Luca CAVALLI-SFORZA, Gènes, peuples et langues, Odile Jacob, 1996.
Professeur à l’université de Stanford, aux Etats-Unis, Luca Cavalli-Sforza s’intéresse tout particulièrement aux problèmes de l’inné et de l’acquis.
Ce gros ouvrage de vulgarisation présente deux écueils. D’abord sa date : dix ans, en génétique, c’est une distance énorme, étant donnée la vitesse à laquelle évolue la recherche dans ce domaine. Il est certain qu’une partie des démonstrations proposées seraient aujourd’hui utilement complétées par des découvertes plus récentes. D’autre part, l’auteur aborde un domaine qui est, en France du moins, particulièrement sulfureux, dans la mesure où le cosmopolitisme et l’anti-racisme constituent les piliers de l’idéologie dominante, le « communisme du XXI° siècle », dit du second A. Finkelkraut. C’est pourquoi dans notre pays, les généticiens « autorisés » ont l’habitude de communiquer davantage sur leurs opinions politiques, que sur leurs découvertes. L. Cavalli-Sforza travaillant quant à lui aux Etats-Unis, il ne présente pas exactement le profil du diafoirus typique de nos écoles ; mais comme il écrit directement en français, on jurerait qu’il ne peut s’empêcher de donner des gages au politiquement correct : « les occasions d’hostilités entre les pays, les régions, les peuples, les classes, les religions, les groupes politiques, l’arrivée de personnes différentes, surtout l’immigration massive à partir des pays pauvres, dévoilent le racisme qui se manifeste alors dans toute sa puissance. Le racisme est condamnable puisqu’il est source de méchanceté (…) ». On notera au passage que dans tous les exemples de discrimination retenus par l’auteur, le seul qui soit oublié est la race. On sait en outre que la « méchanceté » peut être exercée sur une large échelle par les tenants de l’égalité et du progrès, ou les sectateurs de religions monothéistes agissant au nom d’une morale. Mais passons…
L’intérêt de ce livre est ailleurs : il affirme tranquillement la part du biologique, donc de l’acquis, dans la situation des hommes. « Une qualité fondamentale de la sélection naturelle est qu’elle est une force irrésistible, totalement ubiquiste dans la biologie ; On ne peut pas se demander, comme l’ont fait plusieurs biologistes, si elle existe ou non, si elle est importante ou non. » ; « Dans la sélection naturelle, la nature choisit entre les formes alternatives d’une espèce d’organisme qui existent dans cette espèce » ; « Nous sommes tous des survivants potentiels, choisis par la sélection naturelle ». Nature et culture ne peuvent être séparées et interagissent constamment : « Il est donc nécessaire pour une étude équilibrée de l’évolution humaine d’essayer de voir les deux aspects, naturel et culturel, et leurs interactions multiples. Guido Pontecorvo a dessiné ce petit diagramme comme synthèse de ce que je viens de dire : Nature ↔ Culture ». Nous insistons tout particulièrement sur la double flèche.
Professeur à l’université de Stanford, aux Etats-Unis, Luca Cavalli-Sforza s’intéresse tout particulièrement aux problèmes de l’inné et de l’acquis.
Ce gros ouvrage de vulgarisation présente deux écueils. D’abord sa date : dix ans, en génétique, c’est une distance énorme, étant donnée la vitesse à laquelle évolue la recherche dans ce domaine. Il est certain qu’une partie des démonstrations proposées seraient aujourd’hui utilement complétées par des découvertes plus récentes. D’autre part, l’auteur aborde un domaine qui est, en France du moins, particulièrement sulfureux, dans la mesure où le cosmopolitisme et l’anti-racisme constituent les piliers de l’idéologie dominante, le « communisme du XXI° siècle », dit du second A. Finkelkraut. C’est pourquoi dans notre pays, les généticiens « autorisés » ont l’habitude de communiquer davantage sur leurs opinions politiques, que sur leurs découvertes. L. Cavalli-Sforza travaillant quant à lui aux Etats-Unis, il ne présente pas exactement le profil du diafoirus typique de nos écoles ; mais comme il écrit directement en français, on jurerait qu’il ne peut s’empêcher de donner des gages au politiquement correct : « les occasions d’hostilités entre les pays, les régions, les peuples, les classes, les religions, les groupes politiques, l’arrivée de personnes différentes, surtout l’immigration massive à partir des pays pauvres, dévoilent le racisme qui se manifeste alors dans toute sa puissance. Le racisme est condamnable puisqu’il est source de méchanceté (…) ». On notera au passage que dans tous les exemples de discrimination retenus par l’auteur, le seul qui soit oublié est la race. On sait en outre que la « méchanceté » peut être exercée sur une large échelle par les tenants de l’égalité et du progrès, ou les sectateurs de religions monothéistes agissant au nom d’une morale. Mais passons…
L’intérêt de ce livre est ailleurs : il affirme tranquillement la part du biologique, donc de l’acquis, dans la situation des hommes. « Une qualité fondamentale de la sélection naturelle est qu’elle est une force irrésistible, totalement ubiquiste dans la biologie ; On ne peut pas se demander, comme l’ont fait plusieurs biologistes, si elle existe ou non, si elle est importante ou non. » ; « Dans la sélection naturelle, la nature choisit entre les formes alternatives d’une espèce d’organisme qui existent dans cette espèce » ; « Nous sommes tous des survivants potentiels, choisis par la sélection naturelle ». Nature et culture ne peuvent être séparées et interagissent constamment : « Il est donc nécessaire pour une étude équilibrée de l’évolution humaine d’essayer de voir les deux aspects, naturel et culturel, et leurs interactions multiples. Guido Pontecorvo a dessiné ce petit diagramme comme synthèse de ce que je viens de dire : Nature ↔ Culture ». Nous insistons tout particulièrement sur la double flèche.
Etudiant les contours de la « race », l’auteur ne veut pas conclure à la réalité d’une telle donnée, sans doute pour des raisons politiques : le titre de son chapitre est « existe-t-il une base scientifique du racisme ? »… du racisme, et non de la race ! Son argument est assez semblable au sophisme de Zénon : les variations sont tellement ténues dans le continuum de l’humanité qu’on ne peut dresser de frontières qu’arbitraires. Mais alors, l’argument tiendrait également pour l’âge : à partir de quand est-on « vieux » ? Soixante ans est l’âge de la retraite, mais il y a des gens de 59 ans qui sont moins en forme que des gens de 61 ; un natif du 1er janvier n’appartient pas à la même catégorie que son voisin né le 31 décembre de l’année précédente, et plus vieux d’un jour, voire d’une heure. Bref, entre un nouveau né et un grand vieillard, on ne saurait dire quel est des deux le plus vieux. On voit très bien que cette remise en question des classifications qui se veut subtile est en réalité de peu d’intérêt.
Pour approcher de la notion de race, Cavalli-Sforza énonce cependant : « il existe sans doute entre les populations humaines des différences génétiques, c’est-à-dire héritées biologiquement. Ce sont elles qu’il faudra utiliser pour distinguer et étudier les races, parce que les différences génétiques sont très stables dans le temps » (p.27). « Dans l’espace de (…) trois à quatre dizaines de milliers d’années (…), il a été possible de développer des types génétiques appropriés. Nous en voyons clairement les traces dans la couleur de la peau, la forme du nez, des yeux et du corps ». « On peut se demander si le temps écoulé depuis l’occupation des continents est suffisant pour une adaptation biologique d’une telle intensité, qui correspond aux différences observées entre groupe » (p. 29) . Observation surprenante, car l’auteur défend la thèse dominante aujourd’hui de l’origine unique et africaine de l’Homme moderne et de sa diffusion sur le globe en 40 000 ans !
Il nous indique ensuite que si l’ « enveloppe », c’est à dire les caractères somatiques, est homogène (les Blancs vivent en Europe, les Noirs en Afrique, etc…), le contenu génétique, lui ne l’est pas. « on ne savait pas [avant la découverte des gènes, les anthropologues effectuaient des classements d’après la forme des squelettes ou la pigmentation ] que l’étude précise d’autres types de variations invisibles [génotypiques et non plus phénotypiques ndr] permet de démontrer que l’homogénéité des races n’existe pas. La pureté de la race est donc inexistante, impossible, totalement indésirable ». C'est-à-dire que les populations se seraient individualisées au cours d’une – très – longue phase d’isolement, pour produire des types raciaux homogènes et facilement reconnaissables par tous, mais que les autres gènes seraient distribués d’une manière aléatoire. Or, pourquoi le pool génétique serait-il aussi variable ? Pas par le fait d’un métissage, car alors le type physique n’aurait jamais pu se stabiliser ; par le maintien de caractères très anciens, communs à l’Humanité avant sa dispersion ? Mais alors, pourquoi cette variété n’aurait-elle pas subi la même érosion que celle connue par les caractères somatiques ? Et si l’Humanité dérive d’un très petit nombre de mutants primitifs, pourquoi ce groupe aurait-il été porteur d’une variété génétique dès son apparition ?
D’ailleurs, tout le reste du livre semble appuyer la thèse contraire.
Ainsi, pour « synthétiser un nombre très vaste d’informations sur les gènes (…) j’ai utilisé (…) une mesure de « distance génétique » entre paires de population pour faire une sorte de moyenne des données acquises sur tous les gènes. (…) les différences entre populations (…) sont quantitatives [exactement comme pour les données raciales ndr] ». Exemple : « Le gène Rh donne des distances intéressantes en Europe. Par exemple, la fréquence de la forme Rh- du gène est en Angleterre de 41.1%, en France de 41.2 %, en Yougoslavie de 40 % et en Bulgarie de 37% ; donc, la variation est assez faible. Mais chez les Basques, la fréquence est de 50.4% et chez les Lapons (…) de 18.7 %. (…) La distance génétique entre la France et l’Angleterre (…) est de 0.1 %, (…) entre les Lapons et les Basques, elle est de 31.7% ».
Voilà me semble-t-il une preuve assez claire de l’existence à l’intérieur de l’espèce humaine, d’une structure ordonnée et aisément repérable. Les Basques seraient selon Cavalli-Sforza lui-même, les descendants des premiers occupants de l’Europe, chasseurs cueilleurs arrivés « il y a 35 ou 40 000 ans, et d’autre part, les grands artistes des grottes qu’on trouve dans la région » (p.194). En procédant selon la même technique de la distance génétique, mais cette fois en considérant 95 gènes différents, il produit une carte (p.193) très probante. La zone bascophone apparaît en noir, et les couleurs vont diminuant de l’Espagne et du sud-ouest de la France jusqu’à l’Europe centrale. La linguistique corrobore cette thèse puisque on sait que c’est en Europe la seule langue non indo-européenne, n’appartenant pas davantage au groupe finno-ougrien. Et d’ailleurs, Gérard MAUGER, dans une étude statistique des données raciales en France distingue un type « franco-basque » assez différent des autres variantes méditerranéennes.
Il en va de même des Lapons : ceux-ci parlent une langue finno-ougrienne, et viennent de l’Oural. En cela, ils se diversifient des indo-européens qui sont très majoritaires en Europe. Une carte de la fréquence de 95 gènes est fournie (p.185) où l’on localise aisément le domaine géographique de l’ethnie laponne. Il y a là encore coïncidence entre gènes et langue. L’anthropologue Hans GÜNTHER, dans Les peuples de l’Europe, p. 158 les décrit : « Ils sont fortement brachycéphales et ont un visage large, une mandibule délicate et étroite, un menton petit et pointu, un nez non aplati mais concave au bout relevé. La couleur de la peau est claire (…) la couleur des cheveux et des yeux est marron ; les cheveux sont raides et la barbe peu fournie ». A l’évidence, il se distinguent beaucoup physiquement de leurs voisins Scandinaves. Les photos jointes en témoignent (pp. 156-157). On y voit un type qui semble hybride entre les races blanches et jaunes. Et d’ailleurs Cavalli-Sforza nous propose une interprétation de ce fait, en recourant à la génétique : « Les Lapons sont génétiquement des Européens, mais ils sont certainement ceux qui sont les plus différents des autres Européens, presque sûrement à cause de leur origine en partie trans-ouralienne. Leur ressemblance génétique avec les Européens suggère qu’ils étaient originellement des Ouraliens, mais qu’ils se sont mêlés avec des Européens du Nord, ou vice-versa. En tous cas, l’élément génétique européen est prédominant. » La loi s’applique à tous les cas : « Les autres peuples parlant les langues ouraliennes de l’Europe du Nord [Finnois, Estoniens ndr] n’ont presque aucune trace génétique d’origine ouralienne, à l’exception des Hongrois, qui montrent à peu près 12% de génome ouralien ». Günther nous décrit les Finnois comme « de prédominance nordique dans le sud-ouest et le sud, (…) est-baltique [mais non de type lapon ndr] vers le nord et vers l’est ». A propos des Magyars (autre nom des Hongrois), il note « une légère influence centrasiatique [les 12% de Cavalli-Sforza ! ndr] est toujours évidente ». Un autre anthropologue hongrois, KOLLARITS, mesure « à environ 5% un apport de sang mongoloïde affiné ». Nous le constatons, contrairement à ce qu’affirme Cavalli-Sforza, il y a une identité systématique entre le pool génétique et le phénotype d’une population. Comment pourrait-il d’ailleurs en aller autrement ?
Comme les barrières linguistiques sont elles aussi relativement étanches (sauf invasions ou conquêtes), la correspondance entre ethnie et race est souvent pertinente ; Pour s’en convaincre, on se reportera à l’ « arbre génétique » que l’auteur compose selon la technique de la « distance génétique », mais cette fois, pour l’humanité. Rappelons sa théorie de départ : « l’étude précise d’autres types de variations invisibles [génotypiques et non plus phénotypiques ndr] permet de démontrer que l’homogénéité des races n’existe pas ». P. 225, l’arbre nous montre une première divergence entre « Africains noirs » et autres. Puis une seconde entre le sud-est asiatique et les autres ; puis entre l’Asie orientale et le monde blanc ; et enfin (si l’on se concentre sur l’Europe) une nouvelle coupure entre Afrique du Nord, Europe, et sous-continent indien. Autrement dit, il y a une forte divergence entre les Noirs africains et les autres races ; moindre entre les Jaunes et les Blancs ; inférieure encore entre les Européens et les autres Blancs (d’Afrique du nord ou d’Asie du sud). Donc, les types physiques coïncident parfaitement aux regroupements génétiques. Cavalli-Sforza met en parallèle l’arbre des familles linguistiques, et là encore, c’est sans surprise, les deux représentations sont superposables.
En d’autres termes, les géographes d’avant-guerre qui décrivaient les populations en présentant en même temps leur type physique, leur culture, et leur emplacement géographique n’avaient pas tort.
Les travaux de Cavalli-Sforza intéressent également la question indo-européenne, puisque deux cartes de fréquence génétique semblent pour l’une (p.189) démontrer la thèse « ukrainienne » de Marija GIMBUTAS (civilisation des Kourganes), pour l’autre (p.180) la thèse de Colin RENREW sur l’origine mésolithique des Indo-européens, dont l’expansion aurait coïncidé avec celle des premiers agriculteurs. Pour l’auteur, « les deux hypothèses ne sont pas du tout en désaccord ». Cette question du foyer des Indo-européens est trop complexe pour être ici traitée : affaire à suivre !..
Dernière remarque portant sur les rapports entre quantité et qualité, oserais-je dire eugénisme ! Cavalli-Sforza déclare (p.32) qu’ « on ne savait pas [au temps des anthropologues qui ignoraient la génétique ndr] que pour atteindre cette « pureté » [ de la race ndr], c'est-à-dire une homogénéité génétique qui n’est jamais complète chez les animaux supérieurs, il fallait croiser pendant au moins vingt générations des parentés très étroites, comme celle de frères et sœurs ou de parents et enfants, ce qui a des conséquences très négatives sur la fécondité et la santé des enfants, et ce qui, nous en sommes sûrs, ne s’est jamais produit, à très peu d’exceptions près, dans l’histoire humaine. » (p.33). Il est vrai que la réglementation des mariages est généralement assez sévère (en Europe du moins) pour éviter les unions trop répétées entre cousins. Pourtant, il me semble bien pourtant que la thèse de l’hominisation repose l’apparition d’une mutation sur un individu, ou en tous cas un très petit groupe, qui aurait essaimé depuis le « berceau africain ». Alors, nous serions tous dégénérés, et l’espèce humaine aurait dû, depuis 100 000 ans disparaître ! Mieux encore, pour justifier la non-coïncidence entre la génétique des Finnois et leur langue (cf. plus haut), Cavalli-Sforza déclare: « En effet, les chercheurs finlandais ont montré que leur population avait une pathologie génétique tout à fait particulière : certaines maladies génétiques pratiquement inconnues ou rares ailleurs sont très fréquentes chez eux, et d’autres, fréquentes dans le reste de l’Europe, sont rares chez eux. Il est dû à un fort rétrécissement de la population qui, à un certain moment, a vu son effectif restreint à peut-être un millier [1000 ! ndr] d’individus. On calcule que ce très petit groupe est entré dans les plaines finlandaises il y a deux mille ans, en venant très probablement du sud. Il pouvait y avoir à l’époque dans cette région une population lapone qui s’est plus tard retirée vers le nord, mais qui était alors assez dense, en sorte que les Finlandais ont trouvé le moyen d’apprendre leur langue, dont vient le finlandais moderne, bien qu’ils se soient très peu mêlés à eux ». Eh bien, là encore, il démontre que sa théorie est invalide : nos Finnois ont très bien pu (et sans commettre d’inceste) se reproduire entre eux pendant 500 ans (20 générations). En dépit de leurs « maladies génétiques rares » (mais ils n’ont pas certaines des nôtres), je trouve que les Finlandais s’en tirent plutôt bien : c’est l’une des populations les plus riches, les plus éduquées du globe, bien que le potentiel naturel de leur territoire soit à peu près nul ; ils raflent un lot de médailles aux J.O sans proportion avec leur faible effectif, et leur société est souvent citée en modèle. Pour des dégénérés, cela n’est pas mal ! Je veux dire qu’ici encore, nous sommes en présence d’une notion plus politique que strictement scientifique. Il me souvient qu’un ministre des affaires sociales d’une république d’Europe de l’Ouest, décidé à remodeler les « quartiers en difficulté » utilisait le mot « consanguin » pour déplorer l’absence ou la rareté des immigrés dans certaines communes, insultant au passage ses électeurs.
A propos de l’Europe, d’ailleurs, Cavalli-Sforza indique (p. 47) que c’est le continent où la distance génétique est la moins dépendante de la distance géographique. « Malgré le fractionnement politique, les échanges migratoires en Europe ont été suffisamment importants pour créer une homogénéité génétique supérieure (…) », ce que corrobore la linguistique, puisque nous sommes presque tous les héritiers des Indo-européens. Mais n’ayons pas d’inquiétude, avec une population dépassant les 500 millions, la consanguinité ne nous menace pas, Monsieur le ministre...
Il est aujourd’hui précieux d’avoir quelques lumières sur les progrès de la génétique, car cette science s’est substituée à l’anthropologie physique traditionnelle, au point qu’il est devenu très difficile en France aujourd’hui de se procurer un livre récemment édité sur la question. Ceux des généticiens dont on médiatise la voix, tiennent assez souvent un discours plus politique que strictement scientifique, et comme le citoyen ordinaire n’y comprend pas grand-chose, il est tenté de céder au principe d’autorité et de devenir à son insu le véhicule d’une désinformation politique. Il convient donc de s’informer, sans perdre de vue les règles d’un certain bon sens.