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La nouvelle conception du murus gallicus à la Porte du Rebout dans sa restitution de 2022. Ici l’archéologue Andréa Fochesato souligne la présence des poutres longitudinales. Photo Arnaud Meunier/Bibracte

 

Lors d’une conférence qui s’est déroulée mardi 8 juillet, Vincent Guichard, directeur du site de Bibracte, a présenté les fouilles qui ont eu lieu ces dernières années et qui pour certaines se poursuivent actuellement sur les remparts au niveau des Grandes Portes, de la poterne de Porrey mais aussi de la fameuse porte du Rebout.

« Le plus vieux plan de Bibracte date de 1627 », débute Vincent Guichard, directeur général de Bibracte. Il faudra attendre 1864 et Jacques Gabriel Bulliot, pour entrer dans le vif du sujet. Selon le directeur général de Bibracte, les différents plans tracés au fil du temps, dont le dernier a été effectué grâce à un Lidar, laissent apparaître deux lignes de rempart. Des fortifications qui ont été étudiées, entre autres, à la Porte du Rebout.

 

Des fouilles commencées à la Porte du Rebout dès 1867

Afin de laisser une trace remarquable de l’ingénierie éduenne aux visiteurs, des restitutions ont été réalisées par les archéologues.

« Il y aura deux campagnes de fouilles réalisées par Bulliot à la Porte du Rebout  », indique le directeur général de Bibracte. La Porte du Rebout dans sa forme actuelle n’avait plus d’utilité défensive de par sa taille, avec ses 20 mètres de large et du dévers qu’il existe entre les deux bastions. « Au regard de ce dévers, il y aurait un jour important entre la porte et le sol », souligne Vincent Guichard. Il faudra attendre 1984 pour une reprise des fouilles sur le site de la porte.

 

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Démolition d’une partie de l’ancienne restitution de 2000.   Photo Michel Garcia

 

Trois restitutions de la porte depuis 1991

Les remparts qu’ouvre la Porte du Rebout ont été construits avec la technique décrite par Jules César qu’il nomme murus gallicus. Cette technique consiste à armer les talus par des lits de poutres horizontales entrecroisées et solidarisées par des clous de 30 cm de long, le tout rempli de terre et de pierres au fur et à mesure de l’élévation du rempart. Un chantier d’archéologie expérimentale a réalisé une première restitution de ce murus gallicus en 1991. Un essai peu probant car le rempart avait commencé à s’effondrer après quelques années. En 2000, une autre restitution rencontre des problèmes de pourriture des poutres qui n’étaient pas équarries engendrant une faiblesse de la structure. Il a donc été décidé en 2022, de réaliser une nouvelle restitution.

 

Des avancées archéologiques

Ce nouveau projet de restitution conçu en 2022 connaît, grâce aux nouvelles connaissances archéologiques, des différences notables. Cette fois-ci, les poutres seront équarries et des poutres longitudinales dans le parement de pierres font aussi leur apparition, non pas pour faire jolie mais elles viennent renforcer la cohésion structurale entre les différents éléments. « Cela permet de compenser la pression exercée par l’ouvrage sur la façade », précise le directeur général.

Source : Le Journal de Saône-et-Loire - 13 juillet 2025

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