Samedi 30 juin, trois heures du matin à Berrwiller (Haut-Rhin). Un homme fonce avec sa voiture dans les habitants du village qui, la fête organisée par les pompiers étant finie, s’apprêtent à rentrer chez eux. Bilan : un mort et une vingtaine de blessés, dont trois grièvement (état critique).

Si on veut avoir des précisions sur cette tragédie, la consultation d’une partie de la presse dite nationale (traduction : parisienne) est décevante car elle consacre peu de place à l’événement, en termes vagues : quelques lignes dans un coin de la page 11 de Libération (2 juillet) , idem dans la page 13 du Monde (3 juillet). Qui est l’auteur de l’agression ? Un « chauffard » pour Le Monde, un « automobiliste » pour Libération. On peut difficilement faire plus vague… Les auditeurs de France-Info pouvaient se faire une idée plus précise en écoutant un des nombreux témoins du drame décrire l’auteur de l’agression : celui-ci était très énervé après avoir été expulsé du bal villageois où, ivre, il semait la perturbation. Le témoin : « C’était un beur. Après avoir été viré il a dit « Je vais tous vous niquer ». Il est revenu avec sa voiture, a fait quelques embardées en faisant crisser les pneus. Puis il est revenu et a foncé sur les gens. C’était horrible à voir ». Ce témoignage, diffusé samedi matin, a été vite supprimé des bulletins de France-Info, qui habituellement passe en boucle les reportages touchant à l’actualité immédiate…

Le Figaro donne le fin mot de l’histoire : dans son édition datée du 2 juillet, il publie sur six colonnes et un tiers de page le récit du drame. Le garçon qui a été tué, âgé de 21 ans, s’appelait Benoit Prost, était Alsacien, électrotechnicien, capitaine de l’équipe de foot de son village. Un Gaulois. Pas intéressant pour Libération et Le Monde. Et son assassin ? Le Figaro lâche le morceau. Ce « Mulhousien » s’appelle Abdelkader Gridda. « Originaire du quartier sensible (sic) de Bourtzwiller » il « avait déjà été inquiété la veille du drame pour détention de stupéfiants ».

Voilà, on y est. Mais il ne faut pas que cela se sache. D’où la façon très particulière qu’ont Libération et Le Monde de faire leur métier d’informateurs. Car il ne faut rien faire qui puisse inciter les Gaulois à se défendre. Une autre information diffusée par France Info a été vite passée à la trappe : après l’arrestation de l’assassin par les gendarmes, des Alsaciens ont incendié sa voiture. Il ne faudrait quand même pas que cela se généralise car où irait-on si les Gaulois prenaient l’habitude de réagir quand ils sont victimes de représentants de la « diversité », comme disent maintenant les porteparoles des maîtres du Système ?

A noter que la presse alsacienne, elle, a donné l’identité de l’assassin. A noter aussi que les fêtes locales, en Alsace, étant de plus en plus perturbées par des indésirables, qui viennent semer la panique, pour le plaisir de défier les Gaulois, les organisateurs sont de plus en plus obligés de consacrer, dans leur budget, un poste important à la sécurité (embauche de vigiles, gardes-chiens, etc…). Quand on leur demande qui leur crée des soucis, ils restent bien sûr dans le vague. Car ils savent que les inquisiteurs du prêt-à-penser antiraciste ne sont jamais loin et guettent leurs proies éventuelles (tout Gaulois moyen appartient à cette catégorie).Autre remarque : imaginez que le fou furieux ait été un Gaulois, fonçant dans une foule de maghrébins et en tuant un. Le Monde et Libération auraient fait d’énormes manchettes sur cette ignominie raciste et Sarkozy se serait fendu d’un communiqué scandalisé, peut-être même serait-il venu assurer la famille de sa sollicitude et de sa solidarité. La famille de Benoit Prost peut toujours attendre. Son deuil est sans importance puisqu’il ne concerne qu’un Gaulois.

Il faut que les tabous continuent à s’imposer : il y a des choses dont il ne faut pas parler. Et, pour cela, il faut pratiquer l’autocensure. Ce que font à longueur de journée la plupart des media.

Cet impératif s’applique à tout ce qui touche à l’immigration et à ses conséquences. Mais aussi, à l’échelle internationale, à tout ce qui pourrait concerner une résistance identitaire des Européens. Le cas du Kosovo est à cet égard exemplaire.

Courrier international (28 juin 2007, n° 869) consacre son dossier hebdomadaire au Kosovo. Sous le titre « Kosovo Independence Day, 2007 naissance d’un nouvel Etat européen ». Remarque sémantique : un Kosovo indépendant n’aura évidemment d’« européen » que le nom. Mais surtout, si les divers articles sont tous favorables à l’indépendance d’un Kosovo albanisé, aucune place n’est accordée à la question de l’avenir de la communauté serbe – alors qu’il est évident que la seule planche de salut, pour elle, est de demander le rattachement à la Serbie du territoire qu’elle occupe. Avec, en arrière-plan, la même évolution concernant la République serbe de Bosnie…

En heureux contraste avec la servilité de la plupart de ses confrères, Ignacio Ramonet, dans Le Monde diplomatique (juillet 2007, n° 640), dénonce à juste titre la position de Bush, annonçant tranquillement (International Herald Tribune, 11 juin 2007) qu’il faut que le Kosovo déclare unilatéralement son indépendance, que Washington reconnaîtra immédiatement en passant par-dessus la tête du Conseil de sécurité de l’ONU (comme cela s’était fait en 1999 pour bombarder pendant plusieurs mois la Serbie en utilisant l’OTAN, comme toujours aux ordres de Washington). Ramonet commente : « Nous avons sous les yeux les hallucinants dégâts causés au Proche-Orient par les initiatives irresponsables de l’actuel président des Etats-Unis. Sa lourde incursion, maintenant, dans un théâtre aussi explosif que celui des Balkans, l’un des plus dangereux du monde, consterne et atterre ».

Major Général Lewis Mackenzie

Consterné et atterré : tel est bien le cas du major-général canadien MacKenzie (photo), qui fut le commandant des forces de l’OTAN en Bosnie. Maintenant à la retraite, il libère sa conscience en disant, dans The National Post, la vérité sur des événements qu’il a vécus en étant aux premières loges. Après avoir rappelé quelles manipulations médiatiques furent utilisées pour justifier l’intervention de l’OTAN contre les Serbes (ils étaient censés réaliser un véritable génocide contre les Albanais du Kosovo…) et présenter comme libératrice l’action des indépendantistes albanais du Kosovo, MacKenzie rappelle : « On oublia opportunément que l’organisation qui menait le combat pour l’indépendance, l’Armée de libération du Kosovo (UCK), était désignée universellement comme organisation terroriste et connue pour être soutenue par le mouvement Al Qaida d’Oussama Ben Laden ».

MacKenzie poursuit : « Depuis l’intervention de l’OTAN et de l’ONU en 1999 au Kosovo, ce dernier est devenu la capitale européenne du crime. Le commerce des esclaves sexuels y est florissant. La province est devenue la plaque tournante de la dogue en direction de l’Europe et vde l’Amérique du nord. Et pour comble, la plupart des drogues proviennent d’un autre pays « libéré » par l’Occident : l’Afghanistan. Les membres de l’UCK, qui a été démobilisée mais non démantelée, participent à la fois à ce trafic et au gouvernement. La police de l’ONU arrête quelques uns de ceux qui sont impliqués dans ce trafic et les traduit devant une juridiction passoire ouverte à la corruption et aux pressions. Le but ultime des Albanais du Kosovo est de purger celui-ci de tous les non-Albanais, y compris les représentants de la communauté internationale, et de fusionner avec la mère-patrie albanaise, réalisant ainsi la « Grande Albanie ». Leur campagne a commencé au début des années 1990, par l’attaque des forces de sécurité serbes ; ils ont réussi à retourner la réaction musclée de Milosevic en une sympathie universelle pour leur cause. Le génocide proclamé par l’Occident n’a jamais existé ; les 100 000 morts prétendument enterrés dans des charniers se sont avérés être environ 2000, toutes ethnies confondues, y compris ceux qui sont tombés dans les combats. Les Albanais du Kosovo ont joué sur nous comme sur un Stradivarius. Nous avons financé et soutenu indirectement leur campagne pour l’indépendance d’un Kosovo ethniquement pur. Nous ne leur avons jamais reproché d’être responsables des violences du début des années 90, et nous continuons de les dépeindre comme les victimes d’aujourd’hui, malgré les preuves du contraire. Quand ils auront atteint leur objectif d’indépendance, aidés par les dollars de nos impôts ajoutés à ceux de Ben Laden et d’Al Qaida, on peut imaginer quel signal d’encouragement ce sera pour les autres mouvements indépendantistes du monde entier soutenus par le terrorisme ! ».

Peut-on être plus clair ? Comme les Russes le savent bien, ce qui est en jeu, pour les Serbes du Kosovo (et de Bosnie), c’est la survie de leur identité ethnique. Mais, les media occidentaux vous le diront, l’identité ethnique, cela n’existe pas (ou ne doit pas exister).

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