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Pap Ndiaye et sa vision de l’Université en 2021 : « Il faut flécher, colorer (sic) certains contrats doctoraux » ; il faut « faire des Universités des lieux où les questions décoloniales soient pensées, enseignées, militées, diffusées. »

Vidéo de l’intervention de Pap Ndiaye au colloque « Fondements de la discrimination contemporaine » organisé le 15 avril 2021 à la Sorbonne par la mission égalité-lutte contre les discriminations à l’occasion de la journée nationale des mémoires de la traite, de l’esclavage et de leur abolition.

Pap Ndiaye – Comment parler des discriminations et du racisme à l’Université pour bâtir une société plus inclusive ?

 

 

Résumé de son intervention par le site decolonialisme.fr

« Mais le clou du spectacle est sans conteste l’intervention de Pap Ndiaye. Il nous rappelle d’emblée que « l’université peut être un lieu de différentes formes de violence », et nous propose un programme de déblanchiment à tous les niveaux. D’abord en orientant l’argent, nerf de la guerre, vers la bonne cible et la bonne couleur : « Flécher, colorer (sic) certains contrats doctoraux dans telle ou telle discipline », avoir une « politique à l’échelle des COMUE, des ERC, ANR », bref, une « politique de recherche fermement engagée dans ces domaines », pour éviter notamment la fuite des cerveaux (ou des écervelés ?) vers l’Eldorado des campus américains. Hélas, en matière de fléchage, ses désirs ont été devancés. L’urgence est d’établir un état des lieux de l’enseignement pour mieux décoloniser les programmes. Ainsi en histoire, il faut « enseigner la racialisation du monde », puisque « les savoirs sur l’homme au XVIe siècle s’organisent autour de l’invention des races », en lien avec l’histoire de la colonisation.

Il faut également chauffer les étudiants pour qu’ils deviennent de bons militants, à l’instar du groupe Black Lives Matter très actif à Sciences-Po, et qui a brillamment contribué à redorer l’image de cette poussiéreuse école. Le mot d’ordre est de « faire des Universités des lieux où ces questions soient pensées, enseignées, militées, diffusées ».

Pour conclure, le directeur du Musée national de l’histoire de l’immigration se réjouit que la Sorbonne aille dans la bonne direction. Certes, cela « peut susciter des réactions très vives, de celles et ceux qui estiment que les universités ne devraient pas s’attaquer à ces questions. » Certains esprits chagrins pointent les « influences néfastes qui viendraient de telle ou telle région du monde » pour « délégitimer tous ces efforts, ces recherches, ces enseignements. » La présence du Pape Ndiaye s’explique ; le Pontife est venu bénir la nouvelle croisade, remonter le moral des troupes. »

Observatoire du Décolonialisme

Merci à BB.

Source : Fdefrance, le 24/05/2022.

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