Réflexions sur le bilan des élections régionales

1) Est très satisfaisant l’échec cuisant de Sarkozy. Echec personnel, car beaucoup de personnes qui ont donné leur voix à la gauche ou au FN (et dont beaucoup avaient voté Sarkozy à l’élection présidentielle) entendaient sanctionner un homme qui a beaucoup déçu sur tous les plans et ne paraît plus crédible. Au point que se pose la question de ses chances au cas où il se représenterait à la prochaine élection présidentielle. Il y a là une nouvelle donne.

2) L’importance de l’abstention, qui devrait inciter à la modestie les vainqueurs, marque la désaffection d’un électeur sur deux à l’égard d’un Système en lequel on ne croit plus, qu’on considère incapable (gauche et droite confondues) de rétablir la situation, dramatique sur le plan économique, social, financier (ne nous moquons pas trop fort de la Grèce car…).

3) Le succès du FN (qui n’a pourtant pas retrouvé ses résultats de 2004) est dû à « la marque Le Pen » (ce qui ouvre un boulevard à Marine Le Pen pour la présidence du FN) et les gens qui votent Le Pen votent essentiellement contre l’immigration. Ce qui veut dire qu’une ligne de « dédiabolisation » sur cette question, liée à une stratégie d’opportunisme, peut apporter des déconvenues au FN – et être une chance pour des mouvements (NDP, MNR, PDF) qui afficheraient sans faiblir une hostilité sans faille à l’immigration (dont l’islamisme n’est qu’un aspect, le plus grave étant l’invasion et l’occupation ethniques). NDP, MNR et PDF, dont les résultats sont encourageants, ont tout intérêt à maintenir une stratégie d’union et de grande détermination idéologique.

4) Il faut saluer le succès des listes identitaires (autonomistes et indépendantistes) en Corse.

5) Les listes destinées à savonner la planche à Le Pen et au FN et, donc, aider objectivement l’UMP, en PACA (Bompard) et Languedoc (Roudier) ont échoué. Par contre le même objectif a réussi en Alsace, où les voix d’Alsace d’Abord, ajoutées à celles d’abstentionnistes du premier tour, ont permis à l’UMP de l’emporter au 2e tour (qui s’annonçait très disputé), le FN effectuant un recul sensible par rapport à 2004, malgré une meilleure mobilisation de son électorat au 2e tour.

Pierre VIAL

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