Identité ?

Sarkozy découvre les vertus de l’identité nationale. Il est grand temps, après avoir tout fait pour la détruire, en abolissant la double peine pour les délinquants ou criminels étrangers, en régularisant massivement les immigrés clandestins et en préconisant une discrimination positive qui est, en clair, la préférence systématiquement accordée aux immigrés, en tous domaines, au détriment des Gaulois et autres Européens de racines. Celui que Chirac appelle aimablement "le nain hongrois" (en n’insistant pas, pudi-quement, sur certaines caractéristiques de ses origines…) utilise là un classique, trop classique, attrape-couillons électoral, pour aller chaparder des électeurs dans la musette de Le Pen.

Ségolène Royal, elle, redécouvre le drapeau tricolore et la Marseillaise. Certains de ses zélotes, un peu gênés aux entournures, ont fait timidement remarquer que les trois couleurs étaient prises, depuis longtemps, comme symbole de ralliement par des gens abominables que l’on appelle les nationalistes (quelle horreur !). Quant à la Marseillaise, les paroles de certains de ses couplets seraient terriblement sanguinaires, militaristes, et pour tout dire racistes. Nous qui connaissons bien tous les couplets de ce chant nous pouvons dire que c’est peut-être un peu vrai… Mais, avec son sourire de Vierge saint-sulpicienne, Ségolène s’assoit sur ces tentatives de remontrances, bien convaincue que le PS est peuplé de nuls (ce qui semblerait montrer qu’elle est lucide).

Quant à Bayrou, il se lamente bruyamment de voir ses concurrents enfourcher le cheval de l’identité, qui est, comme chacun sait, carrément fasciste. Lui ne craint pas un tel reproche, grâce à la garantie de moralité que lui apporte Azouz Begag, la lumière des banlieues en tant que "ministre de l’Egalité des chances" (il est le premier à savoir que c’est un emploi-bidon… mais qui paie bien, merci). Il faut toujours avoir en tête l’appel lancé par le citoyen Azouz, dans Respect Magazine (sic) de décembre 2005, à ses congénères : ils doivent "aller chez les indigènes, là-bas, les descendants de Vercingétorix" car "il faut casser les portes, et si elles ne veulent pas s’ouvrir, il faut y aller aux forceps (…) Partout où la diversité n’existe pas, ça doit être une invasion de criquets, dans les concours de la fonction publique, dans la Police nationale. Partout de manière à ce qu’on ne puisse pas revenir en arrière". Comme chacun sait, "l’invasion de criquets" est déjà largement en cours, avec la bénédiction des plus hautes autorités de l’Etat et de ceux qui détiennent le pouvoir médiatico-culturel.

On peut gloser longuement, avec un zeste de cuistrerie, sur le concept d’identité, en décalquant – sans toujours le dire – les propos d’un Claude Levi-Strauss pour qui l’identité serait "une sorte de foyer virtuel (…) mais sans qu’il ait jamais d’existence réelle".

Et pourtant. L’identité a bien "une existence réelle" pour les gens qu’on a vu à l’œuvre, sur les écrans de télévision, les 27 et 28 mars : à Paris, gare du Nord, des centaines d’Africains, déchaînés, fracassant à coups de barre de fer tout ce qui leur tombait sous la main et attaquant furieusement, PENDANT SEPT HEURES, les policiers qui essayaient d’arrêter le massacre. Pourquoi ? Parce qu’un des leurs, dans le métro, sans titre de transport, ayant sauté le portillon (c’est une habitude), surpris par un agent de la RATP, lui a donné un coup de tête. "Brutalité révoltante", comme l’écrit Le Monde (29 mars) ? Non, vous n’y êtes pas : la "brutalité révoltante" est celle des policiers – bien sûr – qui, après avoir interpellé l’agresseur, se sont retrouvés face à une meute déchaînée, appelée à l’aide par le fraudeur. Celui-ci est un Congolais, entré clandestinement en France et qui a attiré l’attention de la police, par ses agissements, dès l’âge de dix ans… Arrêté VINGT-DEUX FOIS pour violences volontaires, vols, port d’armes, menaces et outrages à dépositaires du service public, il a fait l’objet d’un arrêté de reconduite à la frontière. Jamais exécuté, bien entendu.

 

Alors, l’identité, c’est quoi ? Pour les Africains de la gare du nord, c’est la solidarité ethnique avec leurs frères. Pour nous aussi, c’est la solidarité ethnique avec nos frères. Et, n’en déplaise aux intellos, cela signifie la volonté d’être nous-mêmes, en fidélité à nos origines, à notre sang, avec la volonté de nous battre que cela nous inspire.

Pierre VIAL

 

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