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La Grande Mosquée de Paris a dévoilé, en partenariat avec l’Ifop, un « observatoire des discriminations envers les musulmans de France ». L’étude, menée en août et septembre 2025 auprès d’un échantillon de 1 005 personnes se revendiquant musulmanes, entend mesurer l’exposition aux discriminations et au racisme. Les résultats, spectaculaires par leur ampleur, demandent néanmoins à être analysés avec recul : il s’agit d’une enquête de ressentis, réalisée à l’initiative d’une institution cultuelle, et ne reflétant pas l’ensemble de la société française.

 

Des chiffres importants

Deux musulmans sur trois (66 %) déclarent avoir subi un comportement raciste au cours des cinq dernières années, soit un taux bien supérieur à celui observé dans la population générale (20 %) ou chez les adeptes d’autres religions (18 %). Pour la moitié des sondés, ces actes sont liés directement à leur religion. Les discriminations sont jugées particulièrement fréquentes lors de la recherche d’un emploi (51 %), d’un logement (46 %) ou lors de contrôles de police (51 %). Les services publics ne sont pas épargnés : 36 % évoquent une discrimination de la part d’une administration, 29 % dans le domaine médical, 38 % dans l’enseignement.

Au-delà des expériences directes, 82 % des sondés estiment que la « haine envers les musulmans » est répandue en France, et 81 % jugent qu’elle s’est aggravée depuis dix ans. Plus de la moitié disent craindre une agression liée à leur religion, un sentiment encore plus marqué chez les femmes voilées (66 %).

La défiance vis-à-vis des institutions apparaît également forte : seuls deux tiers déclarent qu’ils porteraient plainte en cas de discrimination. En revanche, 81 % souhaitent que la Grande Mosquée de Paris joue un rôle actif contre ces phénomènes.

 

Variables aggravantes

L’étude relève plusieurs autres facteurs :

  • Accent ou origine étrangère récente : 79 % des musulmans avec un accent marqué disent avoir été discriminés.
  • Origines subsahariennes : 62 % rapportent une discrimination, contre 41 % pour ceux d’origine européenne.
  • Jeunes hommes : 67 % disent avoir subi un contrôle de police, souvent perçu comme discriminatoire.
  • Visibilité religieuse : les femmes voilées apparaissent les plus exposées, notamment dans l’accès à l’emploi.
  • Lieu de résidence : les habitants de quartiers populaires ou prioritaires signalent davantage de discriminations, notamment de la part des forces de l’ordre et des enseignants.

Quelques points clés à retenir par ailleurs  :

  • Expérience de comportements racistes :
    66 % des musulmans disent avoir été victimes de comportements racistes au cours des cinq dernières années, contre seulement 20 % en moyenne pour l’ensemble des Français et 18 % pour les adeptes des autres religions
  • Cause perçue des discriminations :
    Parmi les musulmans qui déclarent avoir subi du racisme, 50 % l’attribuent à leur religion, contre seulement 15 % des pratiquants d’autres religions
  • Discriminations religieuses :
    66 % des musulmans affirment avoir déjà subi au moins une discrimination liée à leur religion dans leur vie, contre 15 % chez les adeptes des autres religions
  • Emploi :
    78 % des musulmans disent avoir déjà été discriminés lors d’une recherche d’emploi, contre 45 % de l’ensemble des Français

Une enquête de ressenti, non une photographie objective

Si les résultats sont impressionnants, il est essentiel de rappeler que cette enquête repose uniquement sur des déclarations subjectives de personnes se définissant comme musulmanes. Elle ne mesure pas les faits constatés par la justice ou les forces de l’ordre, mais le ressenti d’une population particulière. De plus, l’étude émane directement de la Grande Mosquée de Paris, qui assume vouloir « objectiver » la réalité des discriminations. Les personnes sondées n’ont par ailleurs pas étés interrogées sur les causes qu’elles perçoivent comme pouvant être parfois vectrices de ces ressentis.

Dans ce contexte, cette enquête constitue avant tout un outil militant, révélant un climat d’inquiétude ressenti, mais dont la portée doit être relativisée. Elle ne saurait à elle seule définir la réalité globale des relations entre musulmans et reste de la société française et surtout, elle n’explique pas les causes éventuelles, possible, de ce ressenti que pourrait avoir une partie de la population française non musulmane vis à vis d’une partie des croyants musulmans ou perçus comme tels.

« Étude Ifop pour la Grande Mosquée de Paris réalisée par téléphone auprès d’un échantillon de 1 005 musulmans vivant en France métropolitaine âgée de 15 ans et plus (8 août-2 septembre 2025) et par questionnaire auto-administré auprès d’un échantillon de 1 002 musulmans vivant en France métropolitaine âgée de 15 ans et plus (21-29 novembre 2023) »

Crédit photo : DR
[cc] Article relu et corrigé (orthographe, syntaxe) par ChatGPT.

Source : Breizh-info.com - 16/09/2025

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