De la Phalange espagnole, on ne connaît plus guère aujourd’hui que le nom de José Antonio Primo de Rivera, fusillé peu après le début d’une insurrection « nationaliste », qui devait donner le pouvoir à un clan militaire, clérical et bourgeois, incapable d’instaurer comme de maintenir l’État dont avaient rêvé quelques jeunes gens impatients de détruire un vieux monde sans grandeur et sans poésie. Mais on ignore jusqu’au nom de Ramiro Ledesma Ramos, qui avait la vocation d’un « éveilleur de peuple » et fonda le mouvement national-syndicaliste en 1931, avant de participer à la création de la Phalange en 1934. Certains ne comprennent pas encore pourquoi il refusa de suivre José Antonio quand il s’était rendu compte que le « Jefe » risquait de devenir la caution de la réaction sociale. Il n’en trouva pas moins la mort du soldat dès 1936, à peine âgé de 31 ans, dans un camp qui n’était pas tout à fait le sien.
Si mon essai sur l’américanisation de la société française [1] traite du cas français, il est évident, hélas, que les constats que je fais s’appliquent très largement à l’Europe dans son ensemble, voire à ce qu’on appelle improprement l’Occident. J’ai écrit un long chapitre relatif à l’acculturation linguistique. Même si l’américanisation recouvre tous les aspects de la vie courante : arts, musique, vêtement, restauration, tourisme, il en est un qui me paraît essentiel, être le problème numéro 1, c’est celui de la langue nationale qui est en voie de disparition. En disant nationale, j’entends le français en France (ou Wallonie, ou Québec ou Suisse romande), l’allemand en Allemagne, l’italien en Italie, le castillan en Espagne, etc. Les ravages de la domination culturelle américaine sont, faut-il le déplorer, identiques dans tous les pays se soumettant avec une facilité déconcertante à la colonisation américaine. Le linguiste italien Antonio Zoppetti rappelle le propos de Churchill selon qui « Le pouvoir de dominer la langue d’un peuple offre des gains bien supérieurs à ceux de lui enlever des provinces et des territoires ou de l’écraser en l’exploitant. Les empires du futur sont ceux de l’esprit. »[2]
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Donald Trump est président des États-Unis (pour la deuxième fois) depuis le 20 janvier dernier. Et on dirait qu'il a été élu il y a des années : chaque semaine, il nous offre des nouvelles, des gros titres et des raisons de dire, dans un anglais parfait : « What the fuck ! »
Nombreux furent ceux qui s’étonnèrent de la conversion d’Ernst Jünger au catholicisme, quelques temps avant sa mort. Rares furent ceux qui s’attendaient à cette démarche, surtout parce que Jünger avait intensément étudié la Bible dans les années 40 et parce que le « platonisme » ne cessait plus d’imprégner son œuvre, surtout à la fin, tant et si bien qu’on a soupçonné, lors de son passage au catholicisme, une motivation « hérétique » cachée, de type « gnostique ». Sans doute les frères Jünger, Friedrich-Georg et Ernst, ont été rarement aussi éloignés l’un de l’autre qu’en ce point : pour Friedrich-Georg, le christianisme n’a jamais été une tentation car il se souvenait, qu’enfant déjà, il ne comprenait pas « pourquoi il y avait des prédicateurs, des prêches et des églises ».
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Au final, comme on pouvait s'y attendre, le directeur du cirque a fait TACO (« Trump Always Chickens Out », Trump se défile toujours).
Il était terrifié par trois développements cruciaux basés sur les faits réels.
Les fondamentalistes religieux du judaïsme, du christianisme et de l’islam rêvent de la dernière bataille, où le diable sera vaincu. Après quoi, le royaume de Dieu s’installera. Pour en savoir plus sur les prophéties religieuses de la fin du monde et leurs effets sur l’histoire mondiale, lisez le bestseller d’Oliver Janich, « Le secret dévoilé ». Très pertinent ! En savoir plus ici: https://www.compact-shop.de/shop/neu/oliver-janich-das-of....
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