La Ministre Astrid Panosyan-Bouvet souhaite taxer les pensions de retraite de plus de 2000€, soit 40% des retraités.
On parle de plus en plus de l’éventuelle suppression de l’abattement de 10 % pour frais professionnels concernant le calcul des impôts sur la retraite des vieux. Comme nous l’avons déjà dit, cette déduction est devenue, avec le temps, une simple ligne de calcul. On en veut pour preuve qu’elle existe depuis 47 ans puisqu’elle a été mise en place par Raymond Barre, premier ministre de Giscard ! Il faut donc être particulièrement pervers pour s’attaquer ainsi aux vieux, dont beaucoup, sinon la majorité, n’ont même pas de quoi vivre décemment. Un pouvoir qui maltraite ses vieux n’est plus un pouvoir digne, car s’en prendre aux vieux est ignoble.
Il faut donc s’insurger contre cette mesure car :
1) le gouvernement menteur nous dit qu’il n’augmentera pas les impôts, mais c’est pourtant ce qu’il envisage de faire en nous disant le contraire ;
2) cela ne servira à rien : un État qui gaspille, qui taxe le plus ses citoyens, en redemandera encore et encore. Car les 5 Md€ qu’il obtiendra avec cette mesure seront, comme le reste, gaspillés à leur tour. Et il en redemandera autant l’année suivante ;
3) les non retraités doivent se mobiliser comme les autres car leur tour viendra donc l’année prochaine : ils seront spoliés aussi afin que leurs augmentations d’impôts finissent dans le même tonneau des Danaïdes ;
4) le racket des retraités, c’est le doigt dans l’engrenage. D’abord, diviser pour régner. Ensuite, racketter tout le monde... à tour de rôle !
Pour combler le déficit de l’État, il faut réduire ses dépenses et non augmenter les recettes (augmenter les impôts). C’est ce qu’on attend du gouvernement… et de l’opposition qui devra censurer toute tentative de porter atteinte au pouvoir d’achat des Français par le biais d’une hausse des impôts. Érosion continuelle Et puis, rappelons un fait qui a été oublié : lors de son quinquennat, François Hollande avait — déjà au motif que l’argent manquait — gelé les augmentations des pensions pendant 4 ans (2013-2017). Cela avait réduit d’autant le pouvoir d’achat des retraités. De plus, tout retraité qui, comme le signataire de ces lignes, est en cessation d’activité depuis plus de vingt ans, s’est rendu compte que, les augmentations ne suivant pas le coût de la vie, non seulement le pouvoir d’achat n’est pas maintenu, mais la perte de celui-ci est significative sur cette période : plus de 30 % ! Ainsi, rien qu’entre 2007 et 2025, les pensions versées chaque mois par la Caisse vieillesse de Sécurité sociale n’ont augmenté que de 11,3 % !
Dans le même temps, les caisses complémentaires ont fait pire : 10,5 %. Or, l’inflation globale a atteint le chiffre de 33,8 % pendant ces 18 ans. Et 47,6 % sur les 23 dernières années (France Inflation). Donc, les retraités, loin d’être des nantis ou des privilégiés, sont déjà la vache à lait du gouvernement qui rogne, année après année, leurs revenus pour pérenniser ses gaspillages inadmissibles. Enfin, les retraités sont bien souvent une aide pécuniaire précieuse pour leurs enfants et petits-enfants que les politiciens en place depuis 40 ans ont déjà condamnés à devenir plus pauvres que leurs parents. En fait, racketter les retraités, cela revient à appauvrir tous les Français.
Jean d’Arc – Réinfomag N°489.
