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Alban d'Arguin est l'auteur d'un excellent livre, Eoliennes: un scandale d'Etat, paru aux éditions Synthèse nationale, qui a fait de lui l'un des pionniers de la lutte contre les éoliennes en France. Il récidive avec un essai coup de point, paru aux éditions Pardès, dont le titre résume bien l'objet: « Réchauffement climatique: Enquête sur une manipulation mondiale ». Dans une démonstration implacable et rigoureusement scientifique, il dénonce une « manipulation mondiale protéiforme », à savoir la thèse largement répandue et imposée du réchauffement climatique anthropique (du fait de l’homme).

 

Depuis toujours, le climat ne cesse de changer

Les cartes de la préhistoire européenne montrent que, dans les années - 20 000, la calotte glaciaire septentrionale descend jusqu'au nord de ce qui deviendra beaucoup plus tard Londres. Vers - 13 000, elle s'est rétractée au niveau sud d'Oslo. C'est ensuite au début de l'Holocène, vers -9000, que l'accélération du réchauffement climatique se fera sentir dans des proportions sidérantes, entraînant un changement de la végétation et de la faune, tandis que la mer remonte partout, transformant l'Angleterre en île. Le Quaternaire, quant à lui, est une longue ère au sein de laquelle se succèdent des cycles climatiques où alternent périodes froides et périodes chaudes, comme celle dans laquelle nous vivons actuellement. Pour couronner le tout, à l'intérieur de ces mouvements, des oscillations de moindre ampleur, liées à l'itinéraire pas toujours circulaire de la terre autour du soleil, sont perceptibles. Bref, depuis la nuit des temps, le climat ne cesse de changer. Le grand historien français du climat, de renommée mondiale, Emmanuel Le Roy Ladurie, a dressé une synthèse de l'évolution du climat de l'âge de bronze à notre temps, constatant la variabilité permanente du climat où, à des phases de relative douceur (qu'on nomme « optima climatiques »), durant éventuellement un ou plusieurs siècles, succèdent des phases froides. C'est ainsi qu'à l'âge du bronze (entre 1500 et 1000 avant J.C.), survint un optimum, suivi de 900 avant J.C. à 400 avant J.C. d'un petit âge glaciaire modéré. Puis vint, de 200 avant J.C. à 200 après J.C. un nouvel optimum, appelé « petit optimum romain » (POR), qui coïncide avec les plus beaux siècles de prospérité de Rome. Et puis, revoici un nouveau petit âge glaciaire (PAG) qui s'étend entre 270 après J.C. à 600 après J.C., coïncidant avec la décadence de l’Empire romain. De 900 à 1300 après J.C., poursuit Le Roy Ladurie, nous avons droit à un nouvel optimum, le petit optimum médiéval qui va favoriser sans doute l'expansion agraire médiévale. Puis vint un nouveau petit âge glaciaire qui va de 1300 à 1860, causant une des pires famines du Moyen Age, de 1314 à 1315. Depuis 1860, nous sommes entrés dans un nouvel optimum.

 

Quel enseignement tirer de ces changements climatiques ?

Quel enseignement peut-on tirer de changements climatiques permanents, alternant périodes chaudes et périodes froides ? Alban d'Arguin note que nous n'avons aucun élément absolument déterminant, à ce jour, pour en expliquer les causes. En tout cas, les conséquences pour l'activité humaine sont considérables. Les optima que l'homme a connues se sont traduits par un accroissement de l'activité économique, des récoltes et de la prospérité, tandis que les petits âges glaciaires semblent toujours traîner derrière eux le cortège de mauvaises récoltes, de famines, de disettes et de grands froids, qui entraînent la pauvreté, et une rétractation sociale et politique. En fait, les périodes de réchauffement climatique ont toujours été bénéfiques pour les humains. L'auteur prend notamment comme exemple le petit optimum médiéval qu'on situe de la fin du premier millénaire au début du XIVème siècle. Dès la fin du Xème siècle, plus de 5000 Vikings vivent en colonie au Groenland (« la terre verte »), dans un paysage couvert de pâturages, développant l'élevage et l'agriculture sur l'île, ainsi qu'un commerce lucratif d'ivoire issu des morses qu'ils pêchent pour leur consommation de viande. Ils disparaîtront jusqu'au dernier avec le petit âge glaciaire. Le petit optimum médiéval avait déversé sur l'Europe des bouffées de chaleur, parfois torrides, avec parfois des conséquences fâcheuses, dont des invasions de sauterelles. Le vignoble anglais, quant à lui, atteindra son apogée aux XIIème et XIIIème siècle, grâce au climat particulièrement doux.

 

L'époque contemporaine: un nouveau réchauffement climatique

Venons-en à l'époque contemporaine qui se traduit, depuis cent soixante-dix ans par un réchauffement climatique indéniable. Nous sommes entrés dans ce que Alban d'Arguin suggère de nommer le « petit optimum contemporain ». Ce petit optimum est lui-même émaillé de périodes chaudes, et d'autres plus froides. C'est ainsi qu'en 1870, « l'Europe grelotte ». On meurt de froid et de faim dans la capitale, encerclée par les troupes prussiennes. Impossible d'éteindre les incendies, l'eau étant gelée. Les récoltes sont catastrophiques en France comme en Allemagne. Décembre 1879 sera le mois hivernal le plus froid connu, à l'exception du terrible hiver 1956. Le thermomètre plonge à -24 à Paris, - 30 à Nancy, -33 à Langres. Un raz-de-marée submerge les Sables-d'Olonne. Pareil à Saint-Malo. En 1893, la France subit une terrible canicule. La température va culminer à 36 à Paris, 37 à Nantes. En janvier 1910, il y eut l'inondation catastrophique de Paris, qui n'en demeure pas moins cyclique, Paris ayant connu des crues considérables en 1658, 1740, et 1802, celle de 1658 étant supérieure de 30 à 40 cm à celle de 1910. Et puis, l'année suivante, alors que le printemps a été plutôt froid (il neige à Perpignan le 7 avril), l'été est caniculaire: 38 à Bordeaux et Lyon. De violents orages de type caniculaire éclatent. Plus près de nous, les anciens s'en souviennent, il y eut le terrible hiver 1956 et, 27 ans plus tard, la canicule de 1976 qui vit l'armée porter secours aux agriculteurs pour convoyer la paille de la Beauce vers les régions d'élevage où le bétail dépérissait. Depuis, il y a eu 2003 et son cortège de funérailles et... 2022.

 

Chronique d'une manipulation scientifique

Dans une démonstration implacable, Alban d'Arguin dénonce l'alarmisme en matière de réchauffement climatique, citant quelques exemples de manipulation de la réalité. Un exemple bien connu est celui du malheureux ours blanc, « dérivant » sur un « petit glaçon ». La photo a fait le tour du monde, à l'instar de celle d'un petit enfant « réfugié climatique » qui s'était noyé en Méditerranée. L'émotion fut immense. Sauf que la photo de l'ours blanc, censée illustrer le « drame des ours blancs », relayée abondamment, relève d'un montage photographique ! Cette manipulation se retrouve aussi dans des démonstrations des plus hasardeuses de scientifiques, tel Robert Kandel, auteur d’un « Que sais-je » sur le « Réchauffement climatique » qui « mélange joyeusement des “estimations” non scientifiques et dont les sources ne sont même pas établies, à des données plus récentes, supposées recueillies rigoureusement », se livrant à des manipulations que « la morale statistique réprouve ». Par ailleurs, des falsifications scandaleuses sont avérées au sein du GIEC, qui n’est pas un groupe d’experts contrairement à ce que laisse à penser la traduction française de cet acronyme, mais un organisme supranational de nature politique. Des résistances s'organisent cependant. C'est ainsi qu'une pétition dite « Oregon Petition » recueillant 31 000 signatures de scientifiques, dont 30 % de docteurs ès sciences, contestait fermement la thèse anthropique. Certains ont le courage de dénoncer les dépenses hallucinantes destinées à lutter contre la croissance de CO2, alors que celles-ci n’ont quasiment pas d’effets. Mais malheur à ceux qui osent entrer en résistance ! En 2015, Philippe Verdier, animateur de télévision spécialisé en météorologie et climatologie, a été mis à pied par France 2 après la parution de son livre « Climat Investigation » (Éditions Ring), qui dénonçait les liens entre scientifiques, politiques, lobbies économiques et ONG environnementales en vue de promouvoir une « machine de guerre destinée à nous maintenir dans la peur ».

 

Les clés de la manipulation climatique

L'évidence, dit Alban d'Arguin, démontre que nous vivons dans une période historique de réchauffement climatique parfaitement naturel. L'évidence démontre également, poursuit-il, que des scientifiques ont trompé la Terre entière, avec des manipulations prouvées de données, de chiffres et de faits, pour faire croire que celui-ci ne l'était pas et que l'homme seul en était la cause. Une minorité a ainsi imposé « leur vision erronée, falsifiée, mensongère, face à une communauté scientifique majoritaire mais muselée et même parfois ridiculisée ». Alban d'Arguin conclut en dénonçant « une nouvelle idéologie mondiale, supplantant toutes les opinions politiques passées et toutes les religions existantes, au mépris des racines, des faits et de l'histoires du monde et des peuples ». L'auteur nous livre les « clés », les mobiles de cette manipulation. Pour lui, sous la « guerre climatique » se cache une guerre mondiale de l'énergie. Il s'agit du contrôle des sources d'énergie dans le monde, fermant ainsi la porte de la souveraineté énergétique des pays. Il note que sur la question du climat, l'Union européenne, qu'il décrit comme une « quasi dictature décadente ploutocratique et bureaucratique », s'est engagée à être un « relais déterminant de la "décarbonation" à venir et de la "mutualisation" irréversible de l'énergie et donc de l'abandon de notre souveraineté ». Et Alban d'Arguin de rêver de ce que pourrait être « un nouveau procès de Nuremberg où figureraient au banc tous ceux qui ont trahi leurs pays respectifs », notant fort justement qu' « à côté des dictatures sanguinaires, existe aussi des dictatures euthanasiantes , où l'on est endormi dans un matérialisme béant de vacuité, de faux plaisirs et de grandes dissipations ». Des dictatures douces, en quelque sorte. Les Etats-Unis sont évidemment à la manœuvre, cette mondialisation s'opérant sous le contrôle de l'Amérique qui vise à abolir l'indépendance des pays par une appropriation des sources d'énergie et leur mutualisation dans de vastes ensembles géographiques. L'auteur évoque évidemment le scandale absolu de l'abandon du nucléaire au profit des énergies dites « renouvelables ». Il dépeint les Verts comme les « alliés du mondialisme planétaire, reflets de la décadence imbécile et arrogante, tristes lutteurs du combat planétaire contre la souveraineté des peuples, au nom du climat ».

 

La cause première du réchauffement climatique

Mais quelle est la cause première du réchauffement climatique ? Le CO2 ? Bien sûr que non. Des savants, comme le Français Vincent Courtillot, géophysicien et ancien directeur de l'Institut de physique du globe de Paris ne cessent de répéter que le soleil joue un rôle majeur que nous avons tous sous-estimé. L'évolution de la courbe des températures ressemble plus à la variation du soleil qu'à celle du CO2. Vincent Courtillot rejoint la thèse de deux scientifiques danois, Henrik Svensmark et Eigil Friis-Christensen, lesquels ont émis l'hypothèse que les cycles d'activité solaire modifieraient la couverture nuageuse de la Terre. Plus grande est la radiation, plus grande est la couverture nuageuse. Celle-ci refroidit le climat en reflétant directement 20% des rayons solaires dans l'espace. Leur étude et leurs observations aboutissent à contester un quelconque « effet humain » sur le climat. La communauté scientifique a ainsi découvert la corrélation quasi parfaite entre les variations de l'activité magnétique solaire et la température terrestre mais, dit Alban d' Arguin mais, « pour une raison inconnue, aucune revue scientifique n'a voulu publier les résultats de l'expérience ».

 

Une dictature mondiale

En conclusion, l'auteur souligne que ce qui est en jeu, « c’est la prise en mains des destinées du monde, à l’insu des peuples, par une poignée d’hommes travaillant pour une dictature mondiale qui se prétendra une démocratie universelle (…) » et qui s’appropriera les richesses et les sources d’énergie mondiales ». Il affirme que l'écologisme, pseudo-religion à vocation universelle a, après l’effondrement du communisme et le déclin de l’Église en Europe, tout pour séduire les ex-marxistes et les nouveaux prêtres mondialistes. Il n’hésite pas à affirmer l’existence d’un « plan mondial de subversion » dont même le « pape », devenu de fait « l’aumônier des Nations Unies », est partie prenante. Bergoglio parle ainsi de l’obligation de recevoir les « migrants climatiques » dont le nombre, selon l’ONU, devrait s’élever à un milliard d’ici 2050. Terrifiant...

« Réchauffement climatique. Enquête sur une manipulation mondiale », d' Alban d'Arguin, 261 pages, 20 euros, éditions Pardès, chez votre libraire ou sur Akribeia

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