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Qui est réellement à l’origine de cette atrocité ? Et quelles conséquences pouvons-nous attendre pour améliorer la sécurité intérieure russe ? pour se venger de cet acte de terrorisme ?

Plus tôt dans la journée, Reuters a fait état de l’arrestation par les autorités d’enquête russes d’un Ouzbek de 29 ans soupçonné d’avoir perpétré l’assassinat, hier, du général de corps d’armée Igor Kirillov, chef des forces de défense nucléaire, chimique et biologique de l’armée. On nous dit que le détenu a avoué le crime et qu’il a déclaré avoir été chargé de ce projet par les services de renseignement ukrainiens, qui lui ont offert une récompense de 100 000 dollars en cas de succès et une vie confortable quelque part en Europe de l’Ouest.

Comme nous le savions déjà quelques heures après le crime, hier, le service de sécurité ukrainien SBU a revendiqué l’attentat.

Jusqu’ici, tout va bien. Mais la piste de la responsabilité de l’assassinat s’arrête-t-elle là ? Pas du point de vue du ministère des Affaires étrangères de Russie et d’autres porte-parole des hauts responsables du pays.

Dans son briefing aux journalistes plus tôt dans la journée, la porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Maria Zakharova, a expliqué pourquoi le général Kirillov aurait été la cible des «Anglo-Saxons» pour les nombreuses années qu’il a passées à révéler leurs (États-Unis) violations flagrantes du droit international en exploitant des laboratoires biologiques en Ukraine et ailleurs qui ciblaient des groupes ethniques spécifiques, notamment les Slaves, pour avoir révélé les opérations sous faux drapeau des casques blancs et d’autres agents britanniques en Syrie qui ont mis en scène de fausses attaques chimiques pour les imputer au régime Assad et à ses soutiens russes, pour avoir révélé les mensonges sur l’utilisation présumée de Novichok par la Russie contre les Skripals à Salisbury, UK., et pour avoir révélé l’utilisation d’agents chimiques par les Ukrainiens sur le champ de bataille dans la guerre en cours contre la Russie. Elle a identifié les «Anglo-Saxons» comme les «principaux bénéficiaires des activités terroristes du régime de Kiev». Plus important encore, elle a qualifié les «Anglo-Saxons» de «maîtres d’œuvre de toutes leurs activités».

Voyant la direction que prenait l’argumentation russe et sachant qu’elle serait soumise au Conseil de sécurité des Nations unies le 20 décembre, le porte-parole du département d’État américain Matthew Miller a nié catégoriquement que les États-Unis aient eu connaissance de l’assassinat du général Kirillov ou qu’ils aient joué un rôle quelconque dans cet assassinat.

Cependant, par «Anglo-Saxons», Zakharova pensait très probablement aux Britanniques, et non aux Yankees. C’est du moins ce que je conclus après avoir écouté la discussion sur l’assassinat de Kirillov lors de l’émission d’information et d’analyse «Evening with Vladimir Solovyov» diffusée hier. L’animateur et les panélistes étaient d’accord pour dire que cet acte terroriste avait toutes les caractéristiques des agents de renseignement britanniques du MI6, ceux-là mêmes qui ont probablement été impliqués dans l’empoisonnement de Navalny dans son lointain camp de prisonniers. Le meurtre de sang-froid semble être leur fonds de commerce. Après tout, ce sont les Britanniques qui ont appliqué les sanctions contre le général Kirillov. Dans cette affaire, comme dans tout ce qui concerne le conflit ukrainien, ils étaient les chiens d’attaque plutôt que les caniches de Washington.

Par ailleurs, la discussion d’hier soir sur le meurtre dans l’émission de Solovyov a été remarquable parce qu’elle a soulevé une fois de plus la question de la fin de la suspension de la peine capitale en Russie, précisément pour les cas de terroristes. Cette question a été soulevée à la suite de chacun des attentats terroristes largement médiatisés de ces deux dernières années, notamment l’attentat contre le complexe de divertissement Crocus et le meurtre à la bombe de la journaliste Daria Douguina. Cette question méritait également d’être abordée en raison de l’attention portée au mode de vie modeste de Kirillov et d’autres hauts responsables militaires russes, comme le montrent les photos de l’immeuble d’habitation du général, et de l’absence de mesures de sécurité visant à assurer leur protection. La discussion n’a pas permis d’établir clairement comment une meilleure protection pourrait être assurée.

L’identification du Royaume-Uni comme probable commanditaire de l’assassinat du général Kirillov a été répétée dans l’édition de cet après-midi de «The Great Game». Il a été noté qu’alors que les médias occidentaux n’ont généralement pas condamné cet acte de terreur, les Britanniques se sont distingués par leur soutien ouvert à de tels actes. L’éditorial du London Times d’aujourd’hui en dit long :

« L’assassinat d’un général russe est un acte de défense légitime de la part d’un pays menacé. Dans un contexte de fluctuation politique, les gouvernements occidentaux doivent renforcer leur soutien à Kiev ».

Un participant a estimé que les élites britanniques, que le Times représente, défendent l’assassinat parce qu’elles savent que leurs agents de renseignement ont été impliqués dans sa préparation.

L’opinion publique russe attend maintenant de savoir quelles informations supplémentaires sur les manipulateurs ukrainiens du meurtrier déclaré seront révélées au cours de l’interrogatoire du suspect. Contrairement aux auteurs de l’attentat terroriste du centre Crocus, qui étaient ensanglantés et endommagés lorsqu’ils ont été montrés devant les caméras après leur arrestation, le meurtrier ouzbek du général ne semblait pas avoir une seule égratignure sur lui. Il reste à voir comment il s’en sortira lors des interrogatoires. Ce qui est plus intéressant, bien sûr, c’est de savoir quelles actions le Kremlin va ordonner contre Kiev en représailles à cette atrocité commise dans un quartier résidentiel de Moscou.

Gilbert Doctorow

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