{xtypo_dropcap}E{/xtypo_dropcap}n l’état le CPE est inacceptable car il est inacceptable que quelqu’un, jeune ou moins jeune, puisse être viré de son emploi sans explication ni justification – tout simplement en application du libéralisme le plus sauvage – sur simple décision d’un employeur. Les manifestations sont donc justifiées. Mais, évidemment, se sont engouffrés dans la brèche ceux qui voient là l’occasion toute trouvée de casser du Blanc.

Paris 13 mars : manif anti CPE, de la Porte d’Italie aux Invalides. C’est là que des photos éloquentes ont été prises, qui circulent sur internet. On y voit des jeunes Blancs, garçons et filles, ensanglantés après les agressions que leur ont fait subir des casseurs qui, ils le disent eux-mêmes, « n’en ont rien à foutre du CPE ».

Effarés et apeurés, certains journalistes osent, pour une fois, décrire la réalité, comme Claude Askolovitch sur RTL le 23 mars (il s’est fait vertement rabrouer par certains chers confrères qui préféreraient jeter un voile pudique sur ces agressions ethniques). Ou encore Luc Bronner, qui décrit dans Le Monde du 25 mars  « les petits groupes de cinq ou six personnes qui se jettent sur un lycéen, le font tomber et le rouent de coups ; les jeunes filles tabassées à coups de pied ; les « balayettes » dont ils sont si fiers, qui renversent leurs victimes ; les pierres jetées aux policiers ; les portables volés, les appareils photos arrachés (...) « J’aime bien frapper la police. J’attends la bavure, comme ça, ça tournera à l’émeute », explique un des leaders du groupe, âgé d’une vingtaine d’années (...) Ils font peur et s’en délectent ». Dans la bande, « composée majoritairement de Noirs, d’une minorité de Maghrébins  (...) presque tous ont revêtu l’uniforme « caillera », racaille – survêtement à capuche, gants, sac à dos – pour pouvoir se dissimuler et courir vite (...) Après une heure de violences continues dirigées contre des manifestants blancs (...) ils se lassent (...) « Faut se faire un magasin et se faire la caisse », propose un des garçons ».

Message bien reçu à Saint-Denis : le 25 mars, pendant trois heures, pillage des magasins. Les vendeuses d’une bijouterie racontent : « Ils étaient bien une centaine, entrant et sortant à leur aise pendant une dizaine de minutes. On a eu peur pour nos vies. C’était effrayant, bien pire qu’un braquage ». Tous les commerçants sont unanimes : « Quand on a appelé la police, ils nous ont dit de fermer car ils n’étaient pas assez pour nous protéger (…) Même pendant les émeutes de novembre, on n’avait pas connu pareille violence » (Le Parisien, 25 mars).

A la Sorbonne, aux Invalides, à Saint-Denis tous les policiers avaient reçu la même consigne de Sarkozy (« Sarkozy la terreur de la racaille » – sic) : surtout, faire profil bas. Pour ne pas provoquer d’émeutes ethniques... Les casseurs ont bien compris et en profitent. Ils auraient tort de se gêner.

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