{xtypo_dropcap}S{/xtypo_dropcap}'il est un devoir qui me paraît évident, c'est celui d'informer, clairement et complètement, les membres de Terre et Peuple au sujet de l'évolution de notre communauté de combattants identitaires. D'où les lignes qui suivent.
Pierre Vial

TERRE ET PEUPLE ET LE TERRAIN POLITIQUE

 

Mon départ du MNR (sur lequel je n'ai surtout pas l'intention de polémiquer avec quiconque) a clarifié la situation et levé une hypothèque qui pesait sur le développement de TP. En effet certains, tant à l’intérieur qu'à l'extérieur de TP, croyaient qu'il y avait un lien direct, institutionnel, entre TP et le MNR. Quelques-uns le pensaient de bonne foi. D'autres affectaient de le penser et s'empressaient de le dire, pour des raisons diverses, dont je suis bien informé, mais sur lesquelles je ne m'appesantirai pas. J'ai eu beau répéter à satiété qu'il n'en était rien, le doute subsistait en raison de la double casquette que je portais, en tant que président de TP et membre, par ailleurs, de la direction du MNR. II n'y a donc plus d'ambiguïté aujourd'hui, puisque je ne suis plus membre du MNR. Je rappelle brièvement que mon départ (sur les circonstances duquel je reviendrai longuement, pour ceux que cela pourrait intéresser, dans les colonnes du journal Europe Identité à paraître courant janvier - adresse : Groupe Europe Identité, Conseil régional Rhône Alpes, 78 route de Paris, B.P. 19 - 69751 Charbonnières les Bains Cedex) a été provoqué par mon désaccord avec Mégret sur deux questions politiques de fond (le positionnement vis à vis du soutien aux États-Unis et vis à vis de Chirac) pour lesquelles il est hors de question, pour moi, de transiger, car elles impliquent des choix idéologiques fondamentaux au-delà d'un opportunisme électoral qui n'est décidément pas ma tasse de thé.

 

S'agit-il pour autant, en ce qui me concerne, de considérer l'action politique inutile (Mégret ayant répandu le bruit que je renonçais à l'action politique...) ? Évidemment non. Clairement non, comme l'avenir le montrera. Car je continue à considérer - c'est mon analyse depuis 1987 - que l’action politique et l'action culturelle sont complémentaires. Complémentaires mais non confondues : c'est pourquoi j'ai refusé la perspective, proposée par certains amis, de transformer TP en mouvement politique. TP doit continuer en effet à être, au-dessus de la mêlée politique et au-delà de ses vicissitudes, un gage de pérennité pour notre conception du monde, une communauté de combat identitaire garante que QUOI QU'IL ARRIVE ce combat continuera, sous une forme ou sous une autre, en fonction des circonstances et des nécessités...

 

Pour en finir avec la question de l'action politique, il me paraît normal que certains membres de TP souhaitent s'investir (ou continua à s'investir) sur le terrain politique (sous des étiquettes diverses, ce qui ne pose, à mon sens aucun problème - tant que l'organisation choisie mène une action compatible avec les choix fondamentaux de TP...). De même me paraît légitime et tout aussi respectable le choix des membres de TP qui ne veulent pas entendre parler d'action politique, (pour des raisons que je comprends... et partage éventuellement, tant au sujet du carriérisme que de l'aspect illusoire de l’électoralisme) et choisissent de concentrer tous leurs efforts sur le terrain culturel. En ce qui me concerne, pour des raisons très pratiques et par souci de rester en prise avec certaines réalités, j'ai choisi de maintenir une action politique locale (à Villeurbanne) et régionale (en Rhône-Alpes), indépendante de toute structure parisienne, sous l'étiquette Europe-Identité, adoptée par les camarades qui marchent avec moi dans le cadre municipal et régional (cette étiquette résumant l'essentiel de notre engagement). En attendant d'autres développements, d'autres initiatives ? Peut-être. Mais je me donne quelques mois d'observation et de réflexion En fonction, en particulier, des échéances présidentielles et législatives. Nous ferons alors, une fois ces échéances passées, un état des lieux. Et nous verrons si mes analyses sont confirmées par les faits... Wait and see.

 

LES VRAIS ENJEUX

 

En tout état de cause, je peux me consacrer désormais au maximum à TP. Qui le mérite bien, si j'en crois les appréciations positives qui me reviennent aux oreilles, d'horizons divers... et parfois inattendus. Notre action est plus suivie que nous ne l'imaginons nous-mêmes et suscite des espérances que nous n'avons pas le droit de décevoir. Et il est vrai que nous ne nous battons ni pour des places ni pour des avantages divers (comme ces indemnités que certains élus empochent après s'être déplacés le temps d'une signature sur une feuille de présence, avant de repartir aussi vite vaquer à leurs juteuses affaires).Donc, sans états d'âme (ceux qui m'en prêtent me connaissent décidément bien mal), travaillons pour TP. Qui est le socle solide, fondateur, de ce qui est pour nous le plus important : la conscience identitaire.

 

II faut d'ailleurs rappeler, à ce point de notre réflexion, que les structures institutionnelles, en particulier politiques, telles que nous les connaissons (et les pratiquons, pour certains d'entre nous...), sont aujourd'hui un décor en trompe l’œil, la façade d'un théâtre d'ombres. Les réalités, les pouvoirs, les enjeux sont ailleurs.

 

C'est pourquoi nous devons adapter notre action à cette donnée objective. Les structures d'appartenance, de solidarité et de fidélité sont, aujourd'hui, les communautés. Les structures d'influence et d'action sont les réseaux. Ce sont là des formes d'organisation souples mais solides (d'autant plus solides que souples) car organiques. C'est la meilleure réponse au besoin de solidarité active qui s'exprime chez nos compatriotes européens, de façon parfois dramatique, face à ce qui est la tare majeure du monde contemporain, c'est à dire l'individualisme. Individualisme qui est le fruit du libéralisme utilitariste et productiviste, exploiteur des individus et des peuples.

 

Lutter contre la solitude, l'atomisation et l'anonymat des individus au sein des masses urbaines, trouver un sens à sa vie, être utile à d'autres, en étant reliés à eux par le partage d'un même projet, d'une même espérance, d'une même vision du monde. Voilà ce qu'attendent, consciemment ou non, nombre de nos compatriotes (c'est à dire ceux qui ont la même patrie que nous, l'Europe). II nous faut répondre à cette attente, à cet appel.

 

En nous donnant les moyens d'incarner et de transmettre, quoi qu'il arrive, les convictions que nous portons en nous. Nous ne savons pas quel avenir nous attend. Mais, sans vouloir jouer les prophètes de mauvais augure, nous pouvons - nous devons, par exigence de lucidité - prévoir des jours sombres. Car les réalités sont là : invasion de notre terre par des allogènes, guerre de harcèlement développée par les envahisseurs (avec banc d'essai - les « incivilités » pour tester la capacité de riposte du système en place, qui s'avère nulle), lobotomie des femmes et hommes de nos peuples européens par les medias, dont le travail de conditionnement mental, martelé quotidiennement, anesthésie et ahurit les citoyens-cloportes scotchés devant leur télé.

 

Au milieu des décombres, que faire ? Planter notre drapeau, comme signe de ralliement, en nous affirmant, avec force et sérénité, pour ce que nous sommes. Sans fard. Sans complexe. Parce que nos compatriotes attendent des paroles de vérité. Et puis regrouper les nôtres - ceux qui se reconnaissent dans notre combat - et les organiser en RÉSEAUX COMMUNAUTAIRES IDENTITAIRES, capables de survivre à des conditions difficiles.

 

Affirmer notre conscience identitaire et organiser la solidarité, le soutien - concret, actif - entre nous : c'est édifier les bastions de résistance d'où pourra partir la reconquête. A condition de manifester détermination et ténacité, car seule la continuité est gage de réussite.

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