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Au marché d’Emmanuel

Depuis le soir du premier tour de la présidentielle, Emmanuel Macron multiplie les appels du pied aux électeurs de Jean-Luc Mélenchon. Une opération séduction sans compromis sur son programme mais à grand renfort de promesses et de coups com savamment orchestrés.

Depuis les résultats du premier tour dimanche soir, les appels de phares d’Emmanuel Macron sont lancés. Assailli dès le lendemain en déplacement dans les Hauts-de-France sur son projet d'âge de la retraite à 65 ans, le président candidat avait lancé un premier signal vers l'électorat populaire en se disant prêt à « bouger » sur ce totem de son programme, une mini concession inattendue à treize jours du second tour de la présidentielle.

Mais cette tentative de racolage en annonçait déjà d’autres : ce mercredi 13 avril, le candidat a expliqué vouloir « enrichir » son programme en matière écologique en reprenant les idées de « planification écologique » de Jean-Luc Mélenchon ou les propositions de Yannick Jadot en matière d'« économie circulaire ». « Je crois au socle de mon projet, mais tout ce que je peux faire pour aller plus vite, pour intensifier les choses, je suis prêt à le reprendre », a-t-il déclaré sur France 2.

 

« IMPÔT DE GUERRE », GOUVERNEMENT ÉLARGI…

Selon les informations du Canard Enchaîné ce même jour, d’autres propositions sont également sur la table pour mobiliser l’électorat de gauche. Ainsi, on apprend que le président sortant proposerait de constituer un gouvernement d’union républicaine. Un exécutif élargi « des gaullistes aux communistes », qui pourrait servir « à ses yeux » de bouclier en cas de quinquennat houleux selon nos confrères. « On peut gouverner avec Yannick Jadot » aurait même déclaré un ministre, rapporte l’hebdomadaire satirique.

Parmi les autres mesures en débat dans les rangs de la Macronie pour capter le vote des 7 714 949 électeurs de Mélenchon, la création d’une nouvelle taxe sur les entreprises. Selon le Canard Enchaîné Emmanuel Macron a sommé ses équipes d’étudier d’urgence la création de ce qu’il nomme « un impôt de guerre » : une taxe temporaire sur les grandes entreprises, qui permettrait de distribuer du pouvoir d’achat, écrivent nos confrères.

L’hebdomadaire note également ce petit coup de com du président-candidat lancé dans la soirée ce mardi. Emmanuel Macron a fait savoir qu’il avait échangé des SMS avec le candidat malheureux de la France Insoumise. L’intéressé l’a confirmé, précisant qu’il portait sur le sort d’un citoyen résident à l’étranger et menacé de mort. Toutefois, selon les informations du Canard Enchaîné obtenues auprès de l’Élysée, l’élection présidentielle aurait été évoquée. Le chef de file de la LFI aurait fait passer en substance ce message au candidat Macron « J’ai clairement pris position contre Le Pen. A vous maintenant, de donner des signes clairs à nos électeurs pour leur permettre de bouger » aurait écrit Jean-Luc Mélenchon.

Hakim Mokadem (MARIANNE) 13/04/2022

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