Dans un entretien accordé au Figaro, Pierre Brochand aspire à une véritable politique de l’immigration tout en insistant sur le fait que ce sujet devrait être la priorité des États.

« L’immigration, telle qu’on l’a laissée se développer depuis un demi-siècle, n’est évidemment pas le seul défi auquel est confronté notre pays. Mais, si je le considère comme le plus redoutable… » Les mots sont forts. Dans un long entretien accordé au Figaro, Pierre Brochand, l’ancien directeur-général de la DGSE, dresse un constat lucide sur l’immigration. Pour celui qui fut ambassadeur de France, notamment en Hongrie et en Israël, « la principale (raison) tient à ce que, il (notre pays) réinjecte les conflits «non-négociables» – religieux, raciaux, coloniaux – , que la France pensait avoir dépassés depuis longtemps: 1905, 1945, 1962, selon les cas. »

Estimant que « face à l’immigration, la société des individus n’est qu’un magasin de porcelaine », Pierre Brochand dénonce le « secret-défense » qui règne autour de l’immigration. Invité du séminaire « Immigration et intégration » de la fondation Res Publica en janvier dernier, l’ancien patron de la DGSE avait déjà mis en en garde contre de potentielles situations « d’anarchie » comme ce fut le cas en 2005 et sur les potentielles dérives d’une société pluriethnique. « Pour la première fois en mille ans d’histoire de France, le 'multi' se réfère à une composante non européenne, comportant en outre une forte minorité, motivée par le primat de la religion sur toute autre considération », avait-il insisté.

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