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Total Energies vient d’entrer dans l’histoire – pas moins – en vendant 65.000 litres de gaz naturel liquéfié (GNL) quatari à la Chinese national Oil company (CNOOC) en yuans – une grande première, puisque jusque là la monnaie qui servait aux échanges d’hydrocarbures était le dollar, et ce même si la Chine – et la Russie avant elle – avaient annoncé depuis plusieurs années l’intention de s’en passer.

Il s’agit d’une grande première, qui préfigure ce que le président chinois Xi Jinping avait annoncé en décembre dernier lors de sa visite dans les pays du Golfe – la Chine va accroître ses achats d’hydrocarbures, mais en passant par la Bourse nationale du pétrole et du gaz de Shanghaï sur laquelle, à priori, les institutions financières et politiques américaines n’auront pas la main et le yuan pour ses échanges. La Chine est par ailleurs le premier importateur mondial de pétrole brut.

La Russie de son côté a déjà vendu du charbon à la Chine payé en yuans et fait payer du pétrole brut à des raffineurs indiens en dirhams émiratis – il s’agit non seulement d’attaquer la position dominante du dollar comme monnaie d’échange numéro 1 pour les hydrocarbures, mais de contourner, voire d’en annuler purement et simplement les effets, les sanctions internationales qui compliquent pour la Russie l’accès au dollar et lui font courir le risque de voir saisis tous les actifs ou sommes en dépôt en dollars et euros.

Déjà rayé de la carte, l’euro risque d’accompagner le dollar dans la chute, alors que les initiatives de certains pays d’Afrique, d’Amérique du Sud – le Brésil, le Venezuela et l’Argentine notamment – et d’Asie, soit trois quart du monde, convergent pour se passer des devises occidentales et mettre par terre les mécanismes de domination de la finance internationale.

LM

Source : Breizh-info.com - 31 mars 2023

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