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Ruth Elkrief est née le 1er décembre 1960 à Meknès (Maroc), « dans une “famille juive traditionnelle” implantée là-bas depuis plusieurs générations. Sa mère est prof de français [Marie-Louise, née Rouach], son père [Joseph Elkrief], directeur d’une agence automobile. Elle a un frère [Guy] et une sœur [Danielle]. Le premier est aujourd’hui journaliste à France Télé, la seconde, avocate » (Le Nouvel Obs, 04/04/2017). Chalom Messas, ancien grand rabbin du Maroc et de Jérusalem, est son grand-oncle. La famille Elkrief rejoint la France en 1974 et s’installe à Saint-Cloud. Attaquée comme « fanatique » par Jean-Luc Mélenchon en décembre 2023, elle est mise un temps sous protection policière.

Elle est mariée à Claude Czechovski, responsable du conseil et de l’intégration des systèmes pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique du Sud) et dirigeant des activités internationales de l’entreprise américaine Computer Sciences Corporation, un des leaders mondiaux des services informatiques.

Ruth Elkrief met volontiers ses tribunes au service des causes qui lui sont chères, parfois au détriment de la neutralité journalistique. Elle a visiblement soutenu Nicolas Sarkozy durant la campagne présidentielle. Partisane d’une droite libérale libertaire et modérée, elle a toujours affiché une détestation du Front national. Elle défend vigoureusement les droits de l’homme en France, et ceux du sionisme en Israël.

 

Formation

Ruth Elkrief est diplômée de l’Institut d’études politiques de Paris (1981) et du Centre de formation des journalistes (1984). A la rentrée universitaire 2004, elle a enseigné le journalisme à l’IEP de Paris.

Elle est polyglotte, parle l’anglais, l’espagnol, l’hébreu et comprend l’arabe.

 

Parcours professionnel

Ruth Elkrief débute sa carrière au sein de deux médias importants de la communauté juive, L’Arche et Radio Chalom, où elle côtoie Claude Askolovitch et Frédéric Haziza.  Elle pige également pour Le Monde et Libération, où elle ne sera pas embauchée en raison de son jeune âge.

Elle devient par la suite rédactrice à l’agence Associated Press, puis au service politique du Matin de Paris à partir de 1984.

Repérée par la directrice de l’information de TF1, Michèle Cotta, elle est embauchée sur la première chaîne en 1987 et devient trois ans plus tard correspondante à Washington au moment de la première guerre du Golfe, avant d’être nommée chef du service politique.

En 1991–1992, elle présente le journal de 23 heures le week-end.

En 1994, elle participe à la création de la première chaîne d’information en continu LCI (filiale de TF1), où elle présente « Le grand Journal », aux côtés de David Pujadas, et conduit l’interview quotidienne.

De 1997 à 1999, elle présente quotidiennement « Le RV de Ruth Elkrief » sur LCI, ainsi que l’émission hebdomadaire « 19 heures, dimanche » sur TF1.

En 2001, elle rejoint RTL pour réaliser l’interview politique du matin (du lundi au vendredi à 7h50). De 2003 à 2005, elle présente avec Pierre-Luc Séguillon « Le Grand Jury RTL-Le Monde-LCI ».

En novembre 2005, Ruth Elkrief participe au lancement de la chaîne d’information en continu BFM-TV. Elle présente le tout premier journal le 28 novembre 2005 à 18h en interviewant en direct Dominique Baudis, président du CSA. Elle présente ensuite du lundi au vendredi à 18h et à 19h deux journaux de 30 minutes chacun.

En mai 2006, elle participe au lancement de la « version 2 » de BFM-TV (nouveaux décors, nouvel habillage et suppression du tout-image en semaine) et anime la tranche de 18h à 20h du lundi au vendredi.

De novembre 2006 jusqu’à fin 2007, elle présente chaque jeudi, avec Hedwige Chevrillon, de BFM, « Le Duo BFM », première émission commune d’informations économique diffusée sur BFM et BFM-TV (qui appartiennent toutes les deux au groupe NextRadioTV), dans laquelle les deux journalistes interviewent une personnalité politique.

À partir de janvier 2007, elle occupe la case du 19h — 20h du lundi au vendredi (Nathalie Lévy reprenant le 18h — 19h) en animant un magazine sur l’élection présidentielle française de 2007, « Élysée 2007 » où elle arbitre notamment un débat entre deux acteurs politiques. En juin 2007, cette case horaire devient un grand journal télévisé sobrement intitulé « 19h Ruth Elkrief ».

De janvier 2008 à juin 2008, elle co-présente, avec Hedwige Chevrillon et Olivier Mazerolle, « La Tribune BFM » le dimanche de 18h à 19h.

En septembre 2008, elle présente, en compagnie de Stéphanie de Muru et de Gilane Barret, une nouvelle édition de la mi-journée, intitulée « Midi Ruth Elkrief », du lundi au vendredi de 12h à 14h.

Depuis septembre 2010, elle anime à nouveau le « 19h Ruth Elkrief », pour une émission de débat avec un ou plusieurs invités.

Le 3 novembre 2016, elle anime avec Laurence Ferrari, le second débat de la primaire présidentielle des Républicains, diffusé sur BFMTV et i>Télé.

Le 15 janvier 2017, elle anime avec Laurence Ferrari et Laurent Neumann, le second débat de la primaire de la Belle Alliance Populaire (PS et partis satellites), diffusé là encore sur BFMTV et i>Télé.

Le 4 avril 2017, elle anime toujours avec Laurence Ferrari, un débat opposant les onze candidats à l’élection présidentielle, diffusé sur BFMTV et CNews ainsi que sur RMC, Dailymotion et Youtube.

Pendant la campagne de 2017, elle s’illustre à plusieurs reprises : tensions avec Marine Le Pen qu’elle cloue au pilori, tentative maladroite de montrer sa « solidarité » avec Pénelope Fillon, condamnation de la polémique sur les emplois familiaux de Fillon, poignée de main jugée complice avec Macron juste avant son meeting à Arras, échanges tendus avec le candidat du NPA Philippe Poutou…

En 2020, Elkrief décide ne plus présenter son émission 19H Ruth Elkrief, par souci de mieux équilibrer sa vie personnelle et professionnelle. En interne, on concède volontiers que le succès d’Eric Zemmour sur CNews est pour beaucoup dans sa disgrâce. Alain Marschall lui succède sur cette tranche horaire hautement concurrentielle. Fatiguée de courir après l’actualité, elle dit préférer désormais les longs formats et les interviews exclusives : elle présente à la rentrée 2020 une grande interview hebdomadaire diffusée le samedi à 13 heures, puis rediffusée le soir-même.

Un an plus tard, en février 2021, la direction de la chaîne annonce aux journalistes du groupe via un mail interne la démission d’Elkrief, présente depuis la création de la chaîne. La direction de la chaîne avoue dans ce même mail « regretter son choix ». Une démission sans attendre le mercato estival des journalistes ? Plutôt inhabituel pour une journaliste de cette stature. Selon Le Parisien, qui reprend une information qui avait été ébruité par Challenges et La Lettre de l’Audiovisuel novembre 2020, la journaliste s’activerait en coulisses depuis quelques mois dans l’optique de préparer sa candidature à la présidence de la chaîne Public Sénat, actuellement occupée par Emmanuel Kessler. L’intéressée avait pourtant fait savoir au Canard Enchaîné le mois précédant l’annonce qu’elle n’avait pas l’ambition de briguer la présidence de la chaîne. Elle ne sera pas choisie à Public Sénat et rejoint au printemps 2021 LCI où elle animera entre autres le 24HPujadas en remplacement de Jean-Michel Aphatie.

Début décembre 2023 elle est l’objet d’une polémique après un entretien houleux sur LCI avec Manuel Bompard, responsable de LFI. Jean-Luc Mélenchon sur X Twitter la traite de fanatique et de manipulatrice. Elle est placée pour un temps sous surveillance policière.

https://www.youtube.com/watch?v=QXP02vzg8yc

 

Parcours militant

Le 27 septembre 2010, le président de l’autorité palestinienne, Mahmoud Abbas, rencontre « un groupe de personnalités juives » dont Ruth Elkrief. « Cette initiative vient d’Ofer Bronstein un militant de Shalom Akhshav résidant à, Paris et président du forum pour la paix. Parmi les personnes connues, il y avait l’ancien grand rabbin de France, le rabbin René Sirat, les journalistes Jean-Pierre Elkabbach et Ruth Elkrief, la présidente de l’Union des étudiants juifs de France Arielle Schwab, l’ancienne secrétaire d’État de Chirac Nicole Guedj, Valérie Hoffenberg, Simone Rodin déléguée de l’American Jewish Commitee à Paris, le président du Mémorial de la Shoah Éric de Rothschild, le professeur de l’École Polytechnique Alain Finkielkraut et d’autres. » (sources : www.fmradiosjuives.com ; www.lepoint.fr)

En décembre 2003, Ruth Elkrief animait avec Rachid Arhab un meeting organisé par le collectif Deux peuples, Deux États pour soutenir le pacte de Genève (Israël/Autorité palestinienne). Le collectif était composé de : Les Amis de Shalom Arshav (La Paix Maintenant) — Groupe de contact européen des accords de Genève – l’hebdomadaire Marianne — Association pour un judaïsme humaniste et laïque (AJHL) SOS Racisme — Ni putes, ni soumises — Radio Shalom — Le Mouvement de la paix — Le Conseil français des musulmans laics — L’Union des familles laïques — Le mouvement des musulmans laïcs — Institut Pierre-Mendes-France — Cercle Bernard Lazare — Hachomer Hatzair – Animafac.

« Sur le terrain des convictions, elle se définit comme républicaine et féministe. “Je suis extrêmement attachée à la République et à ses rites.” Elle vote à chaque élection depuis 1981 mais ne s’est déplacée à aucune primaire. Elle n’en dira pas davantage. Pourquoi le ferait-elle ? Même ses deux filles ne savent pas pour qui elle vote », Le Nouvel Observateur, 04/04/2017.

 

Publications

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Collaborations

Septembre 2013 : Invitée chez l’écrivain Marek Halter pour célébrer le Nouvel An juif (Roch Hachana) avec notamment le premier ministre, Jean-Marc Ayrault, deux ministres du gouvernement : Yamina Benguigui, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée de la Francophonie et Michèle Delaunay, ministre déléguée auprès du ministre des Affaires sociales et de la Santé, chargée des personnes âgées et de l’Autonomie. « Le monde politique, de droite comme de gauche était bien représenté avec Harlem Désir, Premier secrétaire du Parti Socialiste, David Assouline, Anne Hidalgo, Pierre Aidenbaum, Bernard Kouchner, Valérie Pécresse, Frédéric Lefèbvre, Nicole Guedj ou encore Jean-Jacques Curiel du Parti radical. Parmi les nombreux représentants du monde de la presse : Ruth Elkrief, Christine Ockrent, Étienne Mougeotte Alain Chouffan du Nouvel Observateur et Judith Waintraub, du Figaro. On notait également la présence de Samuel Pisar et de son épouse, de Gérard et Claude Unger, de Caroline Fourest, de Gérard Miller, de François Weil, recteur de l’Académie de Paris, des professeurs Dominique Reynié et Philippe Théry, du producteur Tarek Ben Ammar, de Duc Co Minh, président du Club d’Initiative des Français d’Origine Asiatique, de Claude Barouch de l’UPJF et de son épouse, d’Henri Cukierman et de son épouse, de Macha Méril et de Chantal Thomass. Très entouré, l’imam de Drancy, Hassen Chalgoumi, récemment victime d’une agression en Tunisie, se déplaçait difficilement avec des béquilles. À ses côtés, très protecteur, le père Alain Maillard de la Morandais. Plusieurs responsables du CRIF étaient présents : Jean-Pierre Allali et Arié Bensemhoun, membres du Bureau Exécutif, Paul Rechter, conseiller du président Roger Cukierman, et Patrick Klugman, membre du Comité directeur. » (source : crif.org)

En octobre 2011, elle participe avec sa mère au déjeuner de souccot (une grande fête juive) à la synagogue de Neuilly-sur-Seine au profit de la crèche de la ville israélienne de Kfar Saba, déjeuner organisé par l’Organisation internationale des femmes sionistes (WIZO : Women International Zionist Organisation) dont sa mère est membre « de longue date ». (Source : Wizo d’ici et d’ailleurs janvier 2012).

« Secrétaire national de l’UMP, Guillaume Peltier promeut le bilan du président de la République et les réformes du quinquennat dans les medias. Il intervient à la télé, chaque mardi à 19h30, dans un débat animé par Ruth Elkrief sur BFMTV » (document électoral de Guillaume Peltier pour les élections législatives de juin 2012).

En octobre 2011, elle participe à un débat avec Dov Alfon, directeur de la rédaction du journal Haaretz Israël, sur le thème : « Médias traditionnels et révoltes populaires ? » lors du Forum de Lyon organisé par le journal Libération.

En novembre 2010, elle participe à un débat avec Michèle Fitoussi, à l’occasion de la parution de l’ouvrage Helena Rubinstein, la femme qui inventa la beauté au musée d’art et d’histoire du judaïsme (lien).

En mai 2010, à l’occasion de la 2ème édition des « Assises Nationales de la lutte contre les préjugés » organisées par l’Union des étudiants juifs de France (UEJF), SOS Racisme et les signataires du Manifeste du Vivre-Ensemble à l’IEP Paris, elle anime la table ronde « Les préjugés libérés en 2010 ? Tous acteurs et tous victimes », avec Louis Schweitzer, président sortant de la HALDE ; François Durpaire, historien ; Kais Marzouki, directeur du service de soutien à la vie associative à l’ACSE et Éric Fassin, sociologue.

En décembre 2008, elle anime le débat « propositions pour structurer la croissance » entre Jacques Attali, président de la commission pour la stimulation de la croissance française, et Jean-François Copé, ancien ministre, président du groupe UMP à l’Assemblée nationale, lors des « Entretiens de Royaumont » dont le thème principal est : « Structurer la croissance française ».

Toujours en décembre 2008, aux journées de clôture des états généraux des Chambres de commerce et d’industrie (CCI), elle anime la deuxième séance plénière intitulée : « Les CCI de demain au cœur d’une économie mondialisée ».

Par décret du 11 juillet 2008 (Journal officiel du 13 juillet 2008), elle a été nommée chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur par Christine Albanel, alors ministre de la Culture.

En 2007, elle est interrogée par le Haut conseil à l’intégration sur la question du « logement des personnes immigrées ».

En septembre 2002, elle anime les tables rondes « Priorité Sécurité routière. Un rendez-vous national pour agir » organisées par le ministère de l’Équipement et des Transports. Allocution de Gilles de Robien et de Nicolas Sarkozy, Ministre de l’Intérieur.

En 2000, elle est lauréate du Trophée Whirlpool « Communication »

 

Ce qu’elle gagne

Le site de l’Observatoire des médias, Acrimed, citant un article de Capital d’octobre 2001 sur les « ménages » (définition : « prestations des journalistes qui mettent leur notoriété au service de l’animation de débats en tous genres ») des journalistes : « Ruth Elkrief, bien qu’elle néglige, paraît-il, les réunions préparatoires, vaudrait 75 000 F » (soit 11 433 euros). Dans le livre Le tien du mien. Regards sur les conflits d’intérêts dans l’information, l’auteur Bertrand Verfaillie cite le chiffre de 15 000 euros pour un ménage. Selon lui, « les ménages et autres brocantes s’exercent au grand jour, en public. Mais l’argent que rapporte aux journalistes ces animations de colloques ou séminaires est rarement sur la table. Un animateur-chroniqueur d’Europe 1 avait frappé fort, en 2006, en lâchant des chiffres à l’antenne ».

Sur BFMTV elle touche un salaire mensuel de 15.000 € selon Télé2Semaines paru en janvier 2017 ; en 2012, selon la même publication, elle avait un salaire de 11.000 € mensuels.

Selon Le Dauphiné Libéré, qui prend plus de précautions, son salaire estimé est supérieur à 10 000 € par mois.

 

Elle l’a dit

«  C’est une figure qui a émergé, beaucoup plus sympathique qu’en 2012, mais sur le fond personne n’a regardé ce qu’il propose. Deux cent mille fonctionnaires de plus, grand emprunt de 100 milliards, aller renégocier l’Europe et convoquer une Constituante… C’est pas la paix, ça, c’est la guerre civile. Je vous passe la fiscalité, on va tous payer plus d’impôts.  Si la paix de Jean-Luc Mélenchon, c’est la paix de Vladimir Poutine, très peu pour moi. Le discours de l’URSS des années 50, c’est le discours de la paix »au sujet de Mélenchon sur BFMTV, 10/04/2017.

« Cette campagne est monstrueuse, glauque, dure, instable. Nous sommes dans une phase de décomposition et, pour l’instant,  je peine à voir la recomposition », Le Nouvel Observateur, 04/04/2017.

« Rater, c’est toujours une bonne expérience, philosophe aujourd’hui la journaliste. On comprend, on apprend, on se renouvelle », ibid.

« Est-ce que vous avez l’intention de feuilletonner encore longtemps ? Vous le savez, c’est une forme de poison lent qui va, en l’occurrence, peut-être influer sur le déroulement de l’élection présidentielle ? », au rédacteur en chef du Canard Enchaîné Louis-Marie Horeau, au sujet du Penelope Gate, sur BFMTV le 01/02/2017.

« Ce qui m’inquiète plus, c’est la période d’égalité totale du temps de parole durant les cinq dernières semaines de la campagne. Est-ce qu’on va pouvoir faire du journalisme avec cette égalité stricte ? Je comprends le principe dicté par le CSA, mais je pense que sur cinq semaines, c’est trop long et que ce n’est pas si équitable, si justifié que cela. » Le Figaro - 24 janvier 2012

« Une règle : ni Marine Le Pen, ni Tariq Ramadan » Ruth Elkrief, BFMTV — 25 mars 2011

« Marine Le Pen continue de monter, attention ». Ruth Elkrief, BFMTV — 10 décembre 2010

« Nous avons tous envie de croire que ces révolutions, pour qu’elles restent uniques, parviendront à éviter l’écueil des précédents mouvements de libération nationalistes arabes : l’antisémitisme » Ruth Elkrief, BFMTV – 1er février 2011

« Merci aussi aux familles françaises d’origine immigrée (…) Malgré tous les discours discriminants, elles permettent à la France de voir l’avenir en rose. » BFMTV — 18 janvier 2011

 

Sa nébuleuse

Son époux, Claude Czechovski, responsable du conseil et de l’intégration des systèmes pour la région EMEA (Europe, Moyen-Orient et Afrique du Sud) et dirigeant des activités internationales de l’entreprise américaine Computer Sciences Corporation, un des leaders mondiaux des services informatiques.

Très liée à la CIA (services secrets américains), la société Computer Sciences Corporation est accusée « d’avoir aidé à organiser des vols secrets du gouvernement américain de personnes suspectes de terrorisme » vers des bases secrètes américaines situées principalement en Europe (sources : www.guardian.co.uk 1 ; www.guardian.co.uk 2). En outre, la Computer Sciences Corporation avait racheté en 2003 (avant de la céder en 2005), l’une des plus importantes sociétés militaires privées au monde, la Dyncorop International, employant « 26 000 personnes avec un chiffre d’affaires de 2,3 milliards de dollars en 2002, dont 98 % avec le gouvernement des États-Unis ». (Wikipédia)

Alain Weill (membre du Club Le Siècle), président du groupe NextRadioTV, propriétaire de RMC, BFM Business, BFMTV, du Groupe 01 (ex Groupe Tests).

 

Ils ont dit

« Ruth Elkrief. Manipulatrice. Si on n’injurie pas les musulmans, cette fanatique s’indigne. (…) Elkrief réduit toute la vie politique à son mépris des musulmans. », Jean-Luc Mélenchon sur X Twitter le 03/12/2023 à propos d’un entretien du député LFI Manuel Bompard sur LCI par l’intéressée.

« Hier, on a attendu jusqu’à 14h53 la nomination du Premier Ministre, elle a parlé, parlé, parlé, sans s’arrêter depuis le matin. Quand on attendait la conférence de presse de Fillon qui ne venait pas, c’était pareil. Quand on attendait le ralliement de François Bayrou qui n’est jamais venu, c’était pareil. Primaires de la droite, primaires de la gauche, débats des primaires, débats d’avant-scrutin, débats d’entre-deux tours, affaires, votes, commentaires des résultats, Ruth Elkrief parle », Sonia Devillers pour France Info, 16/05/2017.

« Le banal devient l’exceptionnel, l’exception une banalité. Les surréalistes auraient adoré. Or, en quoi consiste ce renversement sémantique ? A faire parler Ruth Elkrief. Huit mois qu’elle parle, parle, parle, parle, parle avec son sautoir autour du cou. Ce n’est plus de la performance à ce stade, c’est du happening artistique », ibid.

« La pauvre, chaque fois que j’allume ma télé, elle dit une connerie, je vais arrêter ! Si Les Guignols étaient encore ce qu’ils étaient, je vous fiche mon billet qu’elle serait LA journaliste de la campagne », Charline Van Hoenacker à son sujet, Grazia, 06/05/2017.

« Faute de marionnette, Charline en a fait un personnage récurrent de ses chroniques. Une figure du journalisme à qui elle prête des informateurs comme “Paco Rabanne ou Elizabeth Teissier” , une parfaite “pom-pom girl” pour les meetings de Fillon, quand elle ne feint pas de la plaindre face à la tournure prise par la campagne d’un ” c’est vrai quoi, maintenant Ruth est obligée de lire le Canard enc »haîné et Mediapart ! », ibid.

« Son plateau est un passage obligé. Elle a la meilleure place des stands de télé dans les meetings. Quand, à celui de Benoît Hamon, le 19 mars dernier, Christiane Taubira ne donne qu’une interview télévisée, c’est à elle », ibid.

« Sur ‘le secret des affaires’ comme vous dites : vous ne connaissez pas le texte, vous ne l’avez pas lu. Vous vous êtes contentée de lire une dépêche AFP. Ce n’est pas un travail de journaliste, ça ! », Marine le Pen répondant à Ruth Elkrief, sur BFMTV, le 28/04/2017.

« Madame, excusez-moi mais c’est un interrogatoire là? Je croyais que c’était un débat. Il semblerait que là les procureurs, tout d’un coup, aient mis leur veste non? Leur robe peut-être? », Marine le Pen qui répond à une de ses questions, lors du débat de la présidentielle, le 04/04/2017.

« Emmanuel Macron était l’invité de BFMTV, mercredi 26 avril, à Arras (Pas-de-Calais), juste avant son meeting. Le mini plateau de la chaîne d’informations se trouvait à deux pas de la scène, juste derrière un rideau. Alors que le candidat d’En marche ! quitte le plateau, la journaliste Ruth Elkrief, qui est en plein direct, plisse des yeux et lève la main pour le saluer. L’ancien ministre de l’Economie lui serre alors la main de façon très rapide », France Info, 27/04/2017.

« Pour Ruth Elkrief, ce qui est gênant, ce n’est pas que M. Poutou invective les candidats en les appelant uniquement par leur nom de famille. Non, ce qui offusque la journaliste, c’est que certains spectateurs osent répondre par des applaudissements à ce qu’elle-même s’applique à faire ressembler à un show en cherchant par ses questions à dresser des candidats l’un contre l’autre ou en leur coupant sans cesse la parole pour leur poser des questions auxquelles ils sont précisément en train de répondre. Le journaliste moderne, en effet, n’est pas là pour passer les plats, il doit être le centre du débat. Si polémique ou irrévérence il y a, il faut qu’il en soit l’instigateur », Causeur, 06/04/2017.

« Comme Ruth Elkrief ne peut pas se montrer en train de téléphoner ou de préparer un sujet sur son ordinateur comme les journalistes de FranceTV info ou de Cash investigation, elle rappelle sa présence en interrompant les candidats à tout va au cas où l’exposition du programme de l’un d’eux deviendrait trop fluide et lui volerait la vedette. Ou pire, qu’un « petit candidat » parvienne à déclencher les rires d’une partie du public », ibid.

« On veut bien inviter les « petits » candidats, à condition qu’ils restent à leur place. Il ne faudrait pas qu’ils fassent trop d’ombre aux favoris des sondages et encore moins aux journalistes, les véritables stars des débats. Ruth Elkrief est déjà trop bonne d’accepter qu’on l’interrompe aussi souvent », ibid.

« Figure tutélaire de la toute-puissante chaîne info, qu’elle a inaugurée un soir de novembre 2005 et sur laquelle elle règne depuis maintenant douze saisons, Ruth Elkrief nous a donné rendez-vous à l’heure du petit déjeuner dans un salon de thé du 6e arrondissement parisien. Elle y a ses habitudes », Le Nouvel Observateur, 04/04/2017.

« Cette présidentielle est un peu la sienne. En première ligne depuis les prémices de la campagne, Ruth Elkrief bouffe du direct, court les meetings, anime les grands débats télé, jongle entre sa quotidienne et des interviews de candidats réalisées depuis leur QG. Elle est incontestablement “le” visage cathodique de cette élection », ibid.

« Les politiques la recherchent. Un passage chez Ruth est, pour eux, un rendez-vous important », Alain Weill à son sujet, ibid.

« Malgré un rapide passage rue Hérold [au Matin de Paris, en 1984–87], elle a le temps de se lier avec un jeune chroniqueur éco toujours prompt à apporter des infos sur le gouvernement : un certain François Hollande. Ruth Elkrief sera, des années plus tard, une familière des dîners du couple Hollande-Royal », ibid.

« Elle n’est pas journaliste, mais éditorialiste, c’est à dire qu’elle parle avant tout en son nom, c’est son avis personnel qui perce à travers de longs moments de direct, elle dit exactement ce qu’elle pense, sans cacher ses sympathies. Elle est beaucoup plus proche du pouvoir que du contre-pouvoir que peuvent incarner les journalistes », un collaborateur d’Arrêts sur Images à son sujetLes Inrocks, 19/02/2017.

« Les questions posées par Ruth Elkrief ne ressemblaient guère à celles d’une intervieweuse, mais plutôt à celles d’une avocate des institutions européennes. Un cas exemplaire de ces interviews « made in Troïka », dont la motivation principale ne semble pas être celle d’informer, mais plutôt de défendre un point de vue anti-Tsipras sous couvert de « questions » largement inspirées par les aficionados de l’eurocratie. Peut-être dira-t-on que Ruth Elkrief se fait l’avocate du diable. Mais la ressemblance avec une procureure ne laisse planer aucun doute : elle se comporte en attachée de presse de la Troïka », Acrimed, le 02/07/2015 au sujet de l’interview de Jacques Sapir, qui portait notamment sur la Grèce, le 29/06/2015 sur BFMTV.

Marine Le Pen : « Vous êtes aveuglée par votre défense de la caste et des élites et votre admiration absolue que vous avez pour Nicolas Sarkozy et vous exprimez en toutes circonstances et la malhonnêteté que vous avez à présenter mes idées […], mais ce n’est pas grave, je comprends, c’est un réflexe de caste de votre part, vous défendez en sorte la classe à laquelle vous appartenez, […] cela fait une grande différence et je pense que les Français ne seront pas dupes de cette grande différence. » BFMTV — 19 février 2012

Christine Albanel, ministre de la Culture lors de la remise des insignes de chevalier dans l’Ordre national de la Légion d’honneur le 26 janvier 2009 : « Vous êtes remarquée par votre ton direct, sans complaisance, votre impertinence à peine masquée par votre charme et votre sourire. Vous avez l’art de poser les questions qui font mouche, avec une vraie volonté de comprendre vos invités, mais en vous plaçant toujours du côté du téléspectateur. Ces qualités ont fait de vous l’une des plus grandes intervieweuses du PAF (…) Par votre talent, votre intelligence, vos qualités humaines, vous incarnez ce que le métier que vous avez choisi a de plus passionnant et de plus noble. »

Le patron de Mediapart, Edwy Plenel, sur sa Légion d’Honneur : « Dans l’ample promotion du récent 14 juillet, on trouve donc quelques égarés, oublieux des règles de distance et d’indépendance qui, en théorie, fondent et légitiment leur identité professionnelle. L’intellectuel supposément critique et le journaliste supposément libre ne devraient-ils pas s’entêter à refuser ces distinctions étatiques qui les annexent, les apprivoisent et les circonviennent ? (…) Quant à notre métier, chaque fournée (Légion d’honneur) égrène quelques noms symbolisant sa prise en otage. On remarque, cette fois, ceux de Ruth Elkrief, nommée chevalier au titre de ses “vingt-trois ans d’activités professionnelles” ».

Source : Observatoire du journalisme (Ojim)

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