Les jurés de la cour d'assises l'ont reconnu coupable mais ont considéré qu'il avait déjà purgé sa peine. Ce mercredi, Youssef, 27 ans, a été reconnu coupable de violences volontaires ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Il a été condamné à cinq ans de prison dont quatre ans et quatre mois avec sursis pour la mort de Pierre, décédé des suites de ses blessures après une bagarre survenue le 2 juillet 2010 à Etampes. Ce jour-là, son intervention pour calmer cet homme ivre qui importunait des clients du café où il se trouvait a dégénéré et les trois coups qu'il a portés à la victime lui ont été fatals.Le jeune homme, dont l à Etampes, ne retournera pas en prison : ses huit mois de détention provisoire couvrent intégralement la partie ferme de la condamnation. « C'est une peine indulgente, la Cour a tenu compte de son attitude exemplaire depuis les faits », a sobrement commenté son avocat, maître Arnaud Simonard, en soulignant la réinsertion de son client « rongé par le remords ».Depuis les faits, Youssef est devenu père de famille. Après avoir résidé en Seine-et-Marne, le jeune homme a été autorisé par le juge à séjourner dans l'Essonne. « Youssef est parfaitement inséré, il travaille comme chauffeur poids lourd et n'a jamais posé aucun problème », a également souligné maître Simonard.Par « décence » pour la famille de la victime, l'accusé n'a pas voulu s'étendre sur les conditions de sa détention. Poussé par son conseil en robe noire, il avait fini par se livrer à demi-mot, mardi, lors du premier jour d'audience : « Je n'ai pas bien vécu ma période de détention car je suis responsable de la mort d'un homme ». Il faudra une nouvelle fois l'insistance de son avocat pour qu'il concède avoir eu recours à l'aide d'un psychologue. « Ça m'a permis d'en parler, ça m'a fait du bien ».Sur le banc des parties civiles, la famille de la victime « s'attendait à ce que l'accusé ne retourne pas en prison », ont précisé leurs avocats, Maîtres Laurent Caruso et Marion Masson. « La douleur d'avoir perdu leur père restera toujours mais d'une manière générale, les trois enfants comprennent la décision de la cour, ajoutent-ils. L'accusé a commis des violences inqualifiables mais ils sont conscients qu'il ne s'agit pas d'un délinquant. Ils gardent néanmoins en eux la colère de ne pas avoir vu les deux autres témoins de la scène inquiétés par la justice. Car selon eux, ces deux hommes auraient pu faire en sorte que ce drame n'arrive pas ».

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