Catégorie : LIGNES DE FRONT
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Point de situation sur les outils de sécurité et de défense du territoire national

 

 

Inspirés par l’ « asiatique yankee » Fukuyama, les autorités politiques françaises ont cru à la fin de l’histoire. Ainsi, après la victoire de l’ « Oncle Sam », le triomphe du camp capitaliste ne pouvait qu’apporter paix, sécurité et prospérité, l’ « ours soviètique », asphyxié économiquement, ayant négocié sa rédition. Au gouvernement français un ministre de l’économie et des finances[1] convaincu de l’absence de menace exigeait donc d’encaisser les « dividendes de la paix », ce qu’accomplirent les politiciens, par le démantèlement progressif de la défense opérationnelle du territoire. Et pourtant fin 2005, incendies criminels, barricades et actions de harcèlement se multipliaient dans les grandes agglomérations. Les forces de sécurité en volume insuffisant étaient fixées dans la défense des points sensibles, alors que l’Armée désormais inadaptée pour intervenir demeurait dans ses camps et ses casernes. Acculé par la gravité de la situation, le pouvoir proclamait l’état d’urgence et le maintenait pendant plus de deux mois… Depuis sa fenêtre, éclairé par la lueur de sa voiture qui brûlait, le Français contemplait le nouveau visage de la paix.

 

Lors de la disparition de la menace armée aux frontières, la République française a renoncé à sa capacité à assurer la sécurité sur son propre territoire national. Aujourd’hui en France, ni l’armée, ni les forces de sécurité ne sont dimensionnées pour assurer la protection du Peuple en cas d’insurrection du sous-prolétariat issu de l’immigration. En revanche, les forces internationales mandatées par l’ONU[2] peuvent intervenir et redistribuer les pouvoirs au sein des différents groupes ethniques, selon un processus désormais parfaitement rodé en Europe, depuis les opérations en Ex-Yougoslavie.

 

Il parait donc opportun de communiquer sur la capacité, la vocation et l’esprit de l’armée, des forces de sécurité et des forces internationales par un rapide point de situation, afin de dissiper le brouillard qui entoure les affaires de sécurité et de défense.

 

 

 

  1. Capacité, vocation et esprit de l’armée française

L’armée est désormais devenue un corps expéditionnaire destiné à agir à l’extérieur de ses frontières[3]. Elle a pour vocation de défendre au plus loin les intérêts français, européens voire occidentaux et la sécurité des ressortissants de ces trois groupes dans le même ordre de priorité -selon les termes d’accords préalables ou négociés dans l’urgence entre les gouvernements. Ayant perdu avec la disparition de la conscription son statut d’institution républicaine, elle n’est plus qu’un service, outil indispensable de l’Etat impliqué dans la mondialisation, un simple mode d’action parmi d’autres, parfois un véritable business. Même dans le cas improbable de désengagement de tous les théâtres d’opération actuels, son faible volume, sa logistique et la nature de son recrutement ne lui permettraient pas de mener seule un combat urbain de reconquête de l’agglomération parisienne par exemple, face à des milices ou des bandes armées, financées par l’économie parallèle des banlieues – trafics, souscriptions, le racket, voire par des Etats étrangers à destination de « la guerre sainte » -ou simplement pour affaiblir un rival gênant sur la scène internationale.

 

Vitrine d’une industrie d’armement performante, l’armée a perdu toute cohérence. Modèle miniature d’une force capable d’évoluer dans tous les milieux, elle possède des avions et de chars de facture entièrement française… hors de prix et donc en nombre très réduit. Elle projette une flotte de surface entièrement française… le plus souvent pour des actions humanitaires. Ses frégates furtives aux équipements nombreux et coûteux ont principalement le rôle d’assurer le respect de la législation en matière… de pêche. L’un de ses sous-marins nucléaires lanceurs d’engin dont la sécurité exige la plus grande discrétion à même été détourné de sa mission stratégique pour chercher la carcasse d’un avion civil s’étant écrasé en mer… Autant de démonstrations publicitaires coûteuses alors que désormais, les régiments sont « neutralisés » dans leurs garnisons, dépossédés de la plus grande partie de leurs véhicules blindés, de leurs chars, de leurs canons, regroupés par le dictat d’une politique de réduction des dépenses publiques[4] sur les quelques camps d’entraînement restant, dans des ateliers de stockage et éparpillés sur un grand nombre de théâtres d’opérations. Les régiments n’ont plus de véhicules pour se projeter, ils ne peuvent donc en aucun cas se porter au contact d’un ennemi quelconque sur le territoire national. Toute capacité de manœuvre est entravée par des opérations logistiques complexes qui interdisent toute initiative locale en cas de « chaos ».

L’encadrement généralement dont la qualité est reconnue par nos alliés, est trop souvent détourné de sa vocation initiale, ce qui provoque souvent le départ des meilleurs éléments. Ceux-ci s’essoufflent, ayant quotidiennement la tâche d’encadrer une troupe certes professionnalisée et expérimentée car projetée régulièrement sur de nombreux théâtres, mais qui est pour partie constituées de jeunes désorientés originaires de quartiers sensibles, qu’il faut sans cesse conditionner. On pourrait légitimement remettre en question la fiabilité de cette armée en cas d’insurrection en France, car la famille et les amis de la plus grande partie de ses hommes du rang seraient des insurgés.

Dans de telles conditions, le militaire devient rapidement pragmatique et dépassionné. Il s’acquitte de ses tâches avec apathie, attendant avec impatience la prochaine opération extérieure ou projection outre-mer, génératrice d’expérience et surtout de primes conséquentes. Dans l’esprit peu de choses le différentient désormais du mercenaire.

 

 

  1. Capacité, vocation et esprit des forces de sécurité françaises

Aujourd’hui, les forces de sécurité sont sous dimensionnées pour assurer la sécurité du territoire national en cas d’insurrection. Elles ne peuvent qu’assurer de manière permanente des îlots de sécurité – généralement au profit du pouvoir politique et judiciaire, et mener des opérations de sécurisation limitées dans l’espace et dans le temps au profit de la liberté d’action de ces même acteurs. Bien équipées, elles savent mener avec excellence des opérations de neutralisation et d’extraction d’individus ou de groupes de faible volume[5]. Elles ne peuvent en aucun cas agir contre une milice ou une bande armée. Elles ne sont donc pas configurées pour agir en cas d’insurrection.

 

Elles sont constituées par deux entités qui dépendent désormais du même ministère[6], police[7] et gendarmerie[8] dont la rivalité est méticuleusement entretenue par le pouvoir politique afin de prévenir toute alliance, toute fronde, toute initiative. Ce sont désormais les acteurs majeurs de la défense du territoire. Elles sont renforcées par les services de police municipale -quand celle-ci existe- et par des sociétés de sécurité privées[9] -en augmentation constante au regard de la situation d’insécurité. Les partage territorial est très précis: la police a la charge des localité de plus de 20 000 habitants, la gendarmerie à la charge des communes inférieures à 20 000 habitants, de l’espace rural et de l’espace outre-mer.

Les gendarmes sont d’un très grand pragmatisme. En contact direct avec l’autorité politique, ils sont soumis à ses exigences et parfois à ses lubies, sans grande marge de manœuvre. Privilégiés par rapport à la police, bénéficiant de logements gratuits et de très bons équipements individuels[10], ils vivent en autarcie, sachant transformer les jeunes recrues et sachant maintenir une cohésion solide. Comme leur famille, ils sont parfois très exposés et capables d’absorber des tensions extrêmes dans les zones sensibles, mais leur efficacité est réduite, faute d’effectifs suffisants. La gendarmerie possède désormais un GIGN[11] fort d’environ 450 hommes, dont l’expertise est internationalement reconnue pour mener des missions sensibles et des opérations spéciales. C’est la garde prétorienne du pouvoir politique.

La police est sous pression en permanence. Maltraitée par le pouvoir politique qui l’expose dans les grandes agglomérations, elle souffre de profondes divisions internes. Elle dénonce le manque de moyens pour reconquérir des zones de non droit, véritables zones grises au sein de l’Etat français et pour démanteler l’économie parallèle qui se développe et prospère dans ces zones. Néanmoins, organisée par spécialité et métier, elle possède les meilleurs spécialistes qui font leur carrière dans leur branche de compétence -contrairement à la Gendarmerie dont la plupart des officiers sont des généralistes. Elle aurait tendance à souffrir d’un complexe d’infériorité et alimente la rivalité police-gendarmerie. Très mélangée, la police aurait beaucoup de mal à maintenir sa cohésion en cas d’insurrection. Non logée par l’Etat et donc diluée surtout au sein de quartiers populaires, elle serait incapable de se mobiliser en cas de menace majeure.

 

 

  1. Capacité, vocation et esprit des forces internationales susceptibles d’intervenir en France

Les forces internationales bénéficient de l’impunité pour conquérir, occuper durablement une Terre et contraindre un Peuple à une nouvelle organisation politique et économique, traduire ses chefs politiques et militaires devant des tribunaux financés par des Etats, des groupes d’intérêt ou des personnes privées[12], soumettre ou faire fuir les élites. Elles sont assurément la plus grande menace qui pèse sur la souveraineté d’un pays en proie à une insurrection et la liberté des Peuples à disposer d’eux-mêmes.

 

Les forces internationales ne sont pas constituées de manière permanente. Elles sont articulées pour chaque opération, selon la contribution volontaire de Etats participants qui financent leur engagement. Une force nationale constituée et cohérente reçoit l’étiquette de « force internationale » par simple mandat de l’ONU. Il est préférable qu’elle agisse en coalition, mais ce n’est pas exigé. Dans un souci de communication et d’affichage, on agglomère à un noyau constitué par une nation[13] des éléments internationaux subordonnés à ce dernier[14]. Une coalition peut recevoir après le début d’un engagement le mandat de l’ONU, à titre de « régularisation »[15], les tractations diplomatiques n’ayant pas la capacité ou la volonté de répondre à certaines situations qualifiées parfois arbitrairement, d’urgentes. L’ONU sous-traite de plus en plus souvent les opérations à des organisations multinationales constituées, entraînées et souvent cohérentes, comme l’OTAN[16] ou l’UE[17], seules équipées à se jour de dispositif d’alerte permanents crédibles permettant la projection de détachement d’ « entrée en premier »[18] en quelques jours. Elle étudie très sérieusement la possibilité d’engager à son profit des sociétés militaires privées.

Le processus d’intervention d’une opération mandatée sous le titre 6 ou 7 de la charte des Nations unies est appelé en doctrine militaire française « continuum des opérations »[19]. Ce processus comprend trois phases mettant chacun en œuvre des procédés distincts et impliquant des acteurs militaires, politiques, judiciaires et économiques -dés la première heure de la planification d’une opération jusqu’à la phase de désengagement.

La phase d’intervention est la conquête par la force ou le simple déploiement dissuasif sur une zone territoriale donnée. Les forces armées y jouent le rôle principal. Elles sont réversibles en action offensive et défensive au moyen d’un éventail allant de l’arme de guerre à l’arme à létalité réduite. Cette phase est la plus propice pour se débarrasser de milices, bandes armées incompatibles avec le schéma de reconstruction politique futur.

La phase de stabilisation voit la Force se réduire tout en continuant à contrôler le terrain. C’est alors que l’on assiste au déploiement de forces restées en second échelon car trop faiblement équipées pour la phase d’intervention, mais capables en revanche durant la phase de stabilisation d’assurer la sécurité des groupes ethniques « persécutés » -dont elles sont le plus souvent proches ethniquement, religieusement, culturellement, historiquement. Elles garantissent ainsi d’excellentes opérations de communication pour conforter ou construire la légitimité d’une opération. Les acteurs politiques, économiques et judiciaires peuvent alors commencer un travail de formation et de redistribution des pouvoirs sur un terrain sécurisé. C’est notamment la période des arrestations et emprisonnements dans des tribunaux spécialisés comme ceux de La Haye[20]. C’est évidement la reprise de l’activité économique avec la distribution de marchés de « reconstruction » et de chantier de « restructuration » au profit de sociétés nationales ou multinationales, généralement de la couleur de la nation leader de l’opération. Les nouvelles élites sont formées à la « bonne gouvernance » en tenant compte de la diversité ethnique, culturelle et confessionnelle de la population, voire en confiant à une minorité « opprimée » la libre disposition des territoires où elles est susceptible de remporter des élections démocratiques.

La phase de normalisation voit la réduction drastique des forces armées de la coalition au profit de forces de sécurité et de défenses nationales « nouvelles ». La coalition se regroupe sur des sites d’intervention immédiate et ne cherche plus à contrôler le terrain. C’est une phase de « retour à la normale », où les acteurs politique et économiques accèdent à la « maturité ».

Au bout de ce processus un pays est censé avoir effectué sa « transition » vers la démocratie en ayant neutralisé toute crispation identitaire et en ayant favorisé des intérêts extérieurs souvent mal dissimulés.

 

 

Ainsi lors de la disparition de la menace armée aux frontières, la République française a renoncé à sa capacité à assurer la sécurité sur son propre territoire national. Aujourd’hui en France, ni l’armée, ni les forces de sécurité ne sont capables d’assurer la protection du Peuple en cas d’insurrection. Cette grande vulnérabilité qui repose désormais sur l’impossibilité pour le pays de financer une force capable de sécuriser l’intégralité du territoire national comme autrefois, menace de faire basculer la France dans un chaos suffisamment grave pour que le pouvoir politique en appelle à l’aide extérieure. De fortes minorités ethniques pourraient tenter leur chance en mobilisant l’opinion internationale, en exhortant notamment les pays dont ils sont originaires, à intervenir au sein d’une coalition internationale, pour assurer leur sécurité qu’ils affirmeront menacée. Dans de telles conditions, une perte de territoires est tout à fait imaginable à l’exemple du Kosovo. Mais le schéma d’un Etat multiethnique avec des droits abusifs pour les minorités est plus probable… et plus pernicieux aussi, car il précipitera le déclin de la majorité -de souche européenne mais exogame et psychologiquement métissée- désorientée, vieillissante et dépossédée ayant perdu toute capacité à défendre son héritage.

Avec de telles perspectives, on doit légitimement s’inquiéter de la sécurité de nos enfants[21] qui doit demeurer une de nos priorités. En effet, cette situation pourrait nous faire perdre « la guerre des berceaux » que nous sommes désormais nombreux à avoir humblement engagée au prix de lourds sacrifices[22]. En doctrine militaire, les zones refuges sont la montagne, la forêt, le désert et la ville[23]. La menace étant exclusivement localisée dans les agglomérations –et les zones désertiques ne concernant par le territoire européen, c’est bien loin des villes qu’il faudrait penser les zones de replis, de préférence proche des massifs montagneux[24], ce qui relance le projet de la réappropriation de notre Terre par la création de villages communautaires[25].

 

 

3 mai 2010.

 

 

Otto Oscar

 



[1] Monsieur Laurent Fabius

[2] Organisation des Nations Unies

[3] Son emploi sur le territoire national dans le cadre de la lutte contre le terrorisme ou lors de catastrophes naturelles est purement et simplement de l’affichage à destination du contribuable qui réclame une armée d’emploi. Ainsi le contrat opérationnel de l’armée de Terre pour agir sur le territoire national est limité par le Livre blanc à 10 000 hommes, soit 10% des forces projetables.

[4] La Politique d’Emploi et de Gestion des Parcs (PEGP).

[5] Parfois dans un soucis d’équilibre, contre tout jeune Français au sentiment nationaliste « exalté ».

[6] Ministère de l’Intérieur. La Gendarmerie conserve néanmoins la capacité à intervenir sous l’autorité du ministère de la défense à l’extérieur des frontières dans des missions d’accompagnement de l’Armée et du corps diplomatique, -ce qui pour l’instant ne concerne qu’une minorité des Gendarmes.

[7] Soient environ 350 000 agents en civil et en uniforme, inclus les personnels relevant de la Direction Centrale du Renseignement Intérieur (DCRI) –ex-DST et RG désormais fusionnés.

[8] Soient environ 100 000 militaires agissant en tenue comme en civil, inclus les personnels relevant de la DCRI, de la Direction Générale de la Sécurité Extérieure (DGSE) et de la Direction de Renseignement Militaire (DRM).

[9] Par exemple pour la sécurité des usines d’armement.

[10] Désormais, chaque section de gendarme mobile est accompagnée de deux tireurs de précision. Au sein des brigades, l’armement inadapté a été remplacé par des pistolets mitrailleurs et des fusils à pompe.

[11] Groupe d’Intervention de la Gendarmerie Nationale au sein duquel ont fusionnés les autres unités : EPIGN, GSPR, etc…

[12]J Verges, Réquisitoire pour Slobodan Miločević.

[13] Lead Nation.

[14] Troop Contributing Nation (TCN).

[15] Comme pour l’opération de l’OTAN en 1999 contre la Serbie, dont la finalité fut l’occupation de sa province de Kosovo-Metohija.

[16] Organisation du Traite de l’Atlantique Nord.

[17] Union Européenne.

[18] OTAN : NATO RESPONSE FORCE (NRF) et concept de l’Initial Entry Force (IEF). Union européenne : Battle Group (BG 1500).

[19] Forces Terrestre, Armée de Terre, 2007.

[20] Dont le financement par des Etats « bénévoles » toujours impliqués dans l’opération et surtout dans la reconstruction, voire par des personnes privées, ne garantissent pas l’impartialité du choix des poursuites et du jugement…

[21] L’enfant : arme démographique redoutable à la portée de tout homme libre qui veut se mettre au service de son Peuple, banque génétique de notre héritage, pont entre le passé, le présent et le futur, acte légitime ne tombant pas encore sous le coup du code pénal…

[22] Par exemple, les guerres civiles balkaniques des années 90 ont provoqué un déficit des naissances évalué à 70 000 individus auxquels il faudrait rajouter un nombre difficilement déterminable de jeunes victimes parmi les 150 000 à 200 000 morts.

[23] Manuel de contre rébellion, armée de Terre, 2009.

[24] Sans pour autant devoir monter aussi haut, que le souhaitait Saint-Loup dans « La république du Mont-Blanc »…

[25] L’idée de villages communautaire consiste à faire son choix d’accession à la propriété de manière concertée, dans des zones touchées par l’exode rural, projet réalisé autour d’un noyau familial parmi les catholiques traditionalistes blancs de notre pays. Il s’agit de choisir ses voisins, de créer une zone refuge pour y évacuer sa famille lors des épisodes insurrectionnels, mais aussi dés à présent pour y passer ses vacances loin des pôles de consommation, s’y retirer à la retraite -et y accueillir ses (nombreux) petits enfants. Le choix des lieux pourrait notamment s’appuyer sur des sites ayant une valeur historique ou symbolique, qui justifierait d’avantage leur défense dans l’avenir.

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