Le premier adjoint au maire de Nice condamné pour prise illégale d'intérêts.

Les poursuites engagées par le parquet de Nice font suite à une plainte de l'association Anticor, concernant cinq subventions litigieuses accordées entre 2012 et 2015.

50 000 euros d'amende, dont la moitié avec suris : le premier adjoint (LR) au maire de Nice, Philippe Pradal, a été condamné vendredi par le tribunal correctionnel de Nice pour prise illégale d'intérêts concernant des subventions versées à des associations dans lesquelles il a été membre ou administrateur, a indiqué son avocat.  

Alors que le parquet avait requis une peine de cinq mois de prison avec sursis à l'encontre de l'élu, le tribunal a opté pour cette amende, sans inscription au casier judiciaire et "a fortiori sans inéligibilité", a précisé son avocat Me Gérard Baudoux, qui indique étudier avec son client la possibilité de faire appel de cette décision, une possibilité offerte dans un délai de dix jours. 

Les poursuites engagées par le parquet de Nice suite à une plainte de l'association Anticor, concernent cinq subventions litigieuses accordées entre 2012 et 2015. La justice lui a notamment reproché sa présence dans la salle du conseil municipal lors du vote des subventions, quand bien même il s'était abstenu de les voter. Il lui est aussi reproché d'avoir présidé la commission des finances qui avait préparé le conseil municipal. Là aussi, il n'avait pas voté. Dans deux autres cas, des subventions ont été votées à des associations dont le propre père de Philippe Pradal était membre. 

"Il a toute ma confiance"

"Monsieur Pradal a été relaxé pour cette dernière subvention car il a été démontré qu'il ignorait que son père était le trésorier de l'association concernée", précise Me Baudoux, qui insiste sur le fait que son client n'a été reconnu coupable "que sur la forme", c'est-à-dire sur sa présence lors du vote.

Dans une réaction adressée à l'AFP, Christian Estrosi, le maire (LR) de Nice, prend la défense de son adjoint, "un homme intègre, loyal, travailleur et engagé depuis toujours afin de défendre la cause des plus démunis". "Il a toute ma confiance", ajoute le maire, qui dénonce le jugement du tribunal de Nice, lequel constitue selon lui "une dérive vers un soupçon de culpabilité des élus dans leur ensemble". 

Par LEXPRESS.fr avec AFP ,

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