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Budapest/New York. En Hongrie, un solide scandale politique fait grand bruit: une fondation dirigée par des critiques du gouvernement hongrois d'Orbán et par d'éminents gauchistes américains a apporté un soutien financier considérable à l'opposition hongroise à l'approche des dernières élections législatives d'avril, dans le but de provoquer un changement de gouvernement à Budapest. Mais : les contributions financières étrangères aux partis politiques hongrois sont interdites. Des accusations d'abus se font déjà entendre dans les cercles du parti au pouvoir, le Fidesz.

Péter Márki-Zay, maire de Hódmezővásárhely (sud-est de la Hongrie) et ancien candidat à la présidence pour les élections législatives d'avril, a lui-même attiré l'attention sur cette affaire. En ce qui concerne les comptes détaillés de la campagne électorale, qu'il vient seulement de voir, Márki-Zay a admis qu'il avait reçu plusieurs millions de forints en provenance des Etats-Unis en juillet et que ces fonds devaient maintenant servir à payer les factures de la campagne.

Il n'a pas caché que tous les dons avaient été utilisés pour tenter de « renverser » le Premier ministre Orbán - et qu'ils continueraient à l'être.

Selon Márki-Zay, les dons proviennent d'une fondation américaine appelée Action for Democracy, qui n'a été créée qu'en février 2022, juste avant les élections hongroises.

 

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Entre-temps, Action for Democracy ne se concentre plus exclusivement sur la Hongrie. Sur son site Internet, la fondation dresse la liste des « principaux pays contestés dans le monde », « où nous estimons que la démocratie est la plus menacée et où des élections auront lieu l'année prochaine, qui décideront du sort de ces démocraties ». Il s'agit notamment de l'Italie, du Brésil, de la Hongrie, de la Pologne et de la Turquie. Dans tous ces pays, les partis nationaux-conservateurs sont au pouvoir ou, comme dans le cas de l'Italie, ont de fortes chances de remporter les prochaines élections.

Bien que le conseil consultatif de la fondation soit présidé par l'écrivain hongrois Kati Marton, il compte de nombreux autres membres éminents, dont l'historien britannique Timothy Garton Ash, l'historienne américaine Anne Applebaum, l'ancien commandant en chef de l'OTAN, le général Wesley K. Clark, le politologue libéral américain Francis Fukuyama, l'historien américain Timothy Snyder et l'ancien ministre des affaires étrangères britannique David Milliband.

Le responsable de la communication du Fidesz, István Hollik, a indiqué aux médias qu'il était illégal en Hongrie qu'un parti reçoive des fonds de l'étranger. Selon lui, Márki-Zay et son équipe ont « abusé de la loi » puisqu'ils ont reçu les fonds sur le compte de leur association. Hollik a également attiré l'attention sur le fait qu'Action for Democracy avait des « milliers de liens » avec George Soros. (mü)

Source: https://zuerst.de/2022/09/01/millionenspende-aus-den-usa-linke-stiftung-wollte-orban-stuerzen-und-soros-ist-wieder-dabei/

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