne et sa présidente Ursula von der Leyen auprès de Pfizer pourraient bientôt se dissiper. Mais…

Contrats Pfizer : Ursula von der Leyen sommée de s’expliquer ?

Les zones d’ombre pesant sur les contrats passés entre la Commission européenne et le géant pharmaceutique Pfizer et portant sur l’approvisionnement en vaccins contre le Covid-19 à destination des états membres continuent d’interroger.

Mais la situation pourrait toutefois se décanter puisque la présidente de la Commission européenne Ursula von der Leyen a récemment été enjointe de s’expliquer publiquement devant la « Covi », à savoir la commission spéciale sur la pandémie de Covid-19, une entité composée d’une présidente, de quatre vice-présidents et de 33 membres députés européens. L’information a été révélée par le média américain Politico le 11 janvier.

En effet, le rôle d’Ursula von der Leyen dans la négociation du troisième contrat signé avec Pfizer pendant la pandémie reste, à ce jour, mal défini selon les parlementaires européens. Le contrat en question, passé au mois de mai 2021, portait sur un montant de 35 milliards d’euros.

Justifiant cette convocation envoyée à Ursula von der Leyen, la présidente de la commission, l’eurodéputée belge Kathleen Van Brempt, a déclaré que l’UE avait « dépensé beaucoup de ressources publiques dans la production et l’achat de vaccins pendant la pandémie ». Aussi, il lui paraît légitime que le Parlement ait « le droit d’obtenir une transparence totale sur les modalités de ces dépenses et les négociations préliminaires qui y ont conduit. »

 

Albert Bourla aux abonnés absents…

Toutefois, malgré les sollicitations, Ursula von der Leyen n’a jusqu’à présent, jamais répondu aux questions sur ces contrats passés entre la Commission européenne et Pfizer. Pas plus que les investigations du médiateur de l’UE et celles de la Cour des comptes n’ont permis d’éclaircir ces conditions opaques…

Quant à Albert Bourla, convoqué une première fois le 10 octobre 2022 par la commission spéciale sur la pandémie de Covid-19 afin de s’expliquer sur le sujet tandis que les parlementaires avaient auditionné plusieurs laboratoires pharmaceutiques, il avait déjà décliné l’invitation à l’époque. Annulant sa venue au dernier moment sans se justifier, il s’était fait remplacer par Janine Small, présidente des marchés internationaux développés chez Pfizer.

Puis, au début du mois de décembre, Albert Bourla avait une nouvelle fois refusé de rencontrer les députés européens de la commission spéciale. Une absence que le PDG de Pfizer avait cette fois tentée d’expliquer par une lettre envoyée aux eurodéputés. Dans celle-ci, il indiquait que,  « depuis l’audience d’octobre, nous n’avons pas d’autres informations à partager avec la commission, nous déclinons donc respectueusement l’invitation à revenir sur ces questions ». Fermez le ban !

De son côté, Kathleen Van Brempt avait réagi en déclarant que « l’échec de la Commission et de Pfizer à remédier au manque de transparence montre un mépris du rôle du Parlement européen et jette une ombre inutile sur le succès de la stratégie vaccinale européenne ». Par ailleurs, les parlementaires de la « Covi » ont annoncé leur volonté de supprimer les privilèges d’accès dont disposait jusqu’à présent Albert Bourla au Parlement européen en raison de sa volonté manifeste de ne pas vouloir s’expliquer.

 

Une incroyable opacité des contrats

En ce qui concerne Ursula von der Leyen, en conformité avec le règlement du Parlement européen, la demande de convocation doit, dans un premier temps, être envoyée par la commission spéciale à la présidente du Parlement, Roberta Metsola. Il reviendra à cette dernière de demander, ou non, à Ursula von der Leyen de venir assister à l’audition.

D’autre part, il faut préciser que cette invitation à venir s’expliquer n’a aucune valeur juridique. Ce qui signifie qu’un refus de la présidente de la Commission européenne serait sans conséquence.

Cependant, les interrogations de plus en plus nombreuses de la part des opinions publiques européennes pourraient toutefois conduire Ursula von der Leyen à ne pas balayer d’un revers de main la potentielle convocation… D’autant plus que celle-ci intervient quelques semaines seulement après le scandale de corruption ayant plongé le Parlement européen dans l’embarras.

Sur les contrats passés entre la Commission européenne et Pfizer, on ne sait finalement que peu de choses en raison du grand nombre d’interrogations qui demeurent sur les clauses de ces documents à propos de l’acquisition des 900 millions de doses de vaccin par l’UE  en mai 2021 auprès du géant pharmaceutique. Des zones d’ombre qui planent également sur la possibilité d’acheter 900 millions de doses supplémentaires.

Si les documents incriminés sont consultables sur le site de la Commission européenne, plusieurs parties essentielles de ces textes sont masquées. Aussi, impossible de connaître les conditions d’achat, les responsabilités concernant les effets secondaires, les conditions de livraison et même le prix sur lequel se sont entendus la Commission et les sociétés productrices de vaccins pour le compte de Pfizer.

Enfin, notons pour conclure sur ces transactions obscures que le parquet européen a ouvert une enquête durant l’automne 2022 sur les contrats d’achat de vaccins contre le Covid-19. Toutefois, aucune information  sur les personnes et les contrats visés n’a pour l’instant été communiquée.

Source : Breizh-info.com - 17 janvier 2023

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