Catégorie : Chroniques, par Pierre Vial
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PAUL

 

Paul, merci d’être avec nous

Paul Pignard-Berthet a rejoint ses camarades de la Grande Armée. Il nous laisse en exemple l’homme qu’il fut, c’est à dire la parfaite incarnation de notre idéal. Comme d’autres, avant lui, il va continuer de marcher en esprit dans nos rangs.

Paul n’aurait pas été content que nous soyons tristes, lui qui respirait la joie de vivre et qui voulait que ses amis lèvent leur verre en pensant à lui, en chantant un de ces chants de tradition qu’il affectionnait. Nous allons donc t’obéir, Paul. Et, comme tu nous l’as dit si souvent, continuer à regarder devant nous, pour marcher sur cette longue route qui fut la tienne, qui est la nôtre.

Comme bien d’autres, c’est en pensant à toi que je trouverai le courage de continuer ce combat auquel tu as tant donné, qui fut la raison d’être de ta vie et qui est la nôtre.

Et, bien sûr, ce n’est pas au passé qu’il convient de parler de toi mais au présent. Car tu es là, avec nous. Merci à toi, vieux Camarade, d’alimenter cette flamme qui est en nous.

Certains vont s’effaroucher ou s’indigner de lire ces lignes. Je t’entends en rire. Nous allons en rire ensemble. Comme toujours.

Pierre VIAL

 

 

 

 

 

 

 

Le 24 mai, à l'âge de quatre-vingt-dix ans, Paul Pignard-Berthet, officier de la Division Charlemagne, homme solaire, clair , tenace et joyeux, au cœur éternellement guerrier et enfant nous a laissé ici pour rejoindre la Grand Armée dans les Champs Élysées. La vie nous a accordé l'extrême privilégie, la joie débordante et l'expérience irremplaçable de l'avoir connu et plus d'une fois rencontré. Il y a quelques années encore, il était instructeur de ski et guide alpin. Infatigable organisateur de voyages pour rendre hommage aux anciens Combattants décédés et pour animer des rencontres avec les survivants, cet homme menu, aux yeux clairs et immenses , avec ses moustaches à l'Astérix, ne fut jamais nostalgique. Il se réservait toujours pour le combat à venir et pour l'Europe à construire . Nous n'avons pas perdu la guerre , avait - il l'habitude de dire , mais seulement une bataille. Maintenant à vous de faire l'Europe ! Sans toi , Paul , tout sera plus difficile. Même si la présence impalpable , mais certaine de Vous tous , qui êtes dans l'air et dans le feu , nous montrera le chemin de Fidélité. Bon Voyage mon Lieutenant, ce fut un Honneur pour nous de vous avoir rencontré; la Grande Armée, elle, ce soir sera en fête!

Gabriele Adinolfi

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