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Dimanche 3 avril, visite du Luberon historique avec T&P Provence
Le 3 avril, la bannière de Provence de Terre & Peuple a convié ses membres et sympathisants à une visite du Luberon historique.
LOURMARIN
En ce dimanche 3 avril, nous nous retrouvons à une vingtaine dans le village de Lourmarin. La matinée sera consacrée à la découverte du château, de la tombe d’Albert Camus et du Temple protestant lié à l’histoire des Vaudois.
Le château de Lourmarin
Lourmarin possède un splendide édifice qui fut le premier château Renaissance en Provence. Issu d’une forteresse du XII° appartenant à la famille des Baux, reconstruit par la famille d’Agoult au XVe siècle, il est constitué de deux parties : le château vieux du XVe siècle avec sa tour crénelée, et le château neuf Renaissance avec ses fenêtres à meneaux, ses galeries à l’italienne et ses appartements magnifiquement meublés.
Au début du XXe siècle, il échappa à une destruction totale grâce à un érudit et grand amateur d’art, Robert Laurent-Vibert, qui le restaura à partir de documents d’archives et de gravures anciennes. Ce Château est aujourd’hui surnommé « La petite Villa Médicis en Provence » car elle accueille des artistes et des chercheurs en résidence pendant l’été.
Albert Camus
Sur la tombe de Camus
Nous nous rendons ensuite sur la tombe d’Albert Camus, guidés par un écrivain et conférencier provençal de grand talent. Né en 1913 à Mondovi en Algérie, dans le Constantinois, l’écrivain viendra à Lourmarin suivre les pas de son mentor et professeur de philosophie à Alger, Jean Grenier. Cette « terre de passage » deviendra rapidement une « terre de patrie », lorsqu’il y achètera une maison en 1958. C’est dans ce « pays solennel et austère malgré sa beauté bouleversante », dans le cimetière du village que repose le prix Nobel de littérature depuis 1960.
Les Vaudois
Le temple protestant
Notre périple dans les rues médiévales du village s’achève devant le temple protestant, avec l’évocation des Vaudois. À la fin du XVe siècle, la population augmente dans tout l’arc alpin et de nombreux habitants des hautes vallées descendent dans les plaines, une émigration économique très progressive. Foulques III d’Agoult fait venir en 1470, une colonie de Vaudois venant du Piémont, qui s’installe définitivement dans le village. Lourmarin est une pièce maîtresse dans l’organisation de la communauté vaudoise de l’époque qui s’étend pendant trente ans à 24 villages prospères, mettant en valeur les terres marécageuses au Sud du Luberon, puis sur le versant Nord.
Le 18 avril 1545 le village est incendié par les troupes de Paulin de la Garde, sous la direction du premier président du Parlement d’Aix, Jean Maynier, seigneur d’Oppède. Après le massacre d’avril 1545, au cours duquel sont exterminés 3.0000 vaudois du Luberon, une partie des survivants sont revenus dans le Piémont, d’autres sont partis en Amérique du Sud.
LE FORT DE BUOUX
Après avoir pris un repas roboratif dans une auberge typique du lieu, nous voilà partis pour l’ascension du fort de Buoux. Forteresse en Luberon, il est bâti sur un éperon rocheux, à l’intérieur d’une vallée ceinturée de falaises.
Occupé depuis le Paléolithique moyen en particulier pour les nombreux abris sous roche que cette vallée recelait. L’éperon en lui-même fût occupé en tant que place forte surtout depuis la période celtoligure.
Situé au carrefour de deux axes essentiels de communication à travers le Luberon et faisant partie d’un ensemble stratégique fortifié couvrant les accès sensibles du Luberon, l’immense bloc de molasse est très tôt choisi par l’homme comme refuge et point de défense. Les trouvailles effectuées au sol permettent de classer le lieu comme oppidum à la fin du Néolithique et durant la Protohistoire.
Tombe néolithique avec « momie » bien en chair !!!
Au Moyen Age, il devient le « castrum de Biolis ». Le lieu déjà fortifié est habité. Au point névralgique, là où la roche n’apporte pas sa naturelle protection, des remparts sont construits. L’élaboration et la construction de la forteresse sont le produit d’une réflexion, d’un besoin et d’une technique probablement fort en avance en ce XIIIè siècle où la Provence tente d’affermir sa puissance comtale. Ainsi, le fort constituait un obstacle pratiquement infranchissable à toute tentative d’invasion ou de pénétration, qui, drainée par les vallons de la Roche d’Espeil, serait venue se briser au pied de ce vaste monolithe.
Grâce à ses falaises, le fort de Buoux a constitué jusqu’au XVIè siècle, une défense essentielle pour la région. Devenu refuge des Huguenots par la suite, l’ensemble fut démantelé sur ordre de Louis XIV vers 1660. Trois enceintes défensives demeurent, avec une église romane, des habitats rupestres, des maisons enfouies, des silos taillés dans le rocher, des citernes, un donjon, une pierre à sacrifice (?) probablement d’origine protohistorique et un escalier dérobé. Tous ces éléments montrent toutefois que la vie communautaire devait être naturellement dure, pauvre et resserrée.
De la pointe Sud-Est de l’éperon rocheux l’oeil du visiteur découvrira l’un des plus beaux panoramas de la région, du vaste plateau des Claparèdes, en passant par les plaines du Comtat et de la vallée du Rhône, jusqu’aux montagnes de Lure et du Ventoux.
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TERRE ET PEUPLE BANNIERE PROVENCE
Retenez d’ores et déjà les dates des : Samedi 25 et dimanche 26 septembre
SAMEDI 25 SEPTEMBRE
ASCENSION DE LA SAINTE-VICTOIRE,
La montagne mythique de la Provence, à proximité d’Aix-en-Provence.
Nous monterons le matin. L’ascension dure entre une 1 heure 30 et 2 heures, selon le niveau et la forme de chacun, pour un dénivelé de l’ordre de 500 mètres. Nous déjeunerons au sommet, à proximité de la Croix de Provence (946 m d’altitude) : prévoir donc un panier pique-nique. La descente dure à peu près une heure.
L’itinéraire sera fixé quelques jours avant, en fonction de la météo. En effet, si le parcours retenu ne présente pas de difficulté particulière, la roche est glissante, usée par le temps et souvent couverte de gravillons, ce qui impose des précautions supplémentaires en cas de pluie ou de grand vent (Mistral).
Apporter, en cas de forte chaleur, des boissons en quantité suffisante, une casquette et des lunettes de soleil, car la réverbération de la roche au soleil est très agressive. En cas de temps douteux, apporter un vêtement de pluie, un coupe-vent et/ou une polaire, car il ne faut pas oublier que le sommet se situe à près de 1 000 mètres d’altitude.
DIMANCHE 26 SEPTEMBRE
FETE DU COCHON
Compagnon fidèle des peuples européens, Devenu un signe de reconnaissance
Et un symbole de la résistance Contre les masses afromagrébines islamisées
Nous ferons donc ripaille de porcelets rôtis en broche…
Des précisions vous seront apportées dès le début du mois de septembre.
Sachez qu’il sera possible de loger dès le vendredi soir, dans la Région.
Pour toute question, vous pouvez joindre la Bannière Provence par son prévôt :
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Bannière Terre & Peuple Provence : visite de la forteresse de Mornas
A l'invitation des bannières "Lyonnais" et "Provence", soixante membres et sympathisants de Terre & Peuple se sont retrouvés autour de Pierre Vial, le dimanche 25 avril, pour visiter l'imposante forteresse médiévale de Mornas. Ont notamment répondu à l'appel de la bannière de Provence, une quinzaine d'Aixois, une dizaine de Niçois, une dizaine de camarades de Fréjus, ainsi que des amis venus de Marseille et Avignon. Une majorité de jeunes, voire de très jeunes, présents, signe que la relève est assurée... Après un repas tiré du sac et quelques cervoises fraiches, tous ont participé à la visite animée du site sous un soleil... d'acier.
L'occupation du site de la forteresse remonte au moins à l'époque romaine. Les vestiges d'un oppidum ont été découverts au sud-est de la forteresse, de même que plusieurs sites contemporains en contre-bas de la montagne.
Mornas est mentionné pour la première fois au IXe siècle (Rupea Morenata), et fut tour à tour propriété de l'abbaye d'Aniane, de l'archevêché d'Arles puis des Comtes de Toulouse. Tandis qu'un village se développe au pied de la montagne, le site du castrum se fortifie en continuité avec l'oppidum romain. Ces premières fortifications étaient très probablement en bois..
La forteresse va alors être longuement disputée par les comtes de Toulouse et les archevêques d'Arles, en raison notamment de sa position stratégique. En 1209, pendant la Croisade contre les Albigeois, le comte Raymond V, accusé de sympathiser avec les hérétiques, est forcé de léguer plusieurs de ses places fortes, dont Mornas, à l'Église. Mornas repasse ainsi sous le giron de l'archevêque d'Arles, avant d'être reprise par le Comte de Toulouse jusqu'au Traité de Paris en 1229, selon lequel toutes les possessions comtales à l'Est du Rhône passent sous l'autorité du Roi de France, à l'exception du Comtat Venaissin, et de facto Mornas, qui appartient désormais au pape. Ce dernier confie l'administration du Comté au Roi de France jusqu'en 1274, date à laquelle le pape Grégoire X reprend en main son administration. La forteresse est placée sous la tutelle des Chevaliers de Saint-Jean de Jérusalem. Ces derniers rétrocèdent la forteresse, coûteuse à entretenir, en 1305.

La place-forte jouera un rôle important de défense lors de la Guerre de Cent Ans, notamment contre les compagnies" de routiers qui ravagent le pays à plusieurs reprise. Ces troubles cessent à la fin du XIVe siècle, marquant ainsi le début d'une période d'accalmie qui durera jusqu'à la deuxième moitié du XVIe siècle et les Guerres de Religion.
Négligée par l'Église pendant tout ce temps, la forteresse, mal entretenue, tombe facilement entre les mains des troupes protestantes en 1562 dirigées par Montbrun, lieutenant du Baron des Adrets, qui fait précipiter les réfugiés et la garnison du haut de la falaise. Dans les années qui suivent Mornas est alors successivement aux mains des catholiques et des huguenots.
Les troubles cessèrent à la fin du XVIe siècle, et la forteresse, perdant son rôle défensif, tombe peu à peu dans l'oubli et l'abandon. À partir de 1977, sa restauration est entreprise sous l'impulsion de l'association des "Amis de Mornas". La réhabilitation se poursuit encore aujourd'hui, et de nombreuses animations et reconstitutions sont proposées pendant la période estivale notamment.
Perchée sur un escarpement rocheux sur la rive gauche du fleuve, la forteresse fut de tous temps un véritable verrou de la vallée du Rhône.