Gerald Hauser, député FPÖ au Conseil national autrichien, évoque l'influence de l'industrie pharmaceutique sur l'OMS et le risque d'une dictature mondiale de l'OMS.

Monsieur le député, vous êtes l'un des rares hommes politiques autrichiens à aborder le « traité de l'OMS sur les pandémies » et les modifications prévues du « Règlement sanitaire international (RSI) de l'OMS (2005) » (International Health Regulations - IGV). Quelles sont les conséquences pour l'Autriche si ces deux règlements juridiquement contraignants entrent en vigueur comme prévu ?

Gerald Hauser : Concrètement, l'OMS prévoit deux attaques massives contre la souveraineté des États membres de l'OMS, comme l'Autriche, car en mai 2024, le « Traité international de l'OMS sur les pandémies » et les « Amendements au Règlement sanitaire international de l'OMS (2005)» doivent être adoptés par l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS. Si les amendements au Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) sont adoptés en l'état, le directeur général de l'OMS pourra, conformément à l'amendement de l'article 12, paragraphe 2, déclarer de sa propre autorité une urgence de santé publique de portée internationale, à tout moment et sans qu'existe un cadre clair.

En adoptant l'article NOUVEAU 13 A - paragraphe 1, dans les « Propositions de modification du Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) », les États membres de l'OMS reconnaissent l'OMS comme l'autorité coordinatrice principale en cas d'urgence sanitaire de portée internationale et s'engagent à suivre les « recommandations » - instructions de l'OMS.

En cas d'urgence sanitaire de portée internationale, cela entraînera une atteinte à la souveraineté des États membres de l'OMS par l'OMS elle-même. L'OMS pourrait par exemple « recommander » - ordonner - une vaccination obligatoire en tant que « mesure de lutte contre la pandémie », qui serait ensuite obligatoirement mise en œuvre par les États membres de l'OMS, comme l'Autriche.

Selon le projet de « Traité international de l'OMS sur les pandémies » du 02 juin 2023, les droits de l'homme fondamentaux devraient pouvoir être limités ou supprimés par l'établissement des formulations textuelles suivantes : « Nécessité de mesures spécifiques pour assurer... la protection des personnes en situation de vulnérabilité. »

De nombreuses personnes se demandent donc à juste titre si une « dictature de la santé » de l'OMS est en train de s'instaurer et c'est précisément le titre de la nouvelle série de conférences actuelles intitulées « Dictature (de la santé) de l'OMS et effondrement du système de santé ? », avec laquelle je tente d'apporter des éclaircissements en collaboration avec le Dr Strasser, professeur d'université.

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Gerald Hauser, député FPÖ au Conseil national, est l'auteur de plusieurs livres à succès sur la politique de Corona et ses conséquences.

Lorsque des droits de souveraineté étendus sont transférés à une organisation internationale dont les représentants n'ont pas été élus par le peuple, ne s'agit-il pas d'une modification globale de la Constitution fédérale qui nécessiterait, comme avant l'adhésion à l'UE, un référendum en vertu de l'article 44, paragraphe 3, de la Constitution fédérale ?

Hauser : Conformément à l'article 60a de la Constitution de l'OMS, le « traité pandémique » doit être adopté à la majorité des 2/3 à l'Assemblée mondiale de la santé. Ensuite, le « traité de pandémie » doit être approuvé par le Parlement autrichien et ratifié par le président fédéral.

Conformément à l'article 60b de la Constitution de l'OMS, une majorité simple des voix à l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS est nécessaire pour décider des modifications du « Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) », après quoi les décisions relatives aux modifications du « Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) » sont généralement publiées par le chancelier fédéral, rien de plus! Le Parlement n'est généralement pas impliqué dans les « amendements au Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) », ce qui, à mon avis, constitue une violation de notre Constitution ! Les plans de l'OMS prévoient, avec l'adoption des modifications du « Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) », des interventions massives dans la souveraineté des États membres de l'OMS, sans passer par les parlements, sans passer par la représentation élue du peuple - et c'est un scandale.

L'UE et l'OMS sont-elles sur la même longueur d'onde en ce qui concerne le « traité de pandémie de l'OMS » et les modifications du « règlement sanitaire international (2005) » ?

Hauser : Le Conseil européen a autorisé la Commission européenne à négocier le « Traité international de l'OMS sur les pandémies » ainsi que les amendements au « Règlement sanitaire international (2005) de l'OMS ». Les représentants des 27 États membres de l'UE à l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS ne font que voter. La Commission européenne et l'OMS travaillent en étroite collaboration dans de nombreux domaines et prévoient, comme le montrent par exemple les propositions de modification du Règlement sanitaire international (2005), de donner à l'OMS la possibilité d'intervenir dans la souveraineté des États membres de l'OMS en cas d'urgence de portée internationale. Il n'est donc malheureusement pas seulement vrai que l'UE et l'OMS prévoient de permettre à l'OMS d'intervenir dans la souveraineté des États membres de l'OMS en cas d'urgence de portée internationale, en adoptant le NOUVEAU paragraphe 1 de l'article 13A des modifications du Règlement sanitaire international (2005). L'UE est également à l'origine du nouveau « traité international sur les pandémies ». Sous l'égide de l'UE, les 194 États membres de l'OMS ont en effet décidé d'élaborer ce traité lors d'une session extraordinaire de l'Assemblée mondiale de la santé en décembre 2021. C'est ce que m'a confirmé le ministre vert de la Santé, M. Rauch, en réponse à l'une de mes questions parlementaires. On prétend que l'objectif du « traité international sur les pandémies » est de pouvoir réagir plus rapidement aux futures crises sanitaires au niveau mondial, mais il s'agit à mon avis d'un simple prétexte.

Pourquoi le monde politique et les médias passent-ils sous silence le Traité sur les pandémies et les modifications prévues du Règlement sanitaire international (2005) de l'OMS ?

Hauser : Le « Traité sur les pandémies » fait l'objet d'un débat dans le courant dominant, qui affirme que les États membres de l'OMS ne céderaient pas leur souveraineté nationale à l'OMS avec le « Traité sur les pandémies ». Le directeur général de l'OMS a également publié un post sur Twitter X à ce sujet au printemps 2023, dans lequel il affirmait : « Aucun pays ne cédera sa souveraineté à l'OMS ». Les responsables ne parlent pas officiellement des « modifications du Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) » prévues.

La combinaison du « Traité sur la pandémie » et des « Amendements au Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) » est hautement toxique, c'est pourquoi les représentants du parti unique et les médias du système ne discutent que du « Traité sur la pandémie », isolé des propositions d'amendements toxiques prévues pour le « Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) ».

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Comment voyez-vous l'OMS en général ?

Hauser : L'OMS est essentiellement une association de lobbyistes pour l'industrie pharmaceutique, sous l'influence de fondations privées. Le meilleur exemple en est le parcours de l'actuel directeur général de l'OMS, Tedros Ghebreyesus. Depuis 2005, il a occupé des postes de direction importants au sein des sociétés contrôlées par les puissants de ce monde et, de 2008 à 2009, il a été membre du conseil d'administration de GAVI, l'Alliance mondiale pour la vaccination, dont la principale mission est de vacciner le plus grand nombre de personnes possible dans le monde. Il a également été président du Fonds mondial de 2009 à 2011, deux fois ministre des Affaires étrangères d'Éthiopie et président de l'Union africaine.

    L'OMS est essentiellement un groupe de pression pour l'industrie pharmaceutique.

Pendant la crise Corona, l'OMS a joué un rôle central et s'est souvent trompée, notamment sur la prétendue innocuité et l'efficacité des vaccins. Quelles seraient les conséquences en termes de santé publique d'une revalorisation de l'OMS par le biais d'un traité sur les pandémies et de modifications du RSI ?

Hauser : Des atteintes drastiques à la souveraineté des États-nations, comme je l'ai déjà expliqué précédemment. Le rôle peu glorieux et douteux - pour le dire gentiment - que l'OMS a joué pendant la pandémie dite de Coron a montre clairement ce qui pourrait se passer si elle pouvait elle-même déclarer une urgence sanitaire, imposer et faire appliquer unilatéralement des mesures dans un pays, contre lesquelles le gouvernement ou le parlement ne peuvent pas s'opposer, car avec la décision du NOUVEL article 13 A - paragraphe 1, des propositions de modification du « Règlement sanitaire international OMS (2005) », les Etats membres de l'OMS s'engagent à suivre les « recommandations » - donc les ordres de l'OMS.

Le lobby pharmaceutique et des personnalités telles que Bill Gates ont une grande influence au sein de l'OMS, notamment en raison de l'importance des financements. L'OMS est-elle en train de devenir un loup dans la bergerie de la politique de santé ?

Hauser : Comme je l'ai déjà expliqué, l'OMS est surtout devenue pour moi une association de lobbyistes des groupes pharmaceutiques, influencée par des fondations privées. L'OMS reconnaît d'ailleurs ouvertement sur l'un de ses sites Internet qu'un large éventail d'acteurs non gouvernementaux, par exemple des organisations philanthropiques - des fondations privées - sont impliqués dans l'élaboration du contrat de pandémie.  L'OMS tente d'acquérir de plus en plus de compétences qui lui permettront de « gouverner » les États souverains.  Je pense que l'on peut dire qu'il s'agit d'une organisation internationale de puissants pour les puissants.

Le Forum économique mondial (WEF) ne tarit pas d'éloges sur le traité pandémique de l'OMS. Voyez-vous un lien entre le « Great Reset » prévu par le WEF et le traité de l'OMS sur les pandémies ou le Règlement sanitaire international ?

Hauser : Le WEF et l'OMS sont tous deux des organisations à vocation mondiale, fortement influencées par des élites puissantes.  Par exemple, dans la « commission Corona », le Dr Wodarg a parlé de « putsch des capitalistes féodaux sur nos droits fondamentaux, nos libertés et nos droits de l'homme ». Selon lui, le WEF, dirigé par Klaus Schwab, est l'un de ces capitalistes féodaux dont l'objectif est de remplacer « l'ancienne normalité » par une « nouvelle normalité » et de forcer les gens à entrer dans le « système chinois de crédit social » non démocratique, dans lequel l'obéissance totale aux gouvernants est exigée. C'est sa théorie. Si l'on observe la réalité, par exemple l'abolition de l'argent liquide par tranches ou l'hystérie climatique paternaliste et liberticide, on a déjà l'impression que beaucoup de choses vont dans une direction qui ne va probablement pas dans le sens du WEF.

    Le Parlement ne sera pas impliqué dans les modifications du règlement sanitaire international de l'OMS.

Une dernière question : que va faire la FPÖ pour stopper le traité sur la pandémie et les modifications du RSI ?

Hauser : Nous sommes le seul parti au Parlement à aborder et à débattre des questions du « contrat pandémique » et des modifications prévues du « Règlement sanitaire international (2005) de l'OMS ». J'ai moi-même posé d'innombrables questions sur ces sujets, à commencer par mon premier mandat il y a un an et demi, et je les ai exposées et portées au Parlement. Notre objectif est d'empêcher les représentants de l'Autriche, choisis par le gouvernement désastreux, d'approuver ces traités à l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS ! En outre, des manifestations doivent à nouveau être organisées pour permettre aux citoyens d'exprimer leur mécontentement face aux projets de l'OMS, comme ce sera le cas dimanche prochain à Vienne, sur la Heldenplatz, où je serai à nouveau présent en tant qu'orateur. Enfin, nous, les députés et militants de la FPÖ, devons devenir très forts lors des prochaines élections au Conseil national, de préférence en obtenant un tiers des voix, afin de pouvoir empêcher à l'avenir toute attaque contre notre souveraineté nationale ! Si l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS adopte en mai 2024 le « Traité de l'OMS sur les pandémies » et les amendements au « Règlement sanitaire international de l'OMS (2005) », nous insisterons au Parlement sur la « clause de non-participation » et tenterons d'obtenir une décision afin que le gouvernement autrichien informe l'OMS dans un délai de dix mois que la République d'Autriche rejette les décisions de l'Assemblée mondiale de la santé de l'OMS ! Les prochaines élections décideront de la souveraineté de l'Autriche, que nous défendrons avec le chancelier de notre peuple, Herbert Kickl !

Entretien réalisé par Bernhard Tomaschitz

Source: https://zurzeit.at/index.php/massiver-anschlag-der-who-auf-souveraenitaet-der-mitgliedstaaten/

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