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En Italie, des chercheurs viennent de réaliser une découverte presque miraculeuse. Dans la nécropole de San Giuliano, ils ont trouvé une tombe étrusque restée fermée depuis 2 600 ans.

À l’intérieur, quatre défunts reposent sur des lits de pierre, entourés de plus de cent objets précieux. Ainsi, une fenêtre inédite s’ouvre sur une civilisation disparue il y a plus de deux millénaires.

 

Retrouver une chambre funéraire scellée depuis plus de deux millénaires

Le 15 juillet, l’équipe internationale du projet SGARP, dirigée par l’université Baylor (Texas), a soulevé la dalle qui protégeait cette tombe du VIIe siècle avant J.-C. Située dans le parc régional de Marturanum, à 70 km de Rome, elle se distingue par son état de conservation exceptionnel.

Dans cette région, presque toutes les tombes à chambre ont été pillées au fil des siècles. Ici, en revanche, la chance a permis d’ouvrir un monument resté inviolé. Les archéologues y ont découvert des vases décorés, des ornements en bronze, des armes en fer et de fins accessoires en argent, parfaitement conservés et disposés autour des corps.

 

Décrypter les indices laissés par un mobilier funéraire d’exception

La disposition des corps et des objets intrigue déjà les chercheurs. D’après leurs premières observations, il pourrait s’agir de deux couples, chacun formé d’un homme et d’une femme. Cependant, ils devront attendre les analyses anthropologiques et génétiques pour confirmer cette hypothèse.

Par ailleurs, la présence de vases étrusco-corinthiens prouve l’existence d’échanges commerciaux avec la Grèce antique. De plus, la richesse du mobilier funéraire suggère que ces individus appartenaient à une élite sociale. Chaque objet devient alors un indice sur leur rang et leurs croyances.

 

Comprendre la vie et la religion d’un peuple raffiné qui a influencé Rome

Les Étrusques ont prospéré entre le IXe et le Ier siècle avant J.-C. dans le centre de la péninsule italienne. Experts en commerce maritime et en métallurgie, ils se distinguaient par leurs banquets rituels, l’importance du rôle féminin et un art de vivre raffiné. En effet, leur religion occupait une place centrale, avec des rites funéraires très codifiés et des pratiques divinatoires reconnues dans tout le monde antique.

Absorbés peu à peu par Rome, ils ont transmis aux Romains une partie de leur culture, de leurs institutions et de leurs croyances. Pour le professeur Davide Zori, cette tombe est « une occasion unique d’étudier les traditions funéraires d’un peuple que les anciens considéraient comme le plus religieux du monde antique ».

 

Offrir à l’archéologie une capsule temporelle unique

Cette découverte dépasse la simple valeur esthétique des objets. En réalité, elle constitue une capsule temporelle intacte qui pourrait révéler de nouveaux détails sur la société étrusque. Ainsi, les fouilles futures permettront sans doute de mieux comprendre leurs rituels, leurs échanges et leur rôle dans l’histoire méditerranéenne.

Finalement, à travers cette tombe préservée, c’est un monde disparu qui réapparaît. Chaque vase, chaque arme et chaque bijou devient une pièce essentielle du puzzle de l’histoire étrusque.

Eric Rafidiarimanana, le 5 août 2025

Source : Daily Geek Show

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