Catégorie : COLLABOS ET RENEGATS
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Les deux associations expliquent ne pas s'être entendues sur les actions possibles à mener pendant la crise sanitaire.

La fin d'un partenariat de quatre ans qui a permis de sauver 30 000 migrants en Méditerranée. Médecins sans frontières a annoncé, vendredi 17 avril, qu'elle cessait ses missions de sauvetage de migrants en mer à bord de l'Ocean Viking. L'association explique son choix par le fait qu'elle n'est pas parvenue à s'entendre avec l'ONG SOS Méditerranée (qui affrète le bateau) sur la possibilité d'opérer malgré la crise sanitaire.

Cette dernière considère en effet que "les conditions de sécurité ne sont malheureusement plus réunies pour les équipages et les personnes secourues". Reprendre la mer, c'était prendre le risque de se retrouver "face à des situations de blocage qui s'éternisent""sans aucune garantie de débarquement", et "des évacuations médicales rendues très hasardeuses du fait des conditions de crise sanitaire", a expliqué à l'AFP Sophie Beau, sa directrice générale.

Jusqu'à nouvel ordre, l'Ocean Viking restera à Marseille, son port d'attache. "On ne pouvait pas prendre la responsabilité de repartir en mer alors que tous les indicateurs sont au rouge", a poursuivi Sophie Beau. SOS Méditerranée, qui travaillait à l'origine avec Médecins du monde, espère toutefois reprendre dès que possible ses opérations, sans MSF donc, pour éviter "que la crise sanitaire n'en cache une autre", humanitaire, en Méditerranée.

Malte et l'Italie pointés du doigt

Quant à MSF, elle aurait souhaité poursuivre les sauvetages à bord de l'Ocean Viking, même sans garantie des Etats européens de pouvoir débarquer les personnes secourues, au nom de "l'impératif humanitaire", a expliqué Hassiba Hadj Sahraoui, chargée des questions humanitaires. L'ONG pouvait difficilement continuer de mobiliser une équipe médicale si le bateau de sauvetage restait à quai en France, a-t-elle ajouté.

MSF, déterminé à poursuivre son action en Méditerranée, met directement en cause la responsabilité des Etats européens, qui "continuent de se dérober devant leur responsabilité, contrecarrant sans relâche les efforts des ONG". "La lutte contre le Covid-19 ne doit pas être un prétexte pour imposer des politiques migratoires meurtrières", a ajouté l'ONG, qui appelle à lever "immédiatement les restrictions empêchant les ONG de sauver des vies en mer". Elle accuse Malte et l'Italie de ne pas avoir répondu à plusieurs appels de détresse et refusé "le débarquement à près de 200 personnes" par d'autres ONG pendant le week-end de Pâques.

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