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Le « super mardi » des primaires présidentielles américaines a révélé que le pouvoir en place est clairement déterminé à donner une seconde chance à Trump en tant que figure de proue de « l'Occident global ». Il reste encore des mois de théâtre électoral, mais le résultat semble déjà assez clair, avec le déclin du soutien populaire à Biden.

Je me demande simplement pourquoi les euro-atlantistes sont si terrifiés par le retour de Trump. Pensent-ils vraiment que Trump est le signe avant-coureur d'un changement radical ? Qu'est-il advenu de l'expression trumpienne appelant à « drainer le marais » la dernière fois ?

Trump s'est plaint à plusieurs reprises que les autres pays membres de l'OTAN ne finançaient pas suffisamment l'alliance défensive atlantique. Il ne faut pas y voir la rhétorique d'un lobbyiste américain de l'industrie de l'armement visant à inciter les pays européens membres de l'OTAN à augmenter leurs dépenses de défense. Je ne pense pas que Trump brisera l'alliance militaire, il n'en a pas l'autorité.

Les capitalistes américains laisseront Trump revenir à la Maison Blanche, parce qu'il soutiendra Israël avec encore plus d'enthousiasme que Biden. Trump a déjà dit qu'Israël devait « s'occuper de ses problèmes » à Gaza, il n'est donc pas l'homme qu'il faut pour empêcher le génocide palestinien et démanteler l'ethnocratie sioniste. Je ne serais pas surpris si cette fois Trump est prêt à la guerre contre l'Iran (et la Chine).

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La sous-secrétaire d'État américaine aux affaires politiques, Victoria Nuland, l'une des faucons de guerre les plus virulents de la politique étrangère américaine et le principal architecte du conflit ukrainien, a annoncé sa démission.

 

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La démission de Mme Nuland est considérée comme un signe que la guerre par procuration menée par les États-Unis en Ukraine touche à sa fin, ou du moins que la poursuite du projet sera déléguée aux Britanniques et aux eurocrates. Mission accomplie, puisque l'Europe a été contrainte de rompre ses relations avec la Russie et d'épuiser son moteur économique avec la politique de sanctions autodestructrice de l'Allemagne.

Nuland sera remplacée, au moins temporairement, par John Bass, qui a supervisé le retrait américain d'Afghanistan. Je me demande si un avion d'évacuation américain décollera encore de Kiev, avec à son bord le gouvernement fantoche dirigé par Zelensky.

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Même Nina L. Khrouchtcheva, professeur russo-américaine de relations internationales et critique de Poutine, estime que la rhétorique guerrière actuelle est « totalement irresponsable ». Les dirigeants de l'OTAN tentent d'effrayer la population en l'avertissant que si Poutine remporte la victoire en Ukraine, il attaquera ensuite l'un des pays de l'alliance militaire.

 

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« Cette escalade rhétorique pourrait rendre plus probable une escalade militaire. Poutine n'a jamais manifesté le désir d'entrer en guerre avec l'OTAN. En attisant les craintes qu'il le fasse, les dirigeants de l'OTAN risquent de créer une sorte de prophétie autoréalisatrice », déclare Mme Khrouchtcheva, qui qualifie ces propos de « provocateurs et stupides ».

Markku Siira

Source: https://markkusiira.com/2024/03/06/trump-nuland-ja-hrustsova/

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