mensis

 

Les origines païennes et romaines du mois de Mars sont inscrites dans le nom même du mois. C'est le mois du Dieu de la guerre, le Dieu Mars. Ovide, poète latin du 1er siècle, invoque le Dieu Mars de la manière suivante: « Dieu belliqueux, dépose un moment ton bouclier et ta lance, Mars, et libère du casque tes cheveux luisants. Tu me demanderas peut-être ce qu'il y a de commun entre un poète et Mars: c'est que le mois que je chante porte ton nom. Tu vois bien toi-même que Minerve prend part à des guerres sauvages: a-t-elle pour autant moins de loisirs à consacrer aux arts libéraux? À l'exemple de Pallas, prends le temps de déposer ton javelot; tu trouveras, même désarmé, de quoi t'occuper. »


Dans la Rome païenne, le mois de Mars était sous la tutelle du Dieu de la guerre, car les forces vives du grand cycle annuel reviennent et retrouvent leur expression de forme volontaire et agressive. Avec le retour des beaux jours, reprenaient aussi les guerres et les campagnes militaires qui devaient mener soldats et guerriers sur les sentiers de la gloire, de la victoire, ou de la défaite... L'important en tous cas était l'esprit guerrier qui devait se maintenir ferme et vif. L'amour du combat, de la lutte, de la discipline, de la camaraderie, du surpassement de soi, sont quelques-unes de ces valeurs guerrières qui prennent toute leur force pendant le mois de Mars. C'est sur le corps d'un ennemi vaincu que l'homme fait ses premiers rêves de gloire et d'immortalité.

Mars est le mois de l'équinoxe du printemps, moment d'équilibre entre forces solaires et forces lunaires, entre obscurité et lumière. Cet équilibre ne va pas durer longtemps car ce sont les forces solaires, les puissances de la lumière qui vont prendre le pas dans la roue du grand cycle annuel, ce sont ces forces ouraniennes qui sont les vainqueurs de cette grande bataille cosmique.

Pour conclure cette introduction au mois de Mars, voici un extrait d'un hymne homérique dédié au Dieu Arès, le Dieu grec de la guerre:
« Arès à la force souveraine, Dieu terrible sur son char de combat, Dieu casqué d'or au coeur vaillant, habile à porter le bouclier, protecteur des cités, tout revêtu d'airain, bras puissant et inlassable à la lance meurtrière, rempart de l'Olympe, qui engendre la victoire et met un terme aux guerres sanglantes, défenseur de la justice, toi qui abats l'adversaire et guide les hommes épris d'équité, toi le prince de vaillance qui conduis ton char flamboyant dans les sept voies constellées de l'éther, toujours porté par tes coursiers environnés de feu vers la troisième orbite, le grand cercle rouge (1), entends ma prière ! »

Hathuwolf Harson

Note :
(1) la planète Mars

Sources:
« Les fastes » Ovide. 

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