L'Australien Hoan Ton-That s'était jusque-là fait connaître avec une application pour iPhone permettant de rajouter la coupe de cheveux de Donald Trump sur n'importe quel visage. En 2016, raconte le New York Times, il commença à télécharger des photos de visages sur le web et les réseaux sociaux, et à développer un logiciel de reconnaissance faciale.

Il n'avait pas encore de modèle économique. En 2017, financé par Peter Thiel, fondateur de Palantir et conseiller de Trump qui siège aussi au conseil d'administration de Facebook, et aidé par plusieurs anciens responsables républicains, il décide de l'offrir à l'essai gratuitement pendant 30 jours à des forces de l'ordre, afin de les aider à identifier des suspects.

Aujourd'hui utilisée par plus de 600 forces de police américaine, son logiciel Clearview comporterait près de 3 milliards de visage, contre 411 millions « seulement » dans le fichier du FBI. À l'en croire, le logiciel identifierait les suspects dans 75% des cas, bien qu'il soit impossible en l'état de décompter les faux positifs.

Après que Kashmir Hill, la journaliste du New York Times, a demandé à des officiers de police de tester l'application sur son visage, ces derniers ont reçu des coups de fil de la société Clearview AI leur demandant s'ils avaient parlé avec des journalistes, signe que l'entreprise surveillerait l'utilisation faite de son outil. 

Interrogé à ce sujet, Ton-That lui a répondu que l'application surveillait effectivement les « comportements de recherche potentiellement anormaux ». Clearview fût en mesure de retrouver des photos de Kashmir Hill datant pour certaines d'une dizaine d'années, et qu'elle n'avait jamais vue. Même après avoir recouvert son nez et le bas de son visage, Clearview l'identifia sur sept photos.

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