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Entre foi et dogme, l'Église catholique a condamné des dizaines d'intellectuels pour hérésie. De Priscillien à Étienne Dolet, retour sur ces penseurs sacrifiés à la Renaissance, victimes d'une Inquisition sans pitié.

La liste, bien que non exhaustive, donne le tournis… En préambule de son nouveau livre, Jean-Yves Boriaud égrène les noms des principales victimes de l’Église catholique : de Priscillien, évêque d’Ávila, décapité à Trèves en 385, au naturaliste Giulio Cesare Vanini, pendu, la langue arrachée, puis brûlé à Toulouse en 1619, tous ont payé de leur vie le prix de leur « hérésie ».

 

Le quatrième concile du Latran institua l’Inquisition

Le spécialiste de la Renaissance s’interroge : comment une institution aussi solide en est-elle venue à recourir à ces innombrables et effroyables condamnations à mort ? L’historien revient notamment sur le quatrième concile du Latran (1215), qui institua l’Inquisition, arme d’une redoutable efficacité contre les penseurs, mystiques, et autres écrivains modernistes… Un simple soupçon, un léger « pas de côté », valait alors tortures et trépas, le plus souvent en public, afin d’édifier les foules. Ainsi, le poète humaniste Étienne Dolet, martyr de la liberté d’expression, fut-il brûlé avec ses livres à Paris, en 1546, place Maubert, où quatre libraires avaient été exécutés la même année.

 

Une Renaissance à deux visages

Derrière les destins tragiques et simili procès se dessine une tension, celle d’une Renaissance ambiguë, animée par des forces contradictoires. D’un côté, l’émergence des idéaux humanistes et la modernisation des esprits. De l’autre la défense, quel qu’en soit le prix, d’une Église à l’absolue pureté, figée dans son dogme.

Frédéric Granier, Chef de service GEO Histoire - 16 août 2025

 

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Hérétiques !, quand l’Église condamnait au bûcher, de Jean-Yves Boriaud, éd. Perrin, 24,90 €.

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