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Cela pourrait presque être drôle si ce n’était pas dramatique : un « réfugié ukrainien » sur trois débarquant sur notre sol serait en fait maghrébin ou africain. L’immigration clandestine passe un cap et le gouvernement est toujours aussi impuissant. Nous l’indiquions dans le numéro de Présent de jeudi (17 mars 2022), 5 000 « réfugiés ukrainiens » sont d’ores et déjà arrivés en France, deux semaines après le début de l’offensive russe dans leur pays. Les Français sont généreux, prêts à fournir denrées et foyers aux femmes et aux enfants en détresse, démontrant leur solidarité envers leurs « cousins » européens. Problème, environ 30 % de ces réfugiés ne seraient pas ukrainiens mais issus du Maghreb, d’Afrique noire et d’Asie. Ce sont nos confrères du Figaro qui ont révélé le pot aux roses mardi soir, quelques heures après le lancement par le gouvernement de la plate-forme Je  m’engage pour l’Ukraine, visant à organiser l’accueil des réfugiés. Voilà qui fait tache.

Ainsi donc, toujours d’après Le Figaro, se trouveraient dans cet afflux « en augmentation rapide », dixit Jean Castex, 7,5 % d’Algériens, 3,5 % d’Ivoiriens, 3,5 % de Marocains, 2,5 % d’Indiens, 2,5 % de Kirghizes, 2 % de Congolais, 1,5 % de Camerounais, 1 % de Pakistanais, ainsi que des ressortissants d’autres pays d’Afrique et quelques Chinois. Éric Zemmour, tancé pour ses réticences à accueillir des réfugiés ukrainiens, a relayé la nouvelle sur ses réseaux sociaux, la jugeant purement et simplement « inadmissible ». Le manque de sérieux dans les contrôles, voire l’absence de contrôles, suscite des interrogations et inquiète.

Des clandestins refoulés par la Pologne ? Si l’information peut difficilement être vérifiée, il semblerait qu’il y ait dans ce contingent de clandestins de nombreux individus refoulés à la frontière entre la Pologne et la Biélorussie cet hiver. Pour rappel, la Pologne accusait son voisin, mais aussi la Russie, de faire pression sur elle et sur l’Union européenne en facilitant l’arrivée des migrants à sa frontière. Ces derniers auraient donc trouvé un moyen d’accéder en Ukraine avant de profiter de la guerre et du chaos de ces dernières semaines pour gagner le sol de l’UE. S’il se disait lors des premiers jours de la guerre que les clandestins non ukrainiens (et pas seulement non blancs) étaient refoulés aux frontières, beaucoup sont passés entre les mailles du filet. On pourra y voir une nouvelle preuve du manque d’étanchéité des frontières européennes et l’incompétence des autorités françaises, incapables de réaliser des contrôles sérieux, mais d’aucuns noteront aussi qu’il s’agit d’une conséquence des manœuvres russes et biélorusses envers les Occidentaux. 

Louis Marceau (Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.)

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