Jean-François Cirelli est accusé de faire valoir auprès de l'exécutif le système par capitalisation au détriment de celui actuel par répartition.
Le chanteur Gilbert Montagné, la comédienne Marina Hands ou encore le Nobel de physique Gérard Mourou... tous ont été décorés ce mercredi. Ils sont, ainsi, 487 à avoir été distingués par la Légion d'honneur comme le veut la tradition, le premier jour de l'année. Mais un nom risque de faire grincer des dents. Celui de Jean-François Cirelli, ancien dirigeant de GDF-SUEZ, puis d'Engie et actuel président de la branche française de BlackRock et promu officier de la Légion d'honneur, comme le révèle BFMTV.
La distinction fait déjà polémique auprès de ses opposants à l'instar du Parti communiste qui a déclaré sur Twitter : "Jean-François Cirelli, président de BlackRock France, est promu Officier de la légion d'honneur en ce 1er janvier. En récompense du pillage de nos retraites par répartition?".
Maximes Combes porte-parole de l'ONG Attac France, a, lui aussi, commenté la nouvelle.
Et pour cause le plus grand gestionnaire d'actifs au monde est accusé de faire valoir auprès de l'exécutif le régime de retraite par capitalisation, sur le modèle des fonds de pension américains, au détriment du système français actuel par répartition. Il a notamment été pointé du doigt par le député d'Eure-et-Loire Olivier Marleix ainsi que par Médiapart et l'Humanité.
La loi Pacte soupçonnée de servir les intérêts de Black Rock
Ses détracteurs s'appuient sur l'existence d'une note adressée à ce dernier en juin 2019, rédigée par BlackRock et intitulée Loi Pacte:Le bon plan Retraite et révélée par L'Humanité le 11 décembre dernier. Dans ce document interne d'une quinzaine de pages, la multinationale détaille l'intérêt de développer l'épargne-retraite par capitalisation en France en s'appuyant notamment sur la loi Pacte votée au printemps, même si le système de retraite par répartition "restera au coeur de l'épargne retraite française".
"Depuis un mois, votre gouvernement a autorisé le géant des fonds de pension américain à collecter directement la retraite privée des Français. Si la réforme va à son terme, les affaires de BlackRock prendront donc un formidable essor en France", avait alors réagi Olivier Marleix, cité par BFMTV qui précise qu'il a saisi la Haute Autorité pour la transparence de la vie publique (HATVP) dans le but qu'elle examine le rôle joué par BlackRock dans le projet de réforme des retraites. Fondé en 1988 aux Etats-Unis, le géant a indiqué à l'occasion de la publication de ses derniers résultats financiers gérer un portefeuile d'actifs de quelque 7000 milliards de dollars.
Le 19 décembre, BlackRock a finalement répondu aux critiques dans un communiqué. "En aucune manière, nous n'avons cherché à exercer une influence sur la réforme du système de retraite par répartition en cours auprès des pouvoirs publics ou de tout autre acteur du secteur", affirmait-il ajoutant que le gestionnaire d'actifs, implanté en France depuis plus de 13 ans, "dialogue avec les organismes de réglementation et les pouvoirs publics", "dans le but d'expliquer [son] point de vue sur l'intérêt des investisseurs à long terme".
Les autorités albanaises ont procédé, samedi 14 décembre, à l’arrestation de 9 personnes soupçonnées d’« homicide et d’abus de pouvoir » suite au tremblement de terre qui a touché le pays à la fin du mois de novembre et qui avait fait 51 morts et un millier de blessés dans un pays connu pour son urbanisme sauvage et sa corruption.
Ils sont constructeurs, ingénieurs, fonctionnaires locaux et sont tous soupçonnés par la police albanaise d’avoir joué un rôle dans les effondrements qui ont fait 51 morts, plus de 900 blessés et laissé quelque 5 000 personnes sans logement fin novembre.
« Il a été établi dans les enquêtes préliminaires que des abus dans le domaine des règles, des normes et des standards ont également été à l’origine de l’effondrement d’immeubles qui ont fait 23 morts à Durrës », a notamment déclaré le chef de la police de cette localité de 400 000 habitants sur la côte Adriatique, l’une des plus touchées.
Selon les informations diffusées par les autorités, la police albanaise recherche notamment un ingénieur qui aurait travaillé sur la construction d’un immeuble à Durrës dans lequel une famille a perdu 8 de ses membres.
Au total, ce sont 17 personnes qui font l’objet d’une enquête pour des abus en matière de construction de logement.
Le séisme d’une magnitude de 6,4 sur l’échelle de Richter qui a frappé ce petit pays des Balkans a mis en évidence de graves dysfonctionnements dans le domaine du bâtiment. Un pays où les règles en matière de construction sont facilement contournables. L’Albanie, qui est officiellement candidate pour intégrer l’Union européenne depuis 2014, devrait bénéficier d’une aide internationale puisque la Commission européenne a annoncé ce samedi la tenue d’une conférence des donateurs à la mi-janvier à Tirana.
Azia et Messaoud M. ont été mis en examen vendredi pour les meurtres d’un retraité et d’une infirmière dans le Loiret fin octobre. Si la piste crapuleuse reste privilégiée, des zones d’ombre demeurent.
La rumeur populaire dans le Gâtinais laissait croire à la présence d'un tueur sadique, signant ses crimes par l'amputation. Mais la réalité serait plus prosaïque. Derrière le « coupeur de mains » du Loiret, il y aurait, semble-t-il, un frère et une sœur issus d'un milieu social défavorisé. Après 48 heures de garde à vue, Fazia et Messaoud M., âgés de 40 et 33 ans, ont été mis en examen vendredi 6 décembre pour « homicides aggravés » et « atteinte à l'intégrité physique d'un cadavre » avant d'être placés en détention provisoire. Ils sont soupçonnés d'avoir tué Jacques Samson, un retraité battu à mort et retrouvé les mains tranchées, et Karine Foucher, une infirmière poignardée, le matin du 21 octobre à Châlette-sur-Loing (Loiret).
La sœur et le frère ne vivaient qu'à 300 mètres à peine du domicile de Jacques Samson à Châlette. « Les investigations des gendarmes ont permis de les impliquer sur la foi d'éléments scientifiques, de téléphonie et des témoignages, nous confie le procureur de la République d'Orléans, Nicolas Bessone. En garde à vue, ils ont nié toute implication. Il faut donc rester prudent sur le mobile, mais la piste crapuleuse apparaît privilégiée. »
Mère de sept enfants, Fazia M. n'a aucun emploi et s'adonne à la prostitution occasionnelle. Elle vit dans un pavillon d'un étage, décrit comme « sale et désordonné ». Son frère Messaoud, lui, est un toxicomane accro à l'héroïne et la cocaïne. Ce marginal loge chez sa sœur aînée depuis sa sortie de prison après avoir été condamné dans une affaire de stupéfiants.
Un troisième suspect, Mehmet S., a, lui, été mis en examen vendredi soir pour non-dénonciation de crimes et écroué. Compagnon épisodique de Fazia M., ce quinquagénaire n'est pas soupçonné à ce stade d'avoir été présent lors des tueries. Les cinq autres suspects interpellés mardi, proches des M., ont tous été relâchés et mis hors de cause.
Un périple meurtrier
Très tôt, les gendarmes de la section de recherches d'Orléans ont eu la conviction que les meurtres de Jacques Samson et Karine Foucher étaient l'œuvre de locaux. « Le travail n'était pas professionnel et l'ensemble du périple meurtrier a eu lieu dans un rayon d'un kilomètre », glisse un proche de l'enquête. Les gendarmes ont pu reconstituer le trajet des suspects grâce à l'iPhone de l'infirmière tuée, retrouvé dans une poubelle sur un parking de Pannes (Loiret).
Dans la matinée du 21 octobre, Fazia et Messaoud M. se seraient d'abord introduits chez Jacques Samson en vue de le cambrioler. Le vieil homme se serait débattu et aurait été roué de coups au visage jusqu'à en succomber. Les tueurs seraient ensuite tombés fortuitement sur Karine Foucher, venue administrer des soins à son patient diabétique.
Ils auraient alors ligoté l'infirmière de 42 ans puis l'auraient transportée vivante dans son 4X4 jusqu'à un distributeur de Châlette afin d'y effectuer un retrait de 800 euros avec sa carte bancaire. C'est à bord du véhicule qu'ils auraient ensuite mortellement poignardé la mère de famille avant de déposer son corps en lisière d'une route de Pannes.
Des traces d'ADN sur un mégot et des boules Quiès
L'analyse du « bornage » du téléphone de l'infirmière révèle que les suspects seraient retournés chez Jacques Samson pour une raison indéterminée. Est-ce à ce moment-là qu'ils lui auraient tranché les mains ? S'agissait-il d'éliminer d'éventuelles traces ADN laissées dans une lutte acharnée ? Toujours est-il que les bourreaux de l'octogénaire, visiblement paniqués, font même une halte… au domicile de Fazia M., ce qui signe les crimes.
Un ancien commandant de brigade et ses deux adjoints doivent répondre de divers chefs d’accusation, dont violences, détention de stupéfiants, escroquerie, etc.
L’ancien commandant de brigade de gendarmerie de Mimizan et deux de ses adjoints sont convoqués demain, mardi 3 décembre, au palais de justice de Mont-de-Marsan à partir de 13h45.
Il leur est reproché de s’être affranchis de beaucoup de règles, sur une période qui a duré environ trois années, de 2017 à 2019. Ils devront notamment répondre de violences par une personne dépositaire de l’autorité publique, détention de stupéfiants, violation du secret professionnel, de faux en écriture, escroquerie, etc. Les trois gradés ont été mutés dans l’intérêt du service et deux ont, depuis, fait valoir leur droit à la retraite.
L’ex-candidate française à la Commission européenne est poursuivie pour détournement de fonds publics dans l’affaire des emplois suspectés fictifs des assistants d’eurodéputés MoDem.
Les choses se gâtent pour Sylvie Goulard. Contrainte de démissionner de son poste de ministre des Armées en juin 2017, à peine un mois après sa nomination, car accusée d’être impliquée dans l’affaire des emplois suspectés fictifs des assistants d’eurodéputés MoDem, l’ex-candidate à la Commission européenne a été mise en examen pour détournement de fonds publics, vendredi 29 novembre à l’issue de son audition au tribunal de Paris, rapporte Ouest Francece lundi 2 décembre, de source judiciaire.
Nouvelle mise en examen au MoDem
Le nom de l’ancienne eurodéputée, qui a siégé à Strasbourg de 2009 à 2017, est cité dans deux enquêtes : l’une menée par la justice française, l’autre par l’Office européen de lutte antifraude (Olaf). Elle avait été entendue le 10 septembre dernier, dans le cadre d’une audition libre, par les enquêteurs de l’Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales (OCLCIFF) à Nanterre, dans les Hauts-de-Seine. Le lendemain, c’était au tour du président du parti centriste, François Bayrou, à nouveau convoqué le 6 décembre, puis de l’éphémère ministre chargée des Affaires européennes, Marielle de Sarnez, d’être interrogés.
Le directeur financier du MoDem, Alexandre Nardella, premier responsable du parti à être entendu par les juges d’instruction, avait été mis en examen vendredi 15 novembre pour complicité de détournement de fonds publics et recel de fonds publics. Idem pour l'ancien garde des Sceaux, Michel Mercier. Au total, une quinzaine de personnes, dont des eurodéputés et des cadres du parti, doivent s’entretenir avec les enquêteurs dans les semaines à venir. Cette affaire a également eu raison des chances de Sylvie Goulard d’être propulsée commissaire française à la Commission européenne. Sa candidature a été refusée en octobre par les eurodéputés.